Israël : infos Société

Une juge a refusé d'assouplir les conditions drastiques de libération conditionnelle pour l'espion israélien Jonathan Pollard pour qu'il puisse commencer à travailler comme analyste financier.

La commission des libérations conditionnelles des Etats-Unis n'a pas abusé de son pouvoir lorsqu'elle a exigé que l'homme de 61 ans, ancien analyste du renseignement de l'US Navy (marine américaine), se soumette à un couvre-feu, a la surveillance de ses ordinateurs et de ses allées et venus, a déclaré jeudi la juge Katherine Forrest.

Les avocats de Pollard avaient fait valoir que les restrictions l'empêchaient d'accepter une offre de travailler comme analyste financier après sa sortie de prison en novembre dernier.

En juin 1986, Pollard avait plaidé coupable de complot en vue de fournir des informations de défense nationale à un gouvernement étranger, en donnant des secrets à Israël. Ces informations concernaient des pays du Moyen Orient et en aucun cas les Etats-Unis. Il a servi 30 ans de prison et a été "libéré" en novembre 2015.

Les procureurs ont déclaré qu'il a donné des informations à des agents israéliens de juin 1984 à novembre 1985.

Lors d'une récente audition, l'US Assistant Attorney Rebecca Sol Tinio a dit que les restrictions étaient nécessaires parce que la sécurité nationale pourrait être affectée si Pollard partageait ses connaissances sur des documents classifiés.

Cependant, l'avocat de Pollard, Eliot Lauer, a fait valoir que toutes les informations qu'il avait il y a 30 ans étaient "ridiculement viciées" et qu'il ne pouvait de toute manière pas s'en souvenir.

La juge a déclaré que le couvre feu de 12 heures imposé la plupart des journées contre Pollard n'était pas "irrationnel, arbitraire ou un abus de pouvoir."

Elle a dit que les surveillances de ses ordinateurs et de ses déplacements ne sont pas inconstitutionnelles, ajoutant que les restrictions contre ses ordinateurs étaient "raisonnablement en rapport avec les caractéristiques de Pollard et de son crime."

Elle a noté que Pollard reste sous la garde du procureur général des Etats-Unis pour le reste de sa condamnation à perpétuité et que tout effort pour quitter le pays serait contraire à sa libération conditionnelle.

Un porte-parole du gouvernement a refusé de commenter jeudi. Un avocat de Pollard n'a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.