Antisémitisme : racisme envers les Juifs & Israël

Il serait temps de rentrer à la maison, non pas que les Arabes auraient moins la haine chez nous, mais quand vous lisez dans les médias menteurs "Israël : deux Palestiniens tués par des policiers", sachez qu'il s'agit en réalité de deux Arabes qui ont été abattus au moment même où ils accomplissaient leur forfait.
Yéochoua

Pour nous,sur ce site,il n'y a pas de doute dans notre esprit,il s'agit bien d'arabes abattus parce que c'était des criminels.et c'est bien fait pour eux.autant que je le peux je fais mon possible pour expliquer à ceux qui n'aurait pas compris que nous sommes dans notre droit en nous défendant.

Y?ochoua@ Je ne vois pas ce que vous voulez dire par "rentrer" à "la maison"? Après 2000 ans la notion de "rentrer" et de "maison" n'a aucune réalité factuelle, c'est une vision nationale sioniste ultra-simplifiée que je ne partage pas. Il serait à mon sens plus approprié de dire : qu' il est temps de quitter la maison pour partir sur une terre juive reconstituée pour avoir la paix, en réalité le véritable exil consiste à quitter l'Europe, l'exil mystico-religieux est une vue de l'esprit formaté par la religion, en outre je suis convaincu que la formation du peuple juif continua hors de l’Israël antique, d'où toute cette variété ethnique de juifs. En somme pour moi la notion de peuple juif n'a pas la même portée que la notion de peuple français, ce sont deux constructions identitaires totalement différentes, en conclusion je regrette, mais un juif-européen en Israël est un étranger, il ne rentre pas, seule sa descendance née en Israël pourra se prévaloir autochtone. Mon père est juif, cependant Israël m'est psychologiquement et affectivement pour moi aussi étranger que la Nouvelle Zélande ou la cordillère des Andes au Chili..

Ben, votre vision isole la situation actuelle de son contexte. Il est évident qu'un Juif né en France et ayant étudié à l'école laïque maîtrisera le français et pourra occasionnellement ne pas connaître un mot d'hébreu. Mais ce n'est pas ce qui le soustraira à son appartenance à la nation d'Israël. Le peuple d'Israël est en exil depuis un temps qui dépasse l'entendement. Il n'en demeure pas moins que tout Juif, où qu'il se trouve, est en dehors de la Palestine, sa patrie qui est au-delà du temps : pas seulement historique, mais présente et future.
Le Juif n'est pas un Français de confession mosaïque, mais un membre du peuple juif accueilli en France avec plus ou moins de tolérance et de bienveillance selon les milieux et les époques.
Pendant la première guerre mondiale, des soldats français ou allemands sont morts en disant Chema Israël. On pouvait se donner bonne conscience en se disant : "Je suis un Français/Allemand de confession mosaïque qui ai tué un soldat allemand/français ennemi accessoirement lui aussi de confession mosaïque.
Il aura malheureusement fallu la tragédie de la 2nd guerre mondiale pour que la réalité rejaillisse de plein fouet.
Pour ce qui est de la dualité nation/religion, la seconde est garante de la première. C'est un ordre religieux que de contracter un mariage "selon la loi de Moïse et d'Israël", comme on le dit sous le dais nuptial. Abandonner la foi d'Israël et son rapport intime avec D. revient à plus ou moins brève échéance à tracer la voie de

Désolé de vous importuner ainsi, je comprends votre vision mais je ne la partage que très partiellement, je vais tenter de vous expliquer pourquoi par comparaison, prenons une diaspora nationale au sens moderne comme l'arménienne ou l'italienne, partout où leurs ressortissants sont implantés ils conservent une culture nationale(j'insiste sur ce terme : national) alors que les juifs (comme les tziganes) ont pour culture nationale les pays où ils vécurent, judéo-maghrébine, judéo-polonaise, judéo-allemande, judéo-yéménite, judéo-espagnole etc, la raison est c'est qu'à partir d'un certain délai de temps le caractère diasporique disparaît, il se crée alors un phénomène fusionnel et l'apparition naturelle d'une variante nationale espagnole, polonaise ou yéménite à caractère juif, elle s'accompagne souvent d'un certain degré(même faible) de mixité inter-ethnique à l'intérieur de l'espace national d'accueil, ces mutations additionnelles donnent naissance à une composante ethnique à caractère autochtone et non à une composante ethnique "exilée".ou "diasporique", au delà de 150/200 ans c'est impossible Je pense que le sionisme a volontairement entrepris un travail de décapage des esprits pour parvenir à faire renaître une nation juive uniforme. Dans la réalité pour une certaine catégorie de juifs ce n'était pas ressenti comme ça, si je prends le cas de mon père je vous assure qu'autant il était viscéralement juif autant il était polonais jusqu'au bout des ongles.

Fidel@ Oui malheureusement je ne me ressens pas de lien naturel non seulement avec Israël mais surtout avec le Proche-Orient, c'est plutôt un lien idéologique dans un esprit de reconstitution mais non "de retour", je suis trop éloigné des cultures de cette région du monde. J'ai plus le sentiment de retrouver mes racines lorsque je me rends en Pologne qu'en Israël, Je tiens donc à ce qu'on respecte mon ressenti car je me suis plusieurs fois heurté à une certaine violence vis à vis de ma position, je trouve qu'il est important de ne pas tout mélanger dans un magma sioniste improbable et de faire d’Israël une nation nouvelle affranchie de son mythe nationaliste de continuité historique, Pour moi un israélien est un israélien, c'est désormais une mentalité à part entière dans laquelle je ne me retrouve que très partiellement, je peux par-exemple difficilement me sentir plus proche d'un falasha ou d'un yéménite juifs que d'un polonais non juif, en réalité le peuple juif est plus divisé que un corse, un breton et un alsacien au sein du peuple français, vous comprenez?