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Antisémitisme : racisme envers les Juifs & Israël

Dieudonné et sa liste "anti-sioniste" font un flop

Dieudonné et sa liste "anti-sioniste" font un flop - © La Libre
La liste "anti-sioniste" controversée de l'humoriste Dieudonné a réalisé un faible score (1,30%) aux élections européennes en France, ne parvenant pas à mobiliser y compris dans les quartiers les plus défavorisés à fort électorat musulman de la banlieue parisienne. La droite offre une alliance aux libéraux et socialistes
148 commentaires
bernard, hilda a raison, ses chiffres sont loin de la realite, car la france interdit les recenssements , par ethnie, religion,et pour cause, il suffit de voir les defiles d aumonnier musulmans, oui la realite est vraiment tout autre, je ferai bientot paraitre des chiffres concernant ce probleme , la pluspart se font faire un lavage de cervaux, et deviennent salafistes
Envoyé par Roland_002 - le Mardi 16 Juin 2009 à 12:10
La seule solution possible dans le cas d’un couple mixte qui tiendrait à une cérémonie juive est que le couple aille au bout de son désir du judaïsme et que le non juif se convertisse au judaïsme.

Sommaire
Un tel mariage est impossible
Solutions envisageables
Les pièges du sincrétisme
Un tel mariage est impossible
Le mariage juif consiste en un contrat entre deux personnes juives qui s’engagent à respecter mutuellement les règles auxquelles le judaïsme les soumet. Cet engagement se fait devant témoins qui signent en bas du document qui valide un tel mariage ; document que l’on appelle en hébreu : « ketuba ».

Durant la cérémonie elle-même, différentes bénédictions sont récitées, mais pas forcément par un rabbin .

Il est donc strictement impossible de réaliser une telle cérémonie entre deux personnes qui ne seraient pas soumises toutes deux aux mêmes règles. Si des gens faisaient cela, ce qui est tout à fait envisageable et les regarde, la cérémonie n’aurait aucune valeur du point de vue de la loi juive.

La présence du rabbin au mariage n’est pas indispensable en théorie. Cependant, en pratique, un rabbin est présent afin d’assurer le bon déroulement de la cérémonie.

Dans le judaïsme, le rabbin ne bénit pas. Le rabbin n’est que le garant de la tradition.

Le mariage étant prononcé dans le but de fonder un foyer juif dans lequel des enfants juifs naîtront et seront élevés dans le judaïsme, il serait absurde de pratiquer une cérémonie religieuse juive dans un cas de mariage mixte.

Solutions envisageables
La seule solution possible dans le cas d’un couple mixte qui tiendrait à une cérémonie juive est que le couple aille au bout de son désir du judaïsme et que le non juif se convertisse au judaïsme.

Si le consistoire est en général réticent pour de telles conversions, ce n’est pas le cas des autres mouvements du judaïsme, dès lors que l’engagement est sérieux.

Sinon, le couple mixte peut envisager une cérémonie privée, c’est-à-dire la récitation d’un rituel juif qu’il fera comme bon lui semble, mais qu’un rabbin ne saurait cautionner.

Nous comprenons parfaitement la frustration des nombreux couples qui voudraient inscrire leur union mixte dans la tradition juive, mais ces couples doivent comprendre que le moment de mariage doit aussi être un moment de cohérence et d’engagement sérieux.

Les pièges du sincrétisme
Pour ce qui est des doubles cérémonies, à la fois juive et catholique par exemple, cela est strictement inenvisageable pour les mêmes raisons.

Dans tous les cas, le couple doit bien se poser la question de l’éducation qu’il voudra donner à ses enfants et de l’ambiance qu’il voudra faire régner à la maison. Baptême ou circoncision ? Dimanche ou Shabbat ? Arbre de Noël ou bougies de Hanoukka ? Pâque ou Pessah ? Communion ou Bar/Bat Mitsva ? Mieux vaut réfléchir avant et donc au moment du mariage.

Un couple mixte peut très bien envisager d’élever ses enfants dans le judaïsme et la tradition juive. Il est même envisageable, dans certains cas, que les enfants se convertissent au judaïsme même si leur mère ne le fait pas. Si la mère est juive, les enfants sont juifs de toute façon.

Dans la réalité sociologique, on trouve tous les bricolages possibles. Si un rabbin doit tenir compte de la réalité sociologique de sa communauté, il ne doit pas pour autant renoncer à enseigner la cohérence et l’exigence de soi qui sont deux piliers du judaïsme.

Il reste enfin à préciser, que chaque personne est respectable pour ce qu’elle est et que le rabbin se doit de rester à l’écoute en tout cas et d’aider au mieux le couple à résoudre ces problèmes et répondre à ses questions.

Rabbin Yeshaya Dalsace

Le désir de mariage œcuménique, pour être compréhensible sur un plan affectif et moral n’en est pas pour autant admissible du point de vue rabbinique.

Un chrétien peut ingérer une part du judaïsme sans se dédire, pas le judaïsme car le culte de Jésus n’est pas acceptable pour les juifs. Un mariage religieux juif n’est pas une simple bénédiction, mais un engagement : devant le conjoint, devant la communauté, devant Dieu. Pour les juifs, c’est l’engagement des mariés de construire un foyer juif et assurer ainsi la pérennité du peuple juif sans cesse menacé de dissolution par l’effet du nombre. La survie d’Israël dépend de l’endogamie, la survie de la foi d’Israël dépend de sa fidélité à l’alliance du Sinaï, sans compromission.

Dès lors, un mariage "œcuménique" est un non-sens pour la tradition juive, pour ne pas dire franchement une entorse, une infidélité par rapport à la mémoire de nos ancêtres que nous portons. Cela ne peut être évité que si l’épouse consent à éduquer et convertir ses enfants au judaïsme. Si cela au moins est concevable, je dis au couple que je les intégrerai à la communauté mais en tout cas, je ne participerai ni assisterai au mariage. Dans tous les cas, mon conseil est : si chacun veut conserver sa foi et sa pratique, c’est donc que le mariage n’est pas sur une base religieuse mais tolérante. Dans, ce cas, c’est le mariage laïc uniquement qui s’impose. Mieux vaut cela dans le respect de chacun que le simulacre qui donnerait illusion d’un imprimatur religieux.
Envoyé par Roland_002 - le Mardi 16 Juin 2009 à 13:16
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Envoyé par Hilda - le Mardi 16 Juin 2009 à 13:40
Les déclarations des deux responsables français viennent corroborer celles de la ministre française de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie. Il y a une semaine, la ministre française avait estimé qu’une « menace » terroriste existait sur la France « comme sur quasiment tous les pays ». Interrogée par la station Radio RCJ sur les récentes déclarations du numéro deux d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, Mme Alliot-Marie a jugé qu’elles « n’apportent rien de nouveau parce que, sous une forme ou une autre, elles ont déjà été formulées ». Pour autant, a ajouté la ministre, elles n’enlèvent rien de la vigilance nécessaire parce qu’il est vrai qu’il y a une menace qui existe sur notre pays comme sur quasiment tous les pays », a-t-elle précisé.

Le directeur général de la Police nationale, Frédéric Péchenard, a affirmé de son côté, dans un entretien au Journal du Dimanche, paru il y a quelques jours, que la menace terroriste pesant sur la France était renforcée par la situation au Maghreb. Signalons enfin que les ministres de l’Intérieur français et algérien, Michèle Alliot-Marie et Yazid Zerhouni, ont discuté vendredi dernier de terrorisme et de coopération en matière de sécurité, lors d’une rencontre à Paris. Les deux ministres ont partagé leurs analyses respectives sur le terrorisme et évoqué différents domaines de coopération contre tout ce qui peut être source d’insécurité.

Envoyé par Roland_002 - le Mardi 16 Juin 2009 à 13:53
Le compte de ce membre a été suspendu.
Envoyé par Hilda - le Mardi 16 Juin 2009 à 14:02
pauvre france, un pays otage de sa politique, d immigration islamique, du regroupement familliale, d une integration, qui a desintegre nos banlieues, notre culture judeo chretienne, et ce devant le regard de la population francaise completement amorphe, le danger des extremistes et terroristes islamiques, l indifference fera place a la terreur, comme dab la france subbira, les erreurs de sa politique
Envoyé par Roland_002 - le Mardi 16 Juin 2009 à 14:05
Verts-bruns : la nouvelle extrême droite, par Caroline Fourest
LE MONDE | 12.06.09 | 14h24 • Mis à jour le 12.06.09 | 14h24


n attribue volontiers à Nicolas Sarkozy la crise du FN. En réalité, le parti "attrape-tout" souffre de l'après-11-Septembre. Jusque-là, il parvenait à fédérer les aigreurs grâce à un message xénophobe dans lequel pouvaient se retrouver tous les racistes, qu'ils soient antiarabes ou antijuifs, catholiques intégristes ou franchement païens. Depuis, le nouveau bouc émissaire n'est plus tellement l'Arabe ou l'immigré, mais, au choix, le juif ou le musulman. Cruel dilemme.

Les catholiques intégristes nostalgiques de la colonisation méprisent les Arabes mais respectent les musulmans (de bons croyants). D'autres veulent résister à l'islam sous la bannière des croisés. Ceux-là hésitent entre le FN et Villiers.
Chez les nationaux-révolutionnaires aussi, on se tâte... entre profaner un cimetière juif ou musulman, selon l'inspiration de la dernière bière. Mais dans l'ensemble, les nostalgiques du nazisme préfèrent de loin l'antisémitisme à la musulmanophobie.
Entre ces rivières de haine, des parcours sinueux faussement élaborés existent. Alain Soral, l'essayiste des aigris, passé du marxisme au nationalisme, du PCF au FN, a finalement rejoint Dieudonné. Quand il militait avec les nostalgiques de la colonisation, il écrivait que les "beuricots" étaient de la graine de délinquants et "le métissage" une forme de "violence". Depuis qu'il milite avec les intégristes chiites du Centre Zahra (proche de l'Iran et du Hezbollah) au sein de l'association Egalité et réconciliation, il se rend volontiers au congrès de l'UOIF pour admirer Tariq Ramadan.
C'est la nouvelle mode. Les rouges-bruns d'hier ont viré verts-bruns. Leur nouveau clown s'appelle Dieudonné, et le Parti antisioniste leur sert de façade. Côté cuisine, l'argent des affiches était avancé par l'ancien imprimeur du FN (Fernand Le Rachinel) et le budget "bouclé" par Yahia Gouasmi, l'ami du régime iranien. Côté discours, les conférences de presse recyclaient le bon vieux thème de l'"anti-France". Comme tonner contre "ces mauvais Français qui soutiennent insidieusement une patrie étrangère" (entendez les juifs de France pro-Israël).
Maria Poumier, l'une des candidates, a pris soin de préciser qu'il ne s'agissait pas de tous les juifs, mais d'une mafia qui "usurpe l'appellation d'une religion". Un autre colistier, animateur du site "La banlieue s'exprime", a cru bon d'ajouter : "La France, ceux qui ne l'aiment pas, c'est dehors !" Un slogan sans doute inspiré par les candidats nationalistes présents sur la liste : Alain Soral, bien sûr, mais aussi un ancien du Front national de la jeunesse, et un transfuge du Renouveau français, une association royaliste qui rêve de restaurer la théocratie chrétienne.
Voilà qui ne déplairait pas à Yahia Gouasmi. Le partisan de la théocratie iranienne regrette que "les chrétiens vivent comme des étrangers chez eux". Heureusement, lui et ses amis promettent de les libérer des sionistes... qu'ils voient partout. "Derrière chaque divorce" et même derrière le virus H1N1 ! Lors de cette fameuse conférence de presse, l'un des candidats du Parti antisioniste s'est emporté contre "ces gangsters qui manipulent le monde à coups de mensonges et de guerres bactériologiques... comme ces derniers temps avec cette fausse grippe". Le candidat en question s'appelle Christian Cotten, un ardent défenseur des sectes et de la Scientologie.
Il ne manquait qu'un complot extra-terrestre... Pari tenu. Le mouvement raélien a envoyé un messager soutenir la liste de Dieudonné. C'est ce qui s'appelle ratisser large. En vain. Malgré Gaza, le Parti antisioniste n'a pas déplacé les foules : à peine 37 000 électeurs en Ile-de-France. A Ménilmontant, à Saint-Denis, sur d'autres marchés des quartiers populaires, les colistiers de Dieudonné se sont fait siffler et traiter de fachos. Il existe peut-être encore une conscience antifasciste populaire dans ce pays.
Envoyé par Bernard_050 - le Mardi 16 Juin 2009 à 14:56
Entretien Primo avec Georges Bensoussan (1/6)
Josiane Sberro & Véronique Lippmann

En 2004, Georges Bensoussan a accordé à Primo une interview, un large tour d’horizon sous le pseudonyme d’Emmanuel Brenner. Lire partie 1, partie 2. Cinq ans après, cet échange soulève toujours le même intérêt soutenu de nos lecteurs. Nous voilà à nouveau réunis pour actualiser sa réflexion à la lumière des évènements du moment. Ce long entretien sera diffusé en 6 parties.

Primo : Quel est votre constat après les manifestations de cet hiver, au cours desquels des propos haineux ont pu être impunément clamés sur la voie publique.

Georges Bensoussan : Ce qui m’a frappé dans ces manifestations c’est d’abord le voisinage de l’extrême gauche française et des imams. On a vu une fois encore que l’ultra gauche n’était pas très regardante sur ses alliances et qu’elle était prête à s’allier avec ce qu’il y avait de pire dans la réaction cléricale, qu’elle soit juive chrétienne ou musulmane.

Réaction cléricale donc antiféministe, homophobe et ostraciste. Cela confirme le propos de Georges Orwell au sujet de la gauche et de l’antitotalitarisme.

La gauche n’est pas anti totalitaire; la preuve c’est qu’elle est prête à s’allier à présent avec le seul véritable totalitarisme d’aujourd’hui : le totalitarisme islamique.

Dans les années 30 Orwell disait que la gauche était antifasciste et non anti totalitaire; cela se confirme soixante dix ans après.

Primo : Avez-vous ressenti une évolution dans le « discours » de ces manifestations ?

GB : En ce qui concerne ces slogans, je suis interpellé par ce qui s’est passé à Metz et Strasbourg. Lors de deux manifestations en janvier, au moment de la dispersion, un groupe de manifestants a hurlé « A la synagogue » !

A ce cri de ralliement, deux cents manifestants au moins se sont précipités pour encercler la synagogue. Ils se sont contentés d’intimider les fidèles. Les quatre policiers en faction n’ont pas eu à intervenir. S’il n’y a pas eu agression, il y a eu manœuvre d’intimidation.

Cette action reprenait très exactement les slogans de l’ultra droite française et des antisémites de rue de l’Affaire Dreyfus. On n’avait pas vu en France de scènes de cet acabit depuis cette époque.

Primo : Mais il y a eu un silence total de la part de la presse

GB : Oui, c’est d’ailleurs inquiétant. Cette agression représente pourtant un tournant : elle impose la confusion entre l’action de militaires israéliens dont on a le droit de penser ce que l’on veut, et la communauté juive de France. Les Juifs de France sont assimilés à l’état d’Israël, et la synagogue de Metz à son ambassade.

C’est extrêmement grave. Ce dérapage qui excluait totalement les Juifs de la communauté nationale, n’a pas été relevé. Le silence prudent sur ces faits est dans la droite ligne de la lâcheté ambiante.

On ne veut ni fâcher ni stigmatiser craignant la réaction des banlieues. Il y a une peur non dite dans ce pays, résultat d’un esprit Munichois qui perdure. On redoute d’affronter le danger, espérant qu’en refusant d’y faire face le danger disparaitra de lui-même. En 36/38 on a mis la tête dans le sable, le résultat fut 1940.

Primo : Justement à propos de banlieues, quelle a été votre vision lors des émeutes de 2005 ?

G.B. : C’était prévisible. Dans certaines banlieues, nous sommes en situation de pré-explosion sociale. Plus de cent voitures brûlent chaque nuit mais personne n’en parle. Cela fait partie du quotidien.

Quand on en est là, c’est que le pays connaît une situation de guerre civile larvée dans ces territoires relativement abandonnés. La police n’entre plus dans certains quartiers de non droit, empêchant les plaintes d’aboutir.

Primo : On admet sans doute un seuil de tolérance ?

G.B. : Le problème du seuil de tolérance, quand on l’admet, c’est qu’il ne peut être fixe. Il peut monter, et monte d’année en année. On tolère aujourd’hui des faits totalement invraisemblables il y a vingt ans.

Nous sommes à l’heure actuelle dans un climat d’accoutumance qui rend le pire possible. Mais nous ne sommes pas pour autant dans la répétition des années trente. Les situations ne sont pas comparables.

S’il n’y a pas répétition, il y a un enseignement de l’Histoire: Tout seuil d’accoutumance appelle à une étape plus grave encore. D’accoutumance en accoutumance, nous allons vers le pire. L’habitude est le chemin qui mène au crime.

Si l’on avait dit en 33 à la masse des Allemands, y compris ceux qui avaient voté nazi, qu’on allait se débarrasser des Juifs à l’échelle de Treblinka, il y aurait eu un immense tollé pour s’opposer à cette infamie.

C’est toujours par dilution, par stades, par phases, que l’on habitue les hommes à anesthésier progressivement leur conscience et à accepter le pire. La terreur y joue son rôle, mais rien n’est donné brutalement.

Soixante ans après, on peut se demander pourquoi le peuple Allemand n’a pas réagi. Nous percevons le résultat massif. Le peuple lui, est enfermé dans un processus très dilué sur cinq, voire dix ans. Il ne peut voir arriver la catastrophe. Savoir par exemple le 20 juillet 42 ce que serait le 21 juillet pour le ghetto de Varsovie.

La grande erreur des Juifs est de penser que l’on est toujours dans la répétition de quelque chose.

Primo : Répétition ou pas, actuellement la communauté juive semble se replier craintivement sur elle-même.

G.B. : C’est une constante de la condition juive diasporique. Prenons les archives de la communauté juive de l’affaire Dreyfus ou celles de Lybie, d’Egypte ou d’Irak dans les années 20 où les relations avec les arabes se dégradent fortement.

Ce sont des communautés apeurées, qui font profil bas. Surtout ne pas faire d’histoires. Cela ne s’explique pas de façon ethnique comme si les juifs avaient le gêne de la lâcheté.

Toute oppression déforme le visage de l’opprimé. Le sionisme n’a pas été une reconquête territoriale, mais une reconquête de soi; une reconquête psychique, ce que refusent de voir les « bien pensants de profession ».

Le sionisme est en profondeur une idéologie de décolonisation du sujet : la dimension libératoire au sens où Franz Fanon ou Memmi ont écrit sur le colonialisme.

Primo : La violence faite à l’autre se répand dans une population de plus en plus jeune.

GB : La violence décrite en 2002 dans les « Territoires perdus de la République » fait figure d’eau de rose à côté de la violence vécue aujourd’hui dans les établissements.

Par le biais des formations, je reste en contact avec nombre d’enseignants qui me racontent que c’est infiniment pire en Seine St Denis, entre autre. Des scènes de violence avec armes de poings sorties sont fréquentes.

Iannis Roder (1), l’un des rédacteurs des TPR a raconté des incidents à faire frémir, dont on n’avait pas idée en rédigeant l’ouvrage.

On en était au coup de poing, au tabassage, au coup de couteau à la rigueur mais pas à l’arme de poing. Cette violence n’a rien d’ethnique.

En début d’année, dans la classe de 3ème d’Iannis Roder, se présente comme tous les ans un policier en uniforme pour sensibiliser les élèves au rôle civique de la police. Très courtoisement, un élève l’interroge « Pourquoi vous avez, vous, le droit de porter des armes et pas nous ? »

On assiste à une véritable désinstitutionalisation de la société et là est le véritable germe de la violence. C’est un effondrement de la représentation de la Loi du symbolique, donc des institutions.

Pour Pierre Legendre, nous ne sommes pas des sociétés sorties du nazisme, mais des sociétés post-nazies d’une certaine façon. Tout le symbolique qui a été détruit dans le nazisme est malheureusement resté en partie détruit.

Quand on ne sait plus qui est qui et qui fait quoi, on bouleverse les repères de la filiation. Quand on bouleverse les repères de la filiation on est dans la folie donc, dans la violence.

Les adultes qui font respecter la Loi passent pour des fascistes, alors que incarner la Loi c’est donner du sens aux choses, qui évite le chaos donc la violence. Nous sommes loin des causes ethniques de la violence.

Primo : Une inversion des valeurs ?

La loi protège, la liberté opprime.

Pour parler de cette violence, il est inutile de prendre le thème de la décadence en éducation. De la 3ème République à l’entre deux guerres, tous les éducateurs parlent de ce thème récurrent.

Le terme de décadence stigmatise contre vous tous ceux qui ont un peu de connaissances historiques.

On doit plutôt se poser la question : Pourquoi structurellement y a-t-il une telle violence dans une partie de la jeunesse des quartiers dits sensibles dans la novlangue hypocrite.

C’est-à-dire, en clair, des quartiers délaissés, des cités laissées totalement à l’abandon; des pourrissoirs sociaux qui ont été crées par toutes les classes dominantes de ce pays.

Il faut bien voir la responsabilité de la bourgeoisie française d’il y a quarante ou cinquante ans dont on ne parle pas beaucoup. En 1940, Marc Bloch l’avait déjà très bien dit dans « L’étrange défaite ». C’est elle qui a fait le naufrage de ce pays. C’est elle qui a crée le problème d’une immigration non intégrée.

Elle a cantonné ces immigrés que l’on pouvait encore intégrer à un certain moment, dans des ghettos pourrissoirs d’où l’on ne pouvait plus sortir. La rupture date de 74/75.

Ce qui est frappant dans la violence de ces jeunes, c’est que beaucoup sont d’Afrique Subsaharienne. Il faut bien notifier que ce propos n’a aucune connotation raciste car le chœur des bien pensants va se jeter sur mon propos pour dire « c’est un raciste » comme on tente aujourd’hui de le dire de Manuel Valls.

La question qui nous est posée derrière un Fofana, c’est qu’il y a beaucoup de Fofana en herbe dans cette société ; le cas Halimi, s’il fut le plus dramatique, ne fut pas le seul.

Josiane Sberro & Véronique Lippmann © Primo, juin 2009

1) Professeur agrégé d’Histoire en Seine St denis contributeur des TPR, auteur de Tableau Noir Editions Denoël. Restituant de bouleversants dialogues avec les élèves, il nous invite à retrousser nos manches, à changer le monde, l'école et à offrir des perspectives citoyennes aux enfants.



Envoyé par Bernard_050 - le Mardi 16 Juin 2009 à 14:57
bernard, tres tres interessant, comme dab je resterai a te lire durant des heures, chalom
Envoyé par Roland_002 - le Mardi 16 Juin 2009 à 15:56
aux peuples arabes, des milliers de manifetants, en iran contre le pouvoir politique, alors qu attendez vous, et comme un seul homme, soulevez vous, erradiquez la dictature, et soyez libres dans vos pays, faites que la democratie triomphe, imposer la laicite, abollissez la charia, faites comme les iraniens descendez dans rue, revoltez vous mourrez pour la liberte
Envoyé par Roland_002 - le Mardi 16 Juin 2009 à 16:14
Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 56 minutes