Israël : infos Société

Le Bureau de Presse du Gouvernement (GPO) a invalidé mercredi la carte de presse d'un journaliste de l'agence de presse qatari Al Jazeera.

Le journaliste en question, Elias Karram, un arabe israélien résident de Nazareth, a été sous les critiques après avoir déclaré dans une interview aux medias arabes que "le travail médiatique fait partie intégrante de la résistance".

Nitzan Chen, du GPO, a déclaré : "toute la question des cartes (de presse) GPO est liée aux règles de déontologie et à l'équité universelle du journaliste en matière de reportages. Il semblerait qu'un correspondant d'Al Jazeera, qui sert comme principal correspondant en matière d'informations relatives aux événements sécuritaires, a fait un commentaire fort et approfondi, disant que "tout journaliste palestinien devrait se considérer comme une partie intégrante de la résistance à l'occupation". Celui qui prend une part active dans la lutte politique devrait le faire dans le cadre de la loi, mais sans les lettres d'accréditation de l'état d'Israël."

Karram a fait l'objet d'une audience, au cours de laquelle il lui a été demandé d'expliquer s'il fait partie de la "résistance" arabe contre Israël, et de la manière dont cela affecte son intégrité journalistique.

Le ministre des communications, Ayoub Kara (Likoud), a annoncé la semaine dernière que, alors que son ministère travaillait à protéger la liberté de presse, il ne permettrait pas aux medias de menacer la sécurité d'Israël. Il a noté le rôle d'Al Jazeera dans la promotion de l'incitation à l'égard d'Israël suite à l'attentat terroriste du 14 juillet sur le Mont du Temple, qui a conduit à la mort de deux policiers israéliens.

"La liberté d'expression est une valeur suprême et je ferai tout pour préserver le journalisme objectif et la liberté d'expression qui sont importants pour moi," a-t-il déclaré. "Les événements du Mont du Temple m'ont amené à réfléchir à la sécurité des citoyens israéliens, et c'est la chose la plus importante."

"Nous avons identifié les medias qui ne servent pas la liberté d'expression mais qui mettent en danger la sécurité des citoyens d'Israël, et l'instrument principal est Al Jazeera," a ajouté Kara.

"Récemment, un certain nombre de pays ont déterminé qu'Al Jazeera soutient le terrorisme. Et quand nous voyons que tous ces pays ont déterminé comme un fait qu'Al Jazeera est un outil de l'Etat Islamique, du Hamas, du Hezbollah et de l'Iran, et que nous sommes les seuls qui n'ont pas défini cela, alors quelque chose de délirant se passe ici."