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Antisémitisme : racisme envers les Juifs & IsraëlUne croix gammée découverte sur le Mémorial de la Shoah à ParisUne croix gammée a été taguée sur une annexe du Mémorial de la Shoah, dans le quartier du Marais à Paris. Le maire socialiste Bertrand Delanoë a dénoncé "une atteinte à la mémoire des victimes du génocide". Samedi, des croix gammées avaient été découvertes sur un wagon du Mémorial de la déportation à Drancy, en Seine-Saint-Denis.
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Je me demande aussi souvent pourquoi les israéliens sont-ils soumis à autant de haine et d'envie d'exterminations.
Je ne sais pas. L'idée de D.ieu même dépasse l'entendement et s'il existe vraiment alors je dois dire que c'est "l'amour vache" envers nous. désolée d'heurter certaines sensibilités mais je me dis aussi que s'il existe il peut comprendre que l'on se pose des questions.
Je vais vous mettre un copié collé que j'ai mis dans mon livre (toujours pas oublié, sur le chapitre sur la Shioah celui que j'ai eu le plus de mal à écrire. Qui m'a plongée dans le noir absolu durant des mois mais qui m'a permis en même temps de pouvoir franchir la porte du Mémorial où je vais tous les ans au moins depuis; J'y serais à partir de 10H50 ce mardi. Si certains y viennent aussi ils me reconnaîtront à mes deux béquilles.
Yehudit
Ceux qui ne peuvent se rappeler le passé sont condamnés à le répéter »
Georges Santanya (entrée du musée de Dachau)
Etrangers :«Oui, il n’y avait plus de question juive », parce que le Gouvernement roumain avait donné l’ordre de tuer tous les juifs ou de les chasser tous... Nous ne reculerons devant aucun moyen pour arriver à notre but… Un simple calcul mathématique nous sert de base. Et les Juifs qui resteront, envieront ceux qui sont morts »...
« Obligés à porter une étoile jaune... plus le droit d’aller dans les parcs... renvoyés de l’école... partis le 26 août 1942...entassés....chaud, soif, faim, peur... Notre train s’est arrêté... Auschwitz... On nous as fait descendre...frappés...mettre tout nus... entrer dans une grande pièce où il y avait comme des douches au plafond...tous serrés...les bébés et les plus petits au-dessus...de la fumée est sortie du plafond...on ne pouvait plus respirer, on est tous morts...ils nous ont brûlés...on était six millions avec un million et demi d’enfants... Pourquoi il nous ont fait çà, Monsieur, on ne leur avait pourtant rien fait ? » C.E.Nephtali
9 juin 1967 :« En trois semaines tendues entre le 14 mai et le 5 juin, l’Egypte, la Syrie et la Jordanie aidés et poussés par des Etats arabes plus éloignés, se lançaient dans une politique d’agression immédiate et totale. Juin 1967 devait être le mois de la décision. La « solution définitive » était proche, le choix de notre pays était clair. Le choix était de vivre ou périr, de défendre l’existence nationale ou de l’abandonner à jamais. » A.Ebban
« Le peuple arabe est fermement décidé à effacer Israël de la carte du monde et à restaurer l’honneur des Arabes de Palestine… »
« Après l'établissement d'un Etat palestinien dans la totalité de la Cisjordanie et de Gaza, la lutte contre Israël continuera » Ami Bishara, député de la Knesset. Supplément hebdomadaire de Haaretz, 22 mai 1998
Shalevet « dangereux bébé colon »,
assassinée de sang-froid dans les bras de son père
« J’en ai assez…
… des Territoires, libérés, occupés, contestés, disputés, des
colonies, des implantations, des papas-colons, des mamans-colons, des bébés-colons,
des fœtus-colons, des attaques-suicides, des assassins, des martyrs, des résistants, des militants, des terroristes,
… de l'information, de la désinformation, de la propagande, … des massacres sans victimes, des attentats
aveugles, des éliminations pas bien ciblées, des boucliers humains, des exécutions sommaires,
des enfants instrumentalisés, des adultes infantilisés…
… assez des conseils, des suggestions, des injonctions, des remontrances, des menaces, des ultimatums.
Assez de ne pas avoir de tribune. Assez de sentir que tout cela est allé trop loin. Que parler et expliquer est désormais trop tard. Inutile. Assez, assez, assez !
Et peur. Peur que cette inutilité ne puisse accoucher que d'une catastrophe.
Cette odeur sournoise et délétère qui monte et occupe d'abord les interstices de la pensée pour l'obscurcir ensuite ne peut que provoquer l'irrattrapable, l'irrémédiable.
Arrêtez-vous, réveillez-vous si et quand il est encore temps ou vous allez faire un malheur ! Alors, alors seulement vous demanderez pardon. Une fois encore. Et nous, parce que la Vie devra continuer malgré tout, nous pardonnerons à nouveau sans oublier. Et tout recommencera. Encore et encore jusqu'à votre improbable guérison.
En attendant, que faire ? Partir, rester, se battre, résister, se résigner ?
Aller au diable ? Mais là aussi, on nous dira que ce n'est pas notre place... » Isaac Franco An 2003
« sous-hommes »
« Une poupée à Auschwitz » Poème de Mosché Schulstein – Anthologie de la Poésie juive. Pierre Haïat p.283
Photos du mémorial de la Shoah p.284-286-288-294-300
I - Présentation p.285
II - L’AVANT SHOAH p.287
Prélude p.289
III - DOCUMENTS p.295
IV - La SHOAH p.305
. Documents p.307
. Tentatives « d’explications » p.321
. Les ghettos (le ghetto de Varsovie) p.322
. Les camps (Auschwitz-Birkenau) p.334
V - L’APRES-SHOAH
. Témoignages et commentaires : « Zahor » Souviens-toi. Le « Choc » de la libération des camps. Discours de Silvan Shalom à l’O.N.U p.344
. « Faits divers au Lager » Poème de Pierre Creange p.350
. « Au dernier survivant » Daniel Fahri p.351
. «Rappelle-toi mon coeur » Poème de Jacob Fichman p.355
. « Vent de Folie » Poème de Erez Bitton p.356
. « Est-il possible de revivre » Judith Braunstein (Nouvelle) p.357
. « Non, ne nous remerciez pas, nous » J. Braunstein p.363
. « Yom Ha Shoah » Jean Levy p.364
. « Tu t’appelais Any » Claude Bensoussan p.365
. « Pourquoi tu nous as fait çà, Monsieur,on ne t’avait pourtant rien fait » Charles Etienne Nephtali p.368
Un extrait de « Les yeux étaient dans la tombe et regardaient Papon »
« Paroles imaginaires d’une enfant de 9 ans :
« Pourquoi tu nous a fait çà, Monsieur, on ne t’avait pourtant rien fait ? »
de Charles Etienne NEPHTALI
Du site Migdal
« Monsieur, Monsieur, je te connais mais toi tu ne me connaîs pas. Je m’appelle Charlotte, j’avais 9 ans quand tu as signé un papier. Et, à cause de ce papier on m’a enfermée dans un wagon avec 80 autres enfants qui tous avaient peur et beaucoup pleuraient.
Pourquoi tu nous as fait çà, Monsieur, on ne t’avait pourtant rien fait ?
Déjà avant, on nous avait obligés à porter une étoile jaune sur nos habits, on n’avait plus le droit d’aller dans les parcs jouer avec les autres enfants qui n’avaient pas d’étoiles sur leurs vêtements, on nous avait renvoyés de l’école.
Je ne sais pas si c’est toi qui as fait çà, mais c’est à cause de toi que j’ai été jetée dans ce wagon avec mes petits frères, Simon qui avait 5 ans, Maurice qui avait 3 ans et Léon qui n’avait même pas 1 an.
On n’avait plus nos parents. Ils avaient aussi été mis dans des trains à cause de toi et on n’avait plus de nouvelles d’eux.
Pourquoi tu nous as fait çà Monsieur, on ne t’avait pourtant rien fait ?
Notre train est parti le 26 août 1942.
Pendant que les autres enfants qui ne portaient pas une étoile jaune étaient en vacances et s’amusaient à la plage ou ailleurs avec leur papa, leur maman, leur frère, leur soeur, leurs amis, nous on étaient là, entassés dans ce wagon, on avait chaud, on avait soif, on avait faim et on avait peur. Il y en avaient beaucoup qui pleuraient et les grands qui avaient 14, 15 ou 16 ans, consolaient les plus petits.
Mon frère Léon était le plus petit, il n’avait même pas 1 an. Il y avait d’autres enfants qui, comme mes deux autres frères, avaient 5 et 3 ans, et même moins.
Pourquoi tu nous as fait çà, Monsieur, on ne t’avait pourtant rien fait ?
Le train a roulé longtemps et on est arrivé dans un endroit qui s’appelait Drancy.Il y avait plein de monde qui portait l’étoile jaune comme nous. Il y avait des messieurs, des madames, des papis, des mamies.
Ils étaient arrivés de partout en France, dans des autobus et dans des trains accompagnés par des gendarmes et des agents de police français. C’était horrible de voir tout çà.
Et puis, on nous a mis dans un autre train pour un autre long voyage de plusieurs jours et plusieurs nuits et même chose, on était entassés, on avait chaud, on avait soif, on avait faim, on avait peur. On faisait pipi et caca sur nous et çà sentait très mauvais.
Pourquoi tu nous as fait çà, Monsieur, on ne t’avait pourtant rien fait ?
Et puis le train s’est arrêté dans un endroit qui s’appelait Auschwitz.
On nous as fait descendre, on nous a bousculés, on nous a frappés.
Dans le wagon, des gens étaient morts pendant le voyage.
Là, il n’y avait pas d’agents de police français comme à Bordeaux et à Drancy mais des militaires allemands avec des gros chiens qui aboyaient.
Il y avait déjà beaucoup de monde, d’un côté des messieurs, de l’autres de vieilles personnes, des madames qui tenaient des bébés dans leurs bras et des enfants. A côté du train, il y avait des messieurs avec la tête rasée qui portaient des pyjamas rayés et des étoiles jaunes.
Pourquoi tu nous as fait çà, Monsieur, on ne t’avait pourtant rien fait ?
Tout le monde a laissé les petits bagages qu’il avait pu emporter. Nous les enfants on a dû se séparer de nos nounours et de nos poupées qu’on avait pu encore garder avec nous jusqu’à maintenant.
On nous a fait courir, des messieurs, des grands garçons, des grandes filles et des madames, ont pris les plus petits dans leurs bras.
Quand il y en avaient qui tombaient, les militaires allemands criaient avec des mots qu’on ne comprenaient pas, les frappaient avec des gros bâtons, ou les tuaient avec leurs fusils.
Pourquoi ils nous faisaient çà, Monsieur, on ne leur avait pourtant rien fait ?
Et après on nous a fait mettre tout nus, les messieurs, les madames et les bébés.
On nous a fait entrer dans une grande pièces où il y avait comme des douches au plafond.
On était tous serrés. On ne pouvait plus bouger.
Les bébés et les plus petits étaient tenus au-dessus des têtes des grands.
Les enfants et des madames pleuraient.
J’ai entendu des Rabbins et des messieurs faire des prières comme à la Synagogue.
Les portes de la pièce se sont fermées et de la fumée est sortie du plafond.
On avait les yeux et la gorge qui piquaient, on ne pouvait plus respirer, et on est tous morts.
Après ils nous ont brûlés.
Plus loin des militaires allemands jetaient même des bébés vivants dans du feu.
Dans des bâtiments, des docteurs allemands faisaient des expériences sur des bébés, des enfants, des messieurs et des madames, qui étaient jumeaux.
Pourquoi ils nous faisaient çà, Monsieur, on ne leur avait pourtant rien fait ?
On est tous montés au ciel. Il y en avait qui étaient déjà là et d’autres sont arrivés après.
Un jour, un groupe de 44 enfants est arrivé d’un endroit qui s’appelait Izieu.
Une autre fois, un autre groupe est arrivé de Beaune-la-Rolande et Pithiviers.
Ils avaient tous soufferts comme nous à cause de gens méchants comme toi.
A la fin de la guerre on était plus de 76 000 personnes et parmi elles 11 400 enfants qui venaient de France.
En tout, on était six millions avec un million et demi d’enfants.
Pourquoi il nous ont fait çà, Monsieur, on ne leur avait pourtant rien fait ?
Et pourquoi, toi, Monsieur, tu nous as fait çà, on ne t’avait pourtant rien fait ?
Et malgré çà, sur terre, il y a des gens qui disent que tout çà n’a pas existé, que ce n’est pas vrai ou qu’il n’y a pas eu autant de morts.
Dernièrement, en France, un ancien ministre important qui ne doit pas beaucoup aimer les Juifs a dit que tu étais un monsieur très bien et que tu n’aurais pas mérité d’être jugé parce que tu n’avais fait que ton devoir.
C’était ton devoir, Monsieur, d’envoyer des innocents à la mort ?
Il devrait avoir honte ce monsieur, qui est maintenant devenu vieux.
Nos parents et nous on n’a pas eu cette chance de devenir vieux, et pourtant on n’avait rien fait de mal.
On était seulement Juifs.
Tu sais, du ciel, on voit tout et on sait tout même quand on arrive tout petits.
On a tous vu comment toi, qui avait été très méchant avec nous, tu as été honoré après la guerre.
Tu as été un monsieur très important, tu as eu plein de décorations qui ici ne te serviront à rien.
Nous, on se demandait bien pourquoi, on ne comprenait pas.
Et puis un jour, tu as été attrapé grâce à un monsieur qui s’appelait Slitinsky. Sa famille avait été arrêtée à cause de toi.
Il y a aussi un monsieur qui s’appelle Klarsfeld qui a fait beaucoup de recherches pour attraper des gens comme toi et des autres criminels. Grâce à lui, il existe maintenant des livres où on peut voir nos photos et savoir plein de choses sur nous.
Heureusement qu’il y a des gens comme ce Monsieur sur la terre.
Heureusement aussi qu’il y avait des gens gentils en France, qu’on appelle des Justes qui ont sauvé des Juifs et qui ont caché beaucoup d’enfants qui ont eu plus de chances que les 11 400 que nous sommes ici.
Toi, en bas sur terre, tu as une tombe avec ton nom et des fleurs.
Pour nous, il n’y a pas de tombe.
Mais, grâce à Monsieur Klarsfeld on commence à nous connaître et à savoir qui on était.
Grâce à Monsieur Klarsfeld, il y a des plaques sur les murs des écoles où on allait avant qu’on porte l’étoile jaune et qu’on nous renvoie.
Tu sais du ciel on voit tout et on sait tout même quand on arrive tout petits.
On a tous vu comment tu as été jugé et comment tu ne regardais même pas nos familles ni ceux qui venaient dire ce qu’ils savaient.
On a tous entendu dire que tu referais ce que tu as fait si c’était à refaire.
Pourquoi tu as dit çà, monsieur, et tu nous fait çà, on ne t’avait pourtant rien fait ?
On a vu comment on faisait attention à ta santé. Tu as eu de la chance parce que toi tu ne t’es pas inquiété de tout çà pour nous.
On nous as fait souffrir et on nous as tués.
Après la fin de la guerre, il y a d’autres Juifs, des messieurs et des madames qui sont arrivés ici.
Ils venaient d’un pays, Israël, que je ne connaissais pas. Ils avaient été tués avec des bombes et des fusils par des gens qu’on appelle des Arabes. Ils n’avaient pas des prénoms comme nous. Ils s’appelaient Shalevet, Golda.
Noam, Matan, Rony, Samy, Ehoud, Mosché, Lior, Mataï, et plein d’autres prénoms encore qu’on n’avait pas en France.
Pourquoi des gens comme toi, pourquoi des Allemands, pourquoi des Arabes et plein d’autres gens encore, nous ont fait çà Monsieur, on ne leur avait pourtant rien fait ?
Si je n’avais pas été tuée à cause de toi, j’aurais maintenant 74 ans, je serais une mamie, j’aurais eu des enfants et des petits-enfants, qui peut-être auraient été docteurs, ingénieurs, écrivains, journalistes, et même avocats et juges, comme les juges qui t’ont condamnés pour tout le mal que tu nous as fait.
par Claude Bensoussan
(Guysen Israël news)
« C’est Chabbat aujourd’hui. Quelqu’un a déposé devant moi, à la Schoule*, comme tous les chabbats, le bulletin communautaire hebdomadaire. Je ne l’ai pas tout de suite ouvert.
On ne lit pas « çà » quand on est devant le Roi des Rois, tu comprends...
Mon regard a fui quand même mon siddour.* Je ne pouvais plus te quitter des yeux. Tu étais là, sur ta carte d’identité, et me fixais. On annonçait une exposition : « Enfants juifs déportés de France »...
Carte d’identité... N°413... Profession : sans. Née le 02 juin 1933 à Strasbourg, département du Bas-Rhin. Domicile : 2& rue Rode, Bordeaux (Gironde).
Signalement :
- Cheveux : blonds
- Yeux : bleus
- Nez : rec(tiligne)
- Forme générale du visage : all(ongé)
- Corp(ulence) : moyenne
Fait à Tours le 4 décembre 1940. Préfecture d’Indre et Loire.
Et surtout, masquant une ligne et aussi grand que ton visage, le mot « JUIVE »...
En diagonale, on a rajouté : « Etranger surveillé »...
Voilà ce que je sais de toi. Et aussi, que tu n’avais que 7 ans... Surveillée...
J’ai oublié que c’était Chabat. J’ai oublié que l’officiant entamait la répétition des dix huit bénédictions, j’ai oublié où j’étais, et j’ai oublié D.ieu... Toi seule existait et tu me regardais. Ta petite bouille blonde me paralysait. Aujourd’hui était mon Yom Hashoa.*
Ma vue se voila. Je ne t’apercevais plus qu’à travers une vitre embuée. J’ôtais mes lunettes pour les essuyer, mais cela ne changea rien... On ne pleure pas le Chabbat.
D’un revers maladroit de la main, je sèchais mes yeux, et tu m’apparaissais à nouveau, plus belle que jamais. J’essayais de t’imaginer, enfant insouciante, courir et sourire, jouer avec ta poupée que tu as peut-être emmenée « là-bas »...
« Ils » t’ont volé ton enfance et assassiné l’innocence... Tu aurais pu être ma fille, ma soeur, ma mère. Tu es tout cela à la fois...
J’ai eu envie de te dire...
J’ai eu envie de te dire...
J’ai eu envie de te dire mais ma gorge s’est nouée et mes yeux se sont encore voilés
Ma fille, ma soeur, ma mère. Tu serais aujourd’hui peut-être une grand-mère heureuse...
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* Schoule : Synagogue - Siddour : livre de prières – Yom Hashoa : jour commémoratif de la Shoah en Israël
J’ai eu envie de te dire que nous avons retrouvé notre terre, après deux mille ans d’errance et de massacres, mais que ce n’est pas de tout repos...
J’ai eu envie de te dire, qu’ensuite, d’autres sont venus, du doux pays de France, le pays de ton enfance martyrisée, et nous ont traités de « petit peuple d’élite, sûr de lui et dominateur », de « parenthèse de l’Histoire », et de mots que je n’ose même pas prononcer, tant ils sont laids, surtout dans la bouche de diplomates...
J’ai eu envie de te dire, que d’autres essaient aujourd’hui de nous anéantir, et que tous les jours, sur NOTRE terre, ce sont les enfants d’Ismaël qui ne veulent pas de nous... Après cinq, six guerres, que sais-je, c’est par miracle que nous sommes encore là. Des animaux suicides se font exploser parmi nous, pour tuer, exterminer ton peuple, avec la même rage que les hordes nazies que tu as connues...
J’ai eu envie de te dire, qu’à Paris, Strasbourg, Bordeaux ou Toulouse, 63 ans après, le Juif est redevenu une proie... Qu’on bat mes frères, tes frères et soeurs, au cri de « Mort aux Juifs » et que les Chemises Brunes sont teintées de vert, de bleu, de rouge et noir...
J’ai eu envie de te dire, que des synagogues, des cimetières et des monuments en votre mémoire, sont saccagés, profanés tous les jours...
J’ai eu envie de te dire, à toi qui n’a eu le temps ni d’être enfant, ni soeur, ni mère, ni grand-mère, nous avons peur, de ce sentiment encore peu défini, que tes parents ont connu. J’ai peur pour nos enfants, nos soeurs, nos mères et nos grand-mères...
J’ai eu envie de te dire qu’on essaie de nier votre mort. Des thèses révisionnistes assurent que tout a été exagéré, que vous n’étiez pas six millions mais tout au plus quelques dizaines de mille...
J’ai eu envie de te dire, que Papon, le sinistre Papon, celui-là même qui est peut-être responsable de ton départ dans ce train de l’horreur, après avoir enfin été jugé, se retrouve libre sous prétexte de grabatisation... Il n’a pas perdu son sourire narquois et coule des jours heureux de nonagénaire, entouré des siens...
J’ai eu envie de te dire, que 63 ans après, voilà qu’on nous accuse d’être des colons et des tortionnaires, des nazis, de faire subir à un peuple, ce qu’on nous a fait subir... Que la victime, pas si victime que çà en somme, est devenue bourreau...
Mais j’ai aussi envie de te dire, peut-être parce que tu me souris, tu souris à la vie, qu’aujourd’hui nous avons un beau pays, entièrement refleuri, celui où coule vraiment le lait et le miel, et que malgré tout, malgré les guerres et les attentats qui ne cessent de nous endeuiller, qui nous privent d’une partie de notre jeunesse, j’ai envie de te dire que plus jamais, plus jamais, il n’y aura un juif porteur d’étoile jaune, plus jamais ces trains aux wagons plombés, plus jamais de Papon, Bousquet, Barbie et autre Touvier... Et si nous devons porter une étoile, elle est bleue, liserée de blanc et nous la portons cette fois-ci pour notre bonheur et notre honneur...
Et puis, aujourd’hui, nous avons une armée, pas de celles que tu as connues, ramassis de monstres froids... Une armée au sens le plus noble du terme que l’on appelle Tsahal, que le monde entier appelle Tsahal, comme si, malgré tout ce que l’on nous reproche, elle est LA référence. Nul ne peut le dire mieux que son Chef d’Etat Major. Paroles prononcées le jour même où tout le pays s’arrête de façon saisissante, pour observer deux minutes de silence en votre mémoire :
« Nous puisons notre capacité à nous défendre et à accomplir notre devoir à chaque instant dans « l’esprit de Tsahal » (Rouah Tsahal).
L’esprit de Tsahal, c’est l’amour de notre patrie et notre adhésion unanime au respect de l’être humain, de tout être humain.
Notre émotion doit être guidée par les leçons tirées de l’histoire de l’humanité.
La Shoah est notre héritage. Nous la transportons en tout lieu, en période d’accalmie comme guerre, sur les terrains d’entraînement comme sur les champs de bataille.
Notre nécessité d’être des Hommes nous guide dans les actions que mènent nos soldats et leurs commandants.
Nous nous efforçons au quotidien de rester fidèles à nos valeurs et ce d’une manière qui n’a son équivalence dans aucune armée du monde, et nous en payons d’ailleurs le prix conséquent par des pertes humaines nombreuses ».
C’est pourquoi ne nous ne vous avons, nous ne pouvons pas vous oublier...
Tu vois aujourd’hui, en ce Chabbat 8 Iyar 5763, c’est comme si tu étais toujours là.
J’ai tellement senti ta présence que je suis sûr que tu étais là, près de moi, avec tes petites mèches blondes, ton regard bleu, ton petit nez rectiligne et ton teint rosé comme « ils disaient »...
Je ne t’ai pas oubliée, nous ne t’avons pas oubliée.
J’ai senti que tu étais près de moi lorsque je me suis levé pour embrasser les rouleaux de la Thorah. Mais oui, j’en suis sûr, tu étais près de moi. J’ai senti ta petite main se tendre vers les Rouleaux Sacrés et porter tes doigts à tes lèvres.
Cette présence m’a réconforté dans mes résolutions : notre avenir n’est plus là. La France ne sera plus le « doux pays de mon enfance ».
Je rentre CHEZ MOI, chez nous.
C’était comme une illumination. C’est ton regard qui me l’a imposée. Je n’oublierais jamais que tu as ôté la gangue de sclérose dans laquelle j’étouffais...
J’ai essuyé mes larmes et j’ai souri. J’ai pris ta petite main et l’ai serrée contre mon coeur : merci Anny...
Tu t’appelais Anny Yolande Horowitz. »
Chabat chalom à tous et HAM ISRAEL HAYE jusqu'à la fin des temps
Yehudit
C'est avec mal au cœur , mal au ventre , qui je lis vos posts !
Même chose quand j'ai regarde sur la 2 , cet dur reportage ! Quand je ferme mes yeux , je vois encore deux petit visages , dans le ghetto , deux visages , veille , horriblement veille - deux visages des enfants innocents - veille avant le temps par la peur , par le faim .....
Le image de trois ou quatre filles , qui refusent de se mettre nu devant cette horde de bestiaux ....
Et je vois le visage plein , de cet "homme" , ancien des" Einsatzgruppen " , qui raconte son exploit , avec fierté ....
Je me souviens de tous qui j'ai lu , regarde , en souvenir de Shoah , je me souviens de ça qui j'ai vu a Buchenwald et Auschwitz ...
Je me souviens de mes larmes , jeune , quand on a fait a mon école les rencontres avec des survivants de cette horreur , et je me souviens aussi , de leur gentillesse , je me souviens , de cet Monsieur , de sa main pose sur mon visage , qui me dit , faut pas pleurer ma fille , c'est pas ta faute , mais oublie jamais !!!!
Et je pleure encore , quand je pense a tout ça ! Et je me dis , seulement pour ces mots la , combien on aime la vie , combien de noblesse et combien de ce qui on nome noblesse de cœur , des mots si abstracts normalement , mais qui j'ai compris , très jeune en un tout petit moment !
Et je vous assure , a jamais aussi , ça reste comme une tache invisible de etre de cet peuple qui a commis tout ces crimes en nom de une idéologie , de un fou qui a réussi de faire de un peuple des assassins sans cœur , sans scrupules !
Merci , a vous tous , pour votre accueil a moi , qui je peux dialoguer avec vous !