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Antisémitisme : racisme envers les Juifs & Israël

Gang des barbares: nouveau procès pour un verdict en partie controversé

Le rendez-vous chez la garde des Sceaux était prévu à 14 heures. Une délégation du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) devait être reçue par Michèle Alliot-Marie pour «faire un peu le point» sur l'affaire Ilan Halimi, comme l'avait expliqué avec une fausse nonchalance son président, Richard Prasquier. Le verdict du procès du «gang des barbares», jugé trop clément envers certains complices de Youssouf Fofana, avait suscité l'émotion de la famille de la victime et, au delà, des représentants de la communauté juive de France. Mais le rendez-vous a été annulé, sans explications.

Peut-être que la rencontre devenait sans objet depuis que la garde des Sceaux avait demandé, en fin de matinée, que le Parquet face appel de ce verdict controversé ouvrant la voie à un nouveau procès. Les condamnations, prononcées vendredi dans la soirée, avaient pourtant été saluées par la grande majorité des avocats de la défense comme «justes» et «équilibrées». Chose plus rare, l'avocat général du procès, Philippe Bilger, avait défendu pendant le week-end débats et verdict «exemplaires». Le haut magistrat s'en prenait au passage à l'avocat de la famille Halimi, Me Francis Szpiner qui avait jugé le verdict trop «indulgent». En faisant appel, le Parquet donne aujourd'hui plutôt raison à ce dernier... Ainsi, à peine 48 heures après l'annonce de la sentence d'un procès tant attendu, c'est à nouveau la confusion qui, comme une malédiction, accompagne cette affaire depuis ses débuts. Reprenons.

Des peines exemplaires'

La polémique porte uniquement sur les peines infligées aux complices de Fofana, ce dernier étant condamné à la perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans, conformément aux souhaits de l'avocat général et des parties civiles. Dans ses réquisitions, Philippe Bilger avait aussi demandé des peines échelonnées, allant de 20 ans de réclusion criminelle pour les principaux lieutenants, d'une dizaine d'années pour les geôliers et de peines plus légères pour les membres périphériques du gang. L'avocat général avait déjà été critiqué par Me Szpiner qui s'était dit «scandalisé» par la faiblesse de certaines peines; la mère d'Ilan avait exprimé un sentiment «d'amertume et d'abandon». A la surprise générale, les peines à l'encontre des complices de Fofana ont été revues encore à la baisse par les jurés. «L'arrêt a suivi mes réquisitions ou bien gardé l'esprit de celles-ci en maintenant une échelle cohérente des responsabilités», a expliqué Philippe Bilger.

Toujours est-il que certains membres emblématiques du groupe ont bénéficié de peines bien plus clémentes que ce qu'il avait lui même demandé: la jeune femme qui a servi d'appât a été condamnée à 9 ans de prison (contre 10-12 requis), «Craps» (Jean-Christophe S.), le gros bras de Fofana a pris 18 ans (contre 20), «Smiler» (Samir A.) 15 ans (contre 20). Pour l'un des accusés, Franco L., suspecté d'avoir escorté en moto les kidnappeurs, la peine a été divisée de moitié: 5 ans plutôt que les 10 requis par l'avocat général. C'est cet écart qui a provoqué «l'effarement» de la famille Halimi et les vives réactions de plusieurs associations juives et antiracistes qui se sont adressés à la garde des Sceaux pour «casser» ce verdict.

Duel Bilger-Szpiner

Dans un long entretien accordé à Mediapart, Philippe Bilger avoue avoir «rongé son frein» pendant tout le procès. Quelques heures après la délivrance du verdict, le haut magistrat, qui est aussi blogueur, commence par tailler un short à Bernard Henri-Lévy qui s'en prenait à son réquisitoire qu'il jugeait «confus» et «incohérent». «Imprécisions et outrance», s'énerve le magistrat sur son blog. Ensuite, il livre le fond de sa pensée sur le rôle joué par Francis Szpiner: «Il m'a semblé que Me Szpiner n'a cessé, durant et après le procès, au nom d'une étrange politique du pire, de soutenir médiatiquement que ce procès était condamné à l'échec quand le fil des audiences démontrait le contraire. C'était attiser les tensions au lieu de les apaiser. Cette sérénité n'aurait pas rendu la justice moins sévère», poursuit Philippe Bilger à Mediapart.

Le magistrat exprime ainsi un sentiment largement répandu parmi les avocats de la défense qui ont dénoncé, à mots couverts, la volonté de Me Szpiner de vouloir tout diriger, «prendre le pouvoir» dans ce procès. Si Michèle Alliot-Marie n'avait pas décidé d'appuyer sa demande d'un nouveau procès, Francis Szpiner se serait retrouvé dans une solitude juridique sidérale après le verdict. Et pour que tout le monde puisse sauver la face à ce stade, la garde des Sceaux a demandé au procureur général de faire appel uniquement des condamnations «inférieures aux réquisitions de l'avocat général». Mais son appel n'efface pas le sentiment confus que, confrontée à des affaires comme celle d'Ilan Halimi, la justice française bégaie.

Justice et politique

Ce premier verdict a été une douche froide pour Ruth Halimi. Elle a évoqué le «retour de la Shoah» en référence à la clémence de la justice envers les «petites mains» du crime, ceux qui par leur zèle et leur silence l'ont rendu possible. Le CRIF a demandé la tenue d'un nouveau procès et a regretté, une fois de plus, le huis clos du premier: «Nous pensons que ce procès a été une occasion perdue et qu'il a escamoté un certain nombre de caractéristiques qu'il était important que la société française se révèle à elle-même», a dit son président, Richard Prasquier.

Puis, la colère a immédiatement fait place à la «satisfaction» au sein de la communauté lorsque Michèle Alliot-Marie a pris position sur cette affaire, ouvrant la perspective d'un nouveau procès malgré la résistance des magistrats. Dans une rare unité de voix, les deux syndicats de magistrats, l'Union syndicale des magistrats (USM) et le Syndicat de la magistrature (SM) ont jugé cette décision «inquiétante» au regard de l'indépendance de la justice. Il y un peu plus de trois ans, c'est également un représentant du gouvernement, le Premier ministre Dominique de Villepin qui, lors d'un dîner du CRIF, a révélé que la dimension antisémite avait été retenue dans ce dossier, plus d'une semaine après la découverte du corps supplicié d'Ilan Halimi. Là aussi, une annonce faite dans le brouhaha d'une impressionnante confusion judiciaire et policière, mais qui avait le don du mettre du baume sur le c'ur des Juifs de France, persuadés que les autorités étaient tentées d'étouffer cette affaire.

Le nouveau procès

Le nouveau procès, qui devrait se tenir d'ici un an devant une nouvelle cour d'assises, concernera une quinzaine de prévenus. Les parties civiles ont d'ores et déjà formulé leur souhait qu'il ne se tienne plus à huis clos. Elles espèrent aussi que, cette fois-ci, le débat sur l'antisémitisme pourra se tenir devant l'opinion publique française et non derrière les portes closes d'un tribunal. N'étant pas concerné par l'appel, le principal accusé, Youssouf Fofana sera en revanche absent, à moins qu'il fasse lui aussi appel du verdict. Il a jusqu'au 20 juillet.

Alexandre Lévy

Image de une: tribunal de Paris, vendredi 11 juillet. REUTERS

160 commentaires
Ah non Hilda , nous n 'allons pas entretenir une racaille aussi monstrueuse que lui ? j ' espère qu 'il se pendera
dans une crise de désespoir , d 'autres détenus l 'ont fait avant lui ...
J ' ai cru comprendre qu 'il pouvait encore faire appel de son jugement !!!
Envoyé par Jacqueline_013 - le Mercredi 15 Juillet 2009 à 13:49
Le compte de ce membre a été suspendu.
Envoyé par Hilda - le Mercredi 15 Juillet 2009 à 14:10
Pas seulement parmi les avocats, Hilda ... Embarrassé
Envoyé par Edmond_002 - le Mercredi 15 Juillet 2009 à 14:39
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Envoyé par Hilda - le Mercredi 15 Juillet 2009 à 15:17
dans ce proces, c est un manque flagrant de pedagogie, si l avocat general en s adressant a fofana, lui aurait declarer, " ce pays est un pays de droit et je respecte ses lois, comme la peine de mort est abolie dans ce pays je ne puis la requerrir, car a la barbarie, il n existe qu une seule sanction la mort, quand a tous les complices, c est 20 ans , helas la justice dans ce pays est soumise a la raison d etat, la tranquillite dans les banlieues, et le petrole, le drame halimi n est qu un " DETAIL ", il est dommage que ce proces n est pas saisi l occasion, pour faire le proces de l antisemitisme, mais nous le savons, la france et l antisemitisme c est une longue et grande histoire d amour, de cet union sont nes , ente autres, l affaire dreyfuss, vichy, lepenne, dieudonne, les muz , alors dans ce pays des droits de l homme pas d illusions, oui l affaire halimi, n est qu un " DETAIL " juifs circulez ya rien a voir, " pauvre france cher pays de mon enfance"
Envoyé par Roland_002 - le Mercredi 15 Juillet 2009 à 16:00
Je ne peux qu'être malheureusement avec vos commentaires, Hilda, Sonia, Roland, Jacqueline, etc...

Quelle désespérance de vivre -pour le moment-, dans un pays où les droits de l'homme sont si ouvertement bafoués, où l'anti-sémitisme a droit de cité, justement dans les "cités", territoires perdus de la république!!!

HAM ISRAEL HAYE (pour une alya rapide et massive. Ils verront bien ce qui se passera dans le gourbi géant que va devenir francearabia quand les bons juifs travailleurs et honnêtes l'auront laissée à sa médiocrité, et à son alliance contre-nature avec tous ces barbares enturbannés). En colère !
Envoyé par Viviane_005 - le Mercredi 15 Juillet 2009 à 16:56
Il y a, dès le départ, une trouille terrible des pouvoirs publics que ce procès ne débouche sur des affrontements où l'on verrait, d'un côté des hordes haineuses acclamant Fofana ( comme on avait pu voir un moment - un moment seulement, car Arafat avait senti qu'il devait y mettre bon ordre - des " Palestiniens " hilares distribuer des friandises aux automobilistes en signe de joie après les attentats du 11-Septembre ), de l'autre de jeunes Juifs exaspérés. C'est pourquoi je pense que ce procès a été soigneusement encadré et piloté. J'avais dit que Me Szpiner apparaissait souvent dans des affaires où le gouvernement pouvait avoir le sentiment de se trouver en position délicate ( et on rappelle opportunément que Me Szpiner a défendu Charles Enderlin ).
Envoyé par Edmond_002 - le Mercredi 15 Juillet 2009 à 17:59
Un être humain digne de ce nom ne peut accépter l'idée d'ôter la vie à un autre être humain quelque soit le crime commis.
Etre abolisioniste c'est appliquer ce principe simple de la vie. Mais aussi éviter toute erreur judiciaire irreparable. Rappelez-vous le cas de Patrick Dils, des accusés d'Outreau et les dizaines de cas aux Etats Unis.
La réclusion criminelle à perpétuité est une punition terrible quoiqu'en pensent les gobeurs de séries télévisées.
Mais il y a un point sur lequel la loi doit changer, c'est la peine de sureté au bout de laquelle le criminel peut demander une liberation conditionnelle.
Cette possibilité de liberté est à mon avis une seconde injustice contre les parents de la victime.
Pour les crimes barbares et bestiaux l'enfermement à vie SANS possibilité de sortie quelque soit le degré de reéducation du criminel et son aptitude à reintegrer la societé et autrement plus dissuasif qu'une mort rapide sur l'échafaud.
Seul hic dans cette proposition c'est le cas des crimes commis par des mineurs. Sont-ils responsables au même titre qu'un adulte? Là, c'est un autre débat....
Envoyé par Mustapha_006 - le Mercredi 15 Juillet 2009 à 18:06
j'ai entendu un protagoniste parler de manque de pédagogie dans ce procès, hors un tribunal n'est quand meme pas une ecole et n'a absolument pas pour but d'etre pedagogue !!
Bien sur les actes sont odieux, insoutenables et les mots ne sont jamais assez forts mais, il y a un gros risque dans l'ouverture d'un second proces, car si second procès il y a, le principal coupble fera appel, il a le droit, et ce second procès , qui ne sera pas a huit clos sra mediatisé et offrira a ce criminel une tribune publique !!
le danger est là
Envoyé par Antoine_003 - le Mercredi 15 Juillet 2009 à 18:22
mon cher antoine, si le savoir devait se cantonner uniquement, dans des batiments qu on appelle ecole , cela se saurait, le savoir et l education ne t en deplaise s exporte, dans les prisons, les pretoirs, au fin fond du desert, des montagnes, la pedagogie, l education, l instruction, sont des armes redoutables contre l obscurantisme, le civisme, le respect d autrui, des valeurs disparu de notre societe, oui le proces fofana etait l occasion, de demontrer aux banlieusards, que fofana n est pas un heros, et faire une demonstration de la difference entre un heros, et un monstre, non dans certains cas un palais de justice peut se transformer en centre pedaguogique,car la plus part des accuses des analphabetes depourvues de sens morales, d instructions, avait besoin de cours sur l antisemitisme, la haine, le racisme, non cher antoine , le paysage francais et europeens a changer, des hordes de barbares ont envahis , nos ecoles, colleges, lycees, universites, avec une seule idee, imposer le savoir et les lois islamiques, au pays de hugo, de verlaine, rimbaud, lamartine, etc... cela est un peu fort de cafe, a nous de reprendre tout a zero, pour eviter de nouveaux fofana,
Envoyé par Roland_002 - le Mercredi 15 Juillet 2009 à 22:29
Membre Juif.org





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