Israël : infos Société

Le personnel médical à travers Israël a entamé une grève de 48 heures jeudi matin en réponse à un incident de violence grave plus tôt cette semaine lorsqu'un médecin d'une clinique de santé a été attaqué par un patient brandissant une barre de fer.

La grève a été organisée par l'Association médicale israélienne en coopération avec le ministère de la Santé et verra toutes les cliniques de santé et les hôpitaux fonctionner en "mode Shabbat" pendant la durée de la grève, ce qui signifie qu'ils n'effectueront pas de chirurgies électives non urgentes ni ne géreront de cliniques ambulatoires.

La grève a été organisée à la suite d'un incident au cours duquel un habitant de Be'er Ya'acov dans la trentaine a attaqué une femme médecin avec une barre de fer après n'avoir pas reçu les soins médicaux dont il prétendait avoir besoin.

Le médecin a été légèrement blessé lors de l'attaque et a été évacué vers le centre médical de Sheba, à Tel Hashomer, pour y être soigné. Le suspect a été arrêté et emmené pour interrogatoire, et la police israélienne demandera jeudi que sa détention soit prolongée.

À la suite de l'attaque, une réunion urgente a été convoquée entre le directeur général du ministère de la Santé, Nachman Ash, et des responsables du Comité pour la mise en œuvre et le suivi de l'élimination de la violence, de l'Association médicale israélienne, de la Fédération des infirmières et de hauts responsables du ministère de la Santé. Étaient également présents à la réunion des représentants de la police israélienne, du ministère de la Justice et du ministère de la Sécurité publique.

Au cours de la réunion, diverses mesures pour traiter la vague de violence dans tout le système de santé ont été discutées, ainsi que les mesures opératoires qui pourraient être prises à la lumière des événements récents.

"La fréquence des incidents violents contre le personnel médical est quotidienne, qu'il s'agisse de violence verbale ou physique", a déclaré Ash au début de la réunion. "Ces incidents de violence ne sont pas des incidents isolés, ils nous frappent profondément. Si le personnel a peur de fournir des services médicaux, cela pourrait entraîner des dommages importants pour la santé publique et le système de santé."

"Les solutions ne sont pas simples, mais c'est pourquoi nous sommes ici, réfléchissant ensemble à la manière dont nous pouvons aborder la prévention, l'application et la punition afin de réduire la violence à zéro et de donner à nos équipes un sentiment de protection."

Il y a un peu plus d'un mois, en mai, une grève de 24 heures a été déclenchée par l'Association médicale israélienne à la suite de multiples incidents de violence sur une courte période. À la suite de cette grève, le gouvernement a approuvé une proposition du ministre de la Santé Nitzan Horowitz qui exigera que tous les hôpitaux aient un poste de police sur place.