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Israël : infos Société

« Le gouvernement devrait déclarer l'état d'urgence sur nos routes »

« Le gouvernement devrait déclarer l'état d'urgence sur nos routes » - © Juif.org

Plus de 330 personnes ont été tuées sur les routes d'Israël jusqu'à présent cette année, et selon le directeur de l'organisation de sécurité routière Or Yarok, il est temps de faire quelque chose.

« Nous devrions déclarer l'état d'urgence concernant ce qui se passe sur nos routes », a déclaré Tzvika Beer à Kikar Hashabbat. « Le gouvernement a déjà un cabinet sur les coronavirus – c’est ce dont nous avons également besoin pour la sécurité routière, afin de faire de ce problème quelque chose que tous les départements gouvernementaux traitent et prennent au sérieux. »

Beer note que « le gouvernement a augmenté le budget consacré à la gestion des zones dangereuses de 20 millions de shekels à 230 millions de shekels, et il investit également davantage dans les transports publics, ce qui est important, mais ce n'est pas suffisant. Sur l'autoroute 90, par exemple, qui est beaucoup plus utilisée maintenant avec des personnes se rendant à Eilat ou à la mer Morte pour des vacances au lieu de voyager à l'étranger, la majeure partie de la route est à une seule voie dans chaque direction, sans bande médiane. Des mesures doivent être prises pour garantir que même si un conducteur fait une erreur, il ne la paie pas de sa vie. »

Beer explique également que la question de la sécurité routière n'est pas seulement une question de vie, mais aussi de finances nationales. « Selon les chiffres de la Banque d'Israël, les accidents de la route coûtent à l'économie 15 milliards de shekels par an. Reprenant l'exemple de l'autoroute 90, où une dizaine de personnes sont tuées et des centaines sont blessées chaque année - si l'État y investit, il récupérera en fin de compte son argent, argent qui aurait plutôt été dépensé pour s'occuper des blessés et des tués. »

Les personnes impliquées dans des accidents de la route se répartissent de manière disproportionnée en deux groupes : les motocyclistes et les conducteurs de poids lourds. « Jusqu'à présent cette année, plus de 80 motocyclistes ont été tués sur les routes d'Israël », dit Beer, « et environ la moitié d'entre eux n'ont pas du tout été impliqués dans une collision avec un autre véhicule. Ce que nous devrions faire, c'est ériger des barrières de sécurité sur les routes, et cela contribuera grandement à réduire le nombre de personnes tuées dans de tels accidents. »

Concernant l'autre catégorie d'accidents, Beer pointe une situation absurde qui existe en Israël : « dans le reste du monde, l'utilisation d'un tachygraphe numérique est devenue courante depuis 2006. Il s'agit d'un appareil qui transmet des informations du véhicule aux autorités, leur permettant de contrôler les conducteurs et leur respect de la réglementation routière régissant les limitations de vitesse ainsi que les périodes de conduite et de repos. Cependant, incroyablement, les camions importés en Israël ont leurs tachygraphes numériques supprimés et un appareil manuel installé à la place ! C'est quelque chose qui devrait être rectifié immédiatement afin d'entraîner une réduction immédiate du nombre d'accidents impliquant ce type de véhicules. »

Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 31 minutes