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Simone Veil est décédée ce vendredi matin à son domicile à Paris à l’âge de 89 ans, a indiqué le JDD. Rescapée de la Shoah, ancienne ministre et ex-présidente du Parlement européen, elle était également une figure du droit des femmes depuis l’adoption de l’IVG en 1985.

Née en 1927 à Nice, Simone Jacob est arrêtée en 1944 dans la rue à 16 ans par la Gestapo, avec le reste de sa famille. Elle est déportée à Auschwitz-Birkenau, avec sa sœur Madeleine et sa mère, qui décédera du typhus en mars 1945. Son père et son frère sont envoyés par le convoi 73 en Lituanie, d’où ils ne reviendront jamais. Sa sœur Denise est envoyée à Ravensbrück. Les trois sœurs sont les seules survivantes de la famille Jacob.

Simone Jacob épouse Antoine Veil en 1946. Elle passe le concours de la magistrature, et rejoint le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing en 1974.

Ministre de la Santé, elle fait voter en 1975 la « loi Veil », qui dépénalise le recours par une femme à l’interruption volontaire de grossesse. « Je voudrais vous faire partager une conviction de femme. Je m’excuse de le faire devant cette assemblée presque exclusivement composée d’hommes. Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement… », a-t-elle déclaré lors d’un discours désormais historique.