Une vente religieuse au cœur des tensions régionales
Chaque année, à l’approche de Pessa’h, Israël procède à une transaction particulière : la vente de tous les aliments contenant du levain (le ‘hametz) à un non-Juif, afin de respecter les règles de la loi juive. Cette coutume, bien que symbolique, est lourde de conséquences économiques et religieuses. Et cette année, elle s’est retrouvée au centre d’un affrontement inattendu à la croisée de la géopolitique et de la tradition.
Hussein Jaber, résident du village d’Abou Gosh et figure centrale de cette transaction annuelle, a récemment révélé avoir été approché par des représentants du Qatar, de Dubaï et du Koweït. Leurs propositions : racheter l’intégralité des aliments levés qu’il avait acquis auprès de l’État d’Israël… non pas pour les consommer, mais pour les détruire.
Une tentative de sabotage déguisée
Selon Jaber, ces offres ne relevaient d’aucune logique commerciale. Il les interprète clairement comme une tentative de sabotage économique et religieux. L’achat complet du ‘hametz par un État tiers aurait compromis la validité halakhique de la vente en Israël, rendant les aliments interdits à la consommation même après la fête.