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Israël : infos Société

Reporters de guerre

Roxana Saberi, Euna Lee et Laura Ling sont toutes les trois emprisonnées dans des lieux terrifiants et propices à toutes les exactions. La première, journaliste irano-américaine, est dans une cellule à Téhéran. Elle a été condamnée à huit ans de prison pour espionnage et a entamé, depuis une semaine, une grève de la faim pour demander sa libération. Les deux autres, reporters américaines, sont détenues à Pyongyang, la capitale de la Corée du Nord. Elle ont été inculpées pour des «actes hostiles» envers le pays et risquent de cinq à dix ans de travaux forcés. La Journée internationale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai dans toutes les démocraties de la planète, doit être l'occasion d'une mobilisation massive pour elles et les 140 autres journalistes privés de leur liberté, simplement parce qu'ils ont voulu exercé leur métier en toute indépendance. L'oubli et le silence sont les pires choses qui peuvent encore leur arriver.

Parmi les nombreuses manières de pratiquer le journalisme, Reporters sans frontières a choisi d'en mettre une à l'honneur, à l'occasion de cette journée. Le correspondant de guerre est une espèce à part dans le monde du journalisme. Il fascine autant qu'il effraie, par les risques qu'il prend et les violences auxquelles il s'expose. Beaucoup font ce métier quelques années seulement, le temps de se faire un nom dans la profession. Mais pour d'autres, c'est l'engagement d'une vie. Etre présent là où ça se passe, au c'ur de la tourmente. Tous sont passionnés par leur travail. Quelques-uns reconnaissent ne pas pouvoir s'en passer. Ils sont notre ?il au milieu du cyclone. Sans leur présence permanente sur le terrain, il est à parier que les combats seraient plus meurtriers encore et les «dommages collatéraux» toujours plus nombreux.

A Reporters sans frontières, nous les connaissons bien, ces journalistes qui arpentent les terrains les plus minés. Nous les rencontrons souvent avant leur départ en reportage, lorsqu'ils cherchent des contacts supplémentaires ou quand ils ont besoin d'être assurés (Reporters sans frontières a développé un programme d'assurance à tarif spécial pour les journalistes freelance), ou de nous emprunter du matériel de protection (gilet pare-balles, casque, balise de détresse, trousse de secours).

Nous intervenons également lorsqu'ils rencontrent des difficultés pour exercer leur métier. Chaque année, plusieurs envoyés spéciaux ou correspondants locaux sont tués, blessés ou pris en otages alors qu'ils couvrent des affrontements. Nous menons alors des enquêtes et demandons des comptes aux responsables. Même en temps de guerre, l'impunité doit être combattue.

Les reporters de guerre dérangent. Les Etats ou les groupes armés qui prennent part aux hostilités considèrent les journalistes comme autant de témoins potentiels des exactions qui surviennent inévitablement lors des combats. Les forces armées et les milices cherchent à contrôler autant que possible le flot d'information qui circule. L'exemple le plus frappant est celui de la bande de Gaza, totalement fermée par l'armée israélienne et les autorités égyptiennes, lors du conflit du début de l'année 2009. Les journalistes étrangers devaient se contenter d'observer à distance les fumées noires qui s'élevaient au-dessus de Gaza. L'armée russe ne s'est guère montrée plus ouverte lors des combats avec la Géorgie, pendant l'été 2008.

Reporters sans frontières est vigilante sur les conditions d'exercice du métier de journaliste en zone dangereuse. Les opérations militaires ne doivent jamais servir de prétexte pour tenir éloignés des témoins gênants.

Jean-François Julliard

Secrétaire général de Reporters sans frontières

1 commentaire
Journée de la liberté de la presse : RSF se mobilise pour Roxana Saberi
il y a 1 heure

PARIS (AFP) — L'organisation Reporters sans frontières (RSF) "se mobilise", à l'occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse, dimanche, pour la libération de trois journalistes femmes, dont l'Irano-américaine Roxana Saberi, indique-t-elle dans un communiqué.

RSF a appelé à "un grand rassemblement" dimanche à 15h00 devant l'ambassade d'Iran à Paris "afin de remettre aux autorités iraniennes une pétition demandant la libération de Roxana Saberi".

Interpellée fin janvier à Téhéran où elle résidait depuis 2003, Roxana Saberi a été condamnée à huit ans de prison pour espionnage au profit des Etats-Unis à l'issue d'un procès à huis clos le 13 avril. Détenue dans la prison d'Evine, au nord de la capitale iranienne, elle a entamé une grève de la faim le 21 avril.

Quatre membres de RSF sont en grève de la faim depuis le 28 avril en soutien à la journaliste irano-américaine, indique l'organisation, précisant que "des actions similaires" vont se mettre en place à partir de dimanche au Canada, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Belgique et en Espagne.

"Il est également urgent que les deux journalistes américaines de la chaîne Current TV, Euna Lee et Laura Ling, détenues à Pyongyang depuis le 17 mars 2009, soient libérées", déclare RSF.

"Roxana Saberi, Euna Lee et Laura Ling sont des journalistes professionnelles qui ne sont ni des espionnes, ni des criminelles. A travers elles, l'Iran et la Corée du Nord prennent en otages la liberté de la presse et celle d'informer", indique l'organisation.

Copyright © 2009 AFP. Tous droits
Envoyé par Jacqueline_013 - le Dimanche 3 Mai 2009 à 13:03
Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 13 minutes