Israël : infos Société

La police s'efforce de lutter contre la criminalité dans le secteur arabe, alors que les criminels déclarent leur intention de continuer à éliminer leurs rivaux par tous les moyens nécessaires, que des passants perdent ou non la vie dans le processus.

Après que 140 personnes ont été assassinées depuis le début de l'année dans la communauté arabe d'Israël, des criminels affiliés à un gang important ont déclaré à Ynet qu'ils continueraient à se venger et à tirer sur leurs ennemis.

« Je vous promets que le nombre de victimes va continuer d'augmenter », a déclaré l'un des criminels depuis sa cachette. « Cette fois, nous ne pardonnerons pas. Nous assassinerons des femmes, même enceintes, parce que peut-être que son fils grandira pour rejoindre le monde du crime et viendra après nous. Nous tuerons toute personne liée à notre conflit. »

« Notre message aux familles dont les fils sont des "soldats" dans le monde du crime est de les éloigner, car si cela ne se produit pas, ils seront les prochains. C'est comme ça. Nous avons assassiné des criminels impliqués dans des homicides, même ceux qui ont fourni peu d'informations. »

Il a ajouté : « Le conflit entre les gangs est complexe et il n'y a pas de solution en vue. Tout le monde cherche des cibles à éliminer ou ses proches. Aujourd'hui, personnellement, je ne vis pas dans ma communauté, j'ai choisi d'être ailleurs. Ne sortez qu'en cas d'urgence dans un véhicule blindé et un gilet pare-balles. »

Un autre criminel du même gang a expliqué : « La situation s'aggrave de jour en jour. Il y a des problèmes graves dont personne ne sait rien. Je suis aussi menacé, ils sont après moi et je veux me protéger. Le gang a toujours des cibles à éliminer, et la fin de cette route est la mort. Nous savons tous que notre temps est court tant que le conflit continue. »

Il a en outre noté : « Nous devons affronter tous nos ennemis, et ça va être comme une guerre. Nous savons qu'il y aura plus de victimes ; peut-être que je serai parmi eux, ou peut-être quelqu'un de ma famille. »

La peur croissante des fusillades dans les communautés arabes a conduit de nombreuses personnes à empêcher leurs enfants de s'aventurer à l'extérieur. Une femme du nord qui a décidé de ne pas envoyer ses enfants à l'école a partagé : « L'atmosphère est très effrayante et présente un risque pour les enfants, les femmes, presque tout le monde. »

« De nos jours, on entend parler d'innocents assassinés en pleine rue ou de fusillades dans des commerces ; cela m'inquiète profondément, et il y a quelques mois, j'ai décidé de garder mes enfants à la maison. Je les ai inscrits à un programme d'enseignement à domicile, alors je peux les protéger de la violence. Ce n'est pas facile, mais au moins ils resteront en vie », a-t-elle déclaré.

Une femme de Galilée a raconté : « Je suis allée faire des courses avec mes enfants, puis nous avons entendu des coups de feu devant un commerce. Nous avons tout laissé tomber et avons commencé à courir à partir de là. Nous avons vu la mort sous nos yeux. À ce jour, mes enfants sont terrifiés et tremblants. Ils pleurent la nuit et ne peuvent pas quitter la maison. Il n'y a aucune sécurité personnelle partout où nous allons. »

Une femme dont le fils a été assassiné il y a quelques mois a déclaré : « Mon fils était innocent, une personne droite et respectable. Quand j'entends parler d'un meurtre, la douleur profonde revient. Nous craignons tous pour nos vies, les gangs criminels n'ont aucun problème à nous assassiner aussi. »