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Le maire de Londres, Sadiq Khan, a exhorté le secrétaire d'état britannique, Amber Rudd, à interdire totalement le groupe terroriste Hezbollah, a rapporté jeudi le British Jewish News.

Selon le rapport, le maire de Londres a confirmé à Andrew Dismore, membre de l'assemblée travailliste de Londres, qu'il écrirait à Rudd après que des drapeaux du groupe terroriste aient été ouvertement déployés lors du défilé Al-Quds dans la capitale le mois dernier, sans provoquer de réaction de la police.

Des membres de l'ensemble du spectre politique ont demandé un changement dans la loi pour mettre sur liste noire l'aile politique du Hezbollah, tout comme l'est déjà l'aile militaire.

Le Hezbollah est complètement interdit par les Etats-Unis, le Canada et la Ligue Arabe.

Les lacunes dans la loi ont été exposées lors du dernier défilé lorsque les organisateurs ont souligné leur soutien spécifique à l'aile politique du groupe terroriste.

L'intervention de Khan vient deux semaines après un clash entre le maire et le député conservateur de l'assemblée de Londres, Andrew Boff, qui a insisté à plusieurs reprises pour qu'il écrive à Rudd sur la question.

Le maire a d'abord refusé de s'engager, disant seulement qu'il évaluerait d'autres représentations et prendrait une décision ensuite.

Jeudi, Khan a déclaré : "je partage les préoccupations de la communauté juive au sujet du soutien démontré pour le Hezbollah, qui est une organisation illégale, proscrite et antisémite."

"L'antisémitisme ou les crimes de haine de toute sorte n'ont pas de place dans notre ville, où nous ne faisons pas seulement que tolérer la diversité, mais où nous la respectons et la célébrons," a-t-il ajouté.

"Je reste en contact avec le commissaire de police sur cette question, et j'écrirai au ministre de l'intérieur pour faire des représentations solides au nom des communautés juives de Londres au sujet de leurs préoccupations légitimes et compréhensibles," a déclaré Khan.

Les amis d'Israël conservateurs et travaillistes sont parmi ceux qui ont demandé au gouvernement de mettre le Hezbollah sur liste noire.

Dismore a accueilli la décision de Khan, jeudi, en disant : "j'ai passé plus d'une décennie à faire campagne pour l'interdiction totale du Hezbollah, car je crois que la distinction faite entre les ailes "politiques" et "militaire" est tout à fait fausse."

"Je suis ravi que le maire ait reconnu mon travail et accepté d'écrire au ministre de l'intérieur. Cette interdiction est attendue depuis longtemps," a-t-il ajouté.

En 2013, l'Union Européenne a mis sur liste noire "l'aile militaire" du Hezbollah en tant qu'organisation terroriste, tout en ne mettant pas sur liste noire "le bras politique" du groupe terroriste.

En revanche, plusieurs pays arabes ont mis l'organisation terroriste sur liste noire dans son intégralité. Bahreïn, en avril 2013, est devenu le premier pays arabe à mettre tout le groupe sur liste noire.

Les membres du Congrès américain ont exhorté l'UE à designer toutes les branches du Hezbollah comme groupe terroriste, une demande qui semble logique étant donné que les parlementaires du Hezbollah ont été pris en vidéo appelant au terrorisme contre les israéliens.