Israël : infos Société

Des milliers d’immigrants en provenance de l’ex-Union Soviétique pourraient n’être venu en Israël que pour recevoir un passeport avant de repartir à l’étranger.

L’hebdomadaire hébreu Makor Rishon a rapporté qu’une industrie artisanale d’entreprises promettant la citoyenneté israélienne accélérée et le passeport qui l’accompagne ont vu le jour en Russie depuis l’adoption d’une loi autorisant les nouveaux immigrants à recevoir le document de voyage dans les trois premiers mois de leur aliyah.

Pour beaucoup dans le monde post-soviétique, un passeport israélien est considéré avec autant de désir qu’un passeport européen l’est pour un israélien. Les fixeurs russes ont commencé a annoncer qu’ils pouvaient aider les « olim » potentiels à obtenir la « citoyenneté israélienne en deux jours » pour un coût de plusieurs milliers d’euros.

Dans certaines circonstances, selon le journal, la période de trois mois peut être réduite a une journée, et certains immigrants ont même pu recevoir leur passeport sans avoir à quitter l’aéroport international Ben Gourion.

Sur la base des données du ministère israélien de l’absorption des immigrants, Makor Rishon a estimé qu’environ 8500 émigrés de l’ex-URSS sont venus juste pour leur passeport avant de quitter immédiatement le pays. Un responsable de l’Agence Juive a estimé qu’environ 25% des immigrants sont venus chercher un passeport et « ont quitté le pays immédiatement après l’avoir reçu. »

Environ 10 500 russes et 6 400 ukrainiens ont fait leur aliya en 2018, ce qui était la première année que la majorité des nouveaux immigrants n’étaient pas considérés comme juifs selon la hala’ha, la loi religieuse juive.