Israël : infos Société

Une mère endeuillée, Tzipi Yudkin, mère du capitaine Israel Yudkin, tombé dans la bande de Gaza il y a plus d'un mois, était l'invitée du studio de Channel 14 et a parlé douloureusement des souffrances que traverse la famille parce que Tsahal refuse de permettre au Abréviation hébraïque Hy”d, signifiant « Dieu vengera son sang » d’être gravées sur sa pierre tombale.

« Parce que nous sommes de Kfar Chabad, j'ai immédiatement dit à Tsahal que nous voulions que l'enterrement et tout le reste soient conformes à nos traditions. Ils nous ont dit : 'Nous ferons et vous donnerons tout.' Je leur ai fait entièrement confiance. Nous avons décidé de l'enterrer à Jérusalem, la Ville Sainte, car il est tombé en tant que saint. Mon mari voulait même l'enterrer sur le Mont des Oliviers, mais c'était trop difficile pour moi et les représentants de l'armée ont suggéré le mont Herzl, alors nous avons décidé de l'enterrer là-bas », a-t-elle déclaré.

Ensuite, ils ont entamé des discussions qui ont conduit à la situation où la pierre tombale de Yudkin a été placée sur sa tombe sans aucune inscription. « L'armée israélienne ne savait pas ce que le ministère de la Défense exigeait et, en tant que mère haredi, j'avais mes propres exigences. Je ne voulais pas que la date grégorienne soit inscrite sur la pierre, mais seulement la date juive. Ils ont accepté. Ensuite, j'ai demandé que l'abréviation Hy'd (‘Que Dieu venge son sang’) soit gravée sur sa pierre tombale. Il ne s’agit pas d’un nouveau concept. Il est inscrit non seulement en Israël, mais aussi sur les tombes juives du monde entier. Seul l’État juif interdit d’inscrire le sigle Hy’d sur la pierre tombale d’un soldat juif. C'est le monde à l'envers. »

Tzipi Yudkin a évoqué avec émotion la possibilité qu'en raison du conflit, la famille soit obligée de déplacer la tombe de son fils dans un autre cimetière. « C'est une option réalisable et il est même difficile de le dire, mais ce serait une véritable tragédie pour le pays si nous devions l'éloigner du mont Herzl et l'emmener dans un autre lieu saint où nous pourrons graver ‘Que Dieu venge son sang‘ sur sa pierre tombale. Ce serait la fin de l’État d’Israël. Pour cela, ils devront brûler des pneus dans les rues. »

« Sortir ce tsadik (personne sainte) de sa tombe, avoir un autre enterrement, passer à nouveau la période de shiva requise, dites-moi, est-ce que cela a un sens pour vous ? Je ne suis ni en Europe, ni aux États-Unis. Je vis dans l'État juif en Terre d'Israël. J'ai donné mon bien le plus précieux et je ne peux même pas y penser, cela mettra fin à ma vie et si c'est ce que veut l'État, qu'il en soit ainsi », a-t-elle conclu en larmes.