Israël : infos Société

Un éditeur du journal gauchiste Haaretz a critiqué le président français Emmanuel Macron pour avoir appelé l'antisionisme une forme d'antisémitisme, en louant l'antisionisme comme de la "résistance" contre le racisme et l'apartheid.

Asaf Ronel, éditeur des informations mondiales de Haaretz, a critiqué la récente déclaration de Macron qui a déclaré que l'antisionisme est une "réinvention" de l'antisémitisme.

"Nous ne nous rendrons jamais aux messages de haine. Nous ne nous rendrons pas à l'antisionisme parce que c'est une réinvention de l'antisémitisme," a déclaré Macron dimanche.

Répondant aux commentaires de Macron sur Twitter, Ronel a rejeté la comparaison et dénoncé le sionisme comme étant "intrinsèquement raciste". Ronel a également loué l'antisionisme pour "résister" aux maux du sionisme moderne.

"Cher président Emmanuel Macron, vous avez tort, l'antisionisme résiste au racisme inhérent au sionisme d'aujourd'hui. Ce n'est pas de l'antisémitisme."

Dans une discussion avec l'expert franco-israélien Emmanuel Navon, Ronel a ensuite accusé le sionisme d'apartheid.

"Quelle est la différence entre blâmer l'oppression du sionisme et l'apartheid et croire les protocoles des sages de Sion" a demandé Ronel de manière rhétorique, disant plus tard que l'apartheid sioniste était "la réalité".

Mais contrairement à beaucoup de critiques radicales d'extrême gauche d'Israël, Ronel n'a pas cité la libération de la Judée Samarie par Israël en 1967 comme un exemple présumé d'apartheid, mais a dénoncé la création de l'état juif en 1948.

"L'apartheid se réfère à 48, pas à 67."

Lundi, Ronel a repris Twitter pour se plaindre des critiques de ses commentaires après qu'Honest Reporting ait documenté ses tweets précédents.

"Les militants pro-israéliens attaquent mon journal pour quelque chose que j'ai écrit. Cela explique beaucoup sur leur compréhension de la liberté des medias et de la liberté d'expression."