Israël : infos Société

Les travailleurs de la santé israéliens ont lancé une grève nationale lundi matin pour protester contre une récente série d'attaques violentes contre le personnel hospitalier.

L'Association médicale israélienne (IMA) a annoncé dimanche que de 7h00 lundi à 7h00 mardi, les services médicaux seront réduits dans tout le pays, avec uniquement des services d'urgence et un nombre limité de services de soins de longue durée.

Pendant la journée de grève, les hôpitaux et autres centres de santé fonctionneront en grande partie conformément à l'horaire de travail typique du sabbat, traitant principalement les cas d'urgence.

En plus des salles d'urgence, des unités de soins intensifs et des salles d'accouchement, les hôpitaux continueront d'exploiter leurs services d'oncologie, d'hématologie, d'obstétrique, de dialyse et de fécondation in vitro.

Les pourparlers ont échoué dimanche après une tentative avortée du directeur général du ministère de la Santé, Moshe Bar Siman Tov, pour éviter la grève.

Dans une lettre au chef de l'IMA, le professeur Zion Hagay, Bar Siman Tov a exhorté les travailleurs médicaux à trouver un autre débouché pour leur protestation.

« Nous ne sommes pas en désaccord sur la nécessité de protester, mais les mesures prévues pour un arrêt nuiront aux patients et à leurs routines quotidiennes. »

Hagay a rejeté l'ouverture de Bar Siman Tov, menaçant d'étendre les sanctions si les demandes de l'IMA ne sont pas satisfaites.

« Demain, nous aurons une grève d'avertissement pendant seulement 24 heures. Nous avons eu assez de promesses. Nous exigeons une sécurité sans compromis pour les médecins d'Israël. Si nos demandes d'amélioration de la sécurité des équipes médicales dans les hôpitaux et les communautés ne sont pas satisfaites dans un délai raisonnable, nous exacerberons nos sanctions. »

La semaine dernière, les médecins du centre médical Soroka à Beer Sheva ont organisé une grève de trois heures.

« Nous avons clairement indiqué à l'avance que nos sanctions à Soroka n'étaient qu'une frappe d'avertissement, mais aujourd'hui, il est clair que nous n'avons pas d'autre choix que d'envisager sérieusement de fermer l'ensemble du système de santé afin que quelqu'un au gouvernement se réveille et mette un terme mettre fin à cette anarchie », a déclaré Hagay après la grève de la semaine dernière.

La grève initiale a été entreprise après qu'un pédiatre a été attaqué par les parents d'un jeune enfant qui a été amené à Soroka pour y être soigné.