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Commandos de la mort

Commandos de la mort - © www.lemonde.fr

Au Monde qui, un an avant sa mort, lui demanda de dresser le bilan des connaissances sur la Shoah, l'historien américain Raul Hilberg (1926-2007), auteur d'une somme de référence, La Destruction des juifs d'Europe (Folio, Histoire, 3 vol., 2006), répondit ceci : bien que le génocide des juifs ait fait l'objet d'une masse considérable de travaux, des pans entiers de son histoire restent encore à défricher. En particulier, expliquait-il, sur les massacres perpétrés à l'est de l'Europe, dans les territoires qui furent occupés par les nazis pendant la seconde guerre mondiale et que les Soviétiques contrôlèrent après 1945.

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Commandos de la mort
LE MONDE | 13.04.09 | 09h51 • Mis à jour le 13.04.09 | 09h51 Réagissez Classez Imprimez Envoyez Partagez
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Au Monde qui, un an avant sa mort, lui demanda de dresser le bilan des connaissances sur la Shoah, l'historien américain Raul Hilberg (1926-2007), auteur d'une somme de référence, La Destruction des juifs d'Europe (Folio, Histoire, 3 vol., 2006), répondit ceci : bien que le génocide des juifs ait fait l'objet d'une masse considérable de travaux, des pans entiers de son histoire restent encore à défricher. En particulier, expliquait-il, sur les massacres perpétrés à l'est de l'Europe, dans les territoires qui furent occupés par les nazis pendant la seconde guerre mondiale et que les Soviétiques contrôlèrent après 1945.


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C'est à cet aspect de l'histoire de la Shoah qu'est consacré le terrible documentaire de Michaël Prazan. Constitué d'images et de témoignages insupportables, nourri d'interventions d'universitaires réputés (comme Christopher Browning et Christian Ingrao), ce film en deux épisodes plonge le spectateur dans l'enfer absolu que devint pour les juifs cette vaste partie de l'Europe comprise entre la mer Baltique et la mer Noire, de l'Estonie à la Roumanie en passant par la Biélorussie et l'Ukraine, et ce à partir de l'été 1941. Autrement dit, avant que les camps d'extermination comme Auschwitz-Birkenau, Belzec, Chelmno, Sobibor ou Treblinka ne deviennent pleinement opérationnels.

Le titre du documentaire, Einsatzgruppen (littéralement "Groupes d'intervention"), fait référence aux hommes qui furent chargés de rendre ces régions judenfrei, c'est-à-dire "libres de juifs". Placés sous les ordres de Reinhard Heydrich, chef de l'Office central de sécurité du Reich (RSHA) et bras droit d'Heinrich Himmler, ces "groupes mobiles de tueries", selon l'expression de Raul Hilberg, représentaient un total de quelque 3 000 personnes. Des hommes jeunes, âgés de 25 à 40 ans, dont les cadres étaient pour la plupart bardés de diplômes de droit ou d'économie...

De l'odyssée sanguinaire des Einsatzgruppen, qui commirent leurs crimes dans le sillage de la Wehrmacht, le film reconstitue toutes les étapes. Il rappelle que les premiers massacres à grande échelle eurent lieu au lendemain de l'entrée en guerre de l'Allemagne contre l'URSS, le 22 juin 1941. Il montre également comment ce qui était au départ une extermination ciblée, visant en priorité les hommes en âge de combattre, devint en quelques semaines un génocide au plein sens du terme - les femmes, les enfants et les personnes âgées étant systématiquement liquidés dès juillet-août 1941.

"EFFICACITÉ" DES "EINSATZGRUPPEN"

Ce documentaire donne enfin, à travers quelques exemples, une idée de l'intensité des massacres : fin août 1941, trois jours suffirent ainsi pour assassiner 23 600 juifs à Kamenets-Podolski, en Ukraine ; un mois plus tard, 33 700 juifs furent tués en 48 heures dans le ravin de Babi Yar, près de Kiev. L'"efficacité" des Einsatzgruppen était telle que les pays baltes, où vivaient avant-guerre plus de 200 000 juifs, furent déclarés judenfrei dès décembre 1941...

Familles attendant d'être fusillées au bord de fosses remplies de cadavres ; alignements de pendus accrochés aux arbres et aux balcons des petites villes ; rues jonchées de corps auxquels les passants ne semblent même pas prêter attention ; femmes nues grelottant sous l'oeil indifférent ou amusé de leurs bourreaux... Le plus incroyable est que tout cela ait été filmé et photographié. "Pendant les fusillades, les soldats allemands sortaient leurs appareils photo et prenaient des clichés", raconte un témoin lituanien.

Joints aux rapports écrits qu'adressaient les Einsatzgruppen à Berlin, ou envoyés de façon plus ou moins clandestine à leurs familles restées en Allemagne, ces photos et ces films font penser à de véritables trophées de guerre. Ils en disent autant sur l'horreur des massacres que sur le sadisme de ceux qui les commirent. Ils constituent surtout la preuve irréfutable d'une extermination que les nazis eux-mêmes voulurent camoufler quand ils comprirent, à la mi-1942, qu'ils risquaient de perdre la guerre et d'être jugés pour leurs crimes. Ce que rappelle très bien le second épisode, consacré en partie à l'"Opération 1005", au cours de laquelle les charniers furent rouverts et les corps brûlés sur d'immenses bûchers afin que disparaissent toutes les traces des tueries.

DES POPULATIONS LOCALES IMPLIQUÉES

Si le film de Michaël Prazan est aussi fort, c'est toutefois pour une autre raison, que son titre, malheureusement, ne laisse pas deviner. Car les Einsatzgruppen sont loin d'en être les seuls protagonistes. L'une des forces du documentaire est en effet de rappeler le rôle que jouèrent les populations locales dans la perpétration du génocide. Un rôle fondamental, que les historiens ont souligné depuis longtemps, que les recherches actuellement menées dans ces régions par le père Patrick Desbois ont remis en lumière, et que les témoignages rassemblés ici permettent de mieux comprendre.

Un ancien policier lituanien raconte ainsi comment il fut emmené en Biélorussie par les Einsatzgruppen pour y fusiller des juifs. " Pendant les exécutions, dit-il, les Allemands encerclaient les fosses. Ils se contentaient de surveiller. C'était les soldats lituaniens qui devaient tirer sur les juifs. Après l'exécution, (les Allemands) vérifiaient que tous étaient bien morts. S'ils en trouvaient qui étaient encore vivants, ils donnaient le coup de grâce en tirant un coup de pistolet."

Cet homme - qui affirme aujourd'hui qu'il demanderait "pardon" aux parents dont il tua les enfants - est le seul à reconnaître ici sa participation aux massacres. Mais ceux-ci n'auraient pu avoir lieu si d'autres n'avaient pas, d'une façon ou d'une autre, prêté main-forte aux Allemands, qui n'étaient pas assez nombreux pour les accomplir.

L'un des témoignages les plus dérangeants du film est à cet égard celui d'une vieille femme lituanienne, fille d'un garde-barrière qui récupérait les biens des juifs après leur exécution pour les revendre. Elle évoque notamment - dans un grand éclat de rire - le rôle des "rabatteurs" chargés de conduire les victimes au bord des fosses. Elle habite encore aujourd'hui près de Vilnius, au coeur de la forêt de Ponary. Là même où près de 100 000 juifs ont été exécutés entre 1941 et 1944.

Envoyé par Jacqueline_013 - le Lundi 13 Avril 2009 à 15:37
Le compte de ce membre a été suspendu.
Envoyé par Hilda - le Lundi 13 Avril 2009 à 16:00
Oui , ma aussi je savais ça . Mais je suis convaincu , même avec le temps qui a coule entre temps , on sait encore pas tout , on découvre encore les atrocités qui on a pas su avant .
Jeudi le 16.04. , a 22h55 sur France 2 on peut regarder un documentaire sur les Einsatzgruppen , avec les très peu survivants et aussi les bourreaux. Je vais pas manquer a regarder .
Envoyé par Sonia_004 - le Lundi 13 Avril 2009 à 16:28
cette shoa par balle est une horreur ..car il y avait des juifs qui n 'étaient que bléssés , les SS les ont ensevelient encore vivants.. ces juifs ont plus souffert que ceux des camps tué par le ZiklonB dans les douches
et mis ensuite dans le four crématoire...
Envoyé par Jacqueline_013 - le Lundi 13 Avril 2009 à 18:17
Malheureusement , Jacqueline je ne pense pas qui la mort par cet Zyklon B été moins atroce , car ça a pas tué tout suite et étouffé petit a petit je imagine très dur !
Tout ces meurtres sont de une bestialité incroyable ! Imaginez un seul instant , de etre dans une longue fille a attendre votre "tour" , de entendre les pleurs , les cries , une prière , les bruts de détonations qui tuent les êtres chers a vous ! Avoir votre enfant a votre main , votre bébé au bras ! Votre père et votre mère a vos cotes - et aucun espoir de échapper ou épargner un seul de vôtres ! Qui de plus horrible , de savoir de mourir dans quelques instants , mais avant vous eux qui vous aimes ????
Les chambres a gaz , pareil , avec le conseil , de mettre ton enfant bien haute , pour pas etre piétiné par les mourants , de respirer la mort bien profonde pour pas "mettre trop de temps" pour étouffer ! Et quelque fois les pauvres , qui étains pas encore mort , "seulement" assommée et mis encore vivant dans un four !!!

Et aussi les malheureuses , tout seul , sans un etre cher a ses cotes , déjà séparées bien avant .

Je ne peux pas penser a tout ça !

Au contraire a vous , je ne ai pas a ma connaissance un de miens qui est mort dans ces horribles conditions et faut surligner mille fois - innocent , seulement au fait de etre Juif . Mais malgré ça , je comprends votre souffrance , votre haine aux bourreaux et votre profonde tristesse de avoir perdu une grande partie de votre famille . La souvrance de eux qui ont survécu a ça ! Les silences vis a vis a vous les enfants nées âpres , dans une famille des survivants .

Et pour ça je trouve ça très important , de rien oublier , de se souvenir a ces victimes de une haine injustifié . De tout faire qui ça ne peux se produire encore une fois !!!
Envoyé par Sonia_004 - le Lundi 13 Avril 2009 à 19:43
Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 48 minutes