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Blog : Victor PEREZEncore la question juive !On se souvient que les membres du Quartet, réunis il y a peu à Washington pour tenter d'asseoir les Israéliens et les ??Palestiniens?? autour de la table de négociations, se sont séparés sans aucun résultat. Pour la simple raison, selon le Ministre des affaires étrangères Français Alain Juppé, que la Russie, l'Onu et l'UE ont refusé une proposition américaine qui était « en train de déséquilibrer les paramètres de négociation que l'Europe avait proposé » (sic). Quelle pouvait bien être celle-ci, sinon celle contenant, toujours selon ce ministre, la mention d'un « État juif ». « Que je sache, aujourd'hui en Israël, il y a des Juifs mais il y a aussi des arabes », a-t-il ajouté. C'est à de petits détails que se révèle la perte du bon sens ! En fait, il ne s'agit nullement qu'Israël obtienne une quelconque autorisation à être ce qu'il est mais plutôt une reconnaissance explicite de sa finalité. A savoir, être un refuge pour le peuple juif en cas de nécessité et donc être la nation de ce peuple. Et cela cause problème dans le monde musulman et, par la bande, à ces états occidentaux et surtout européens ayant généralement beaucoup d'intérêts et peu d'amis. En outre, que cet état contienne d'autres minorités bénéficiant des mêmes droits n'est pas en soi une justification d'une interrogation sur cette finalité. Le contraire serait, en fait, un moyen de satisfaire les ??Palestiniens'? et leur objectif d'une terre Judenrein. Mais aussi le moyen de disculper a postériori le monde musulman dans sa tentative de jeter les Juifs à la mer en 1948 ainsi que des pogroms du début du siècle lorsque l'idée d'un renouveau d'un foyer juif sur la terre ancestrale prit de l'ampleur. Ainsi se révèle au grand jour, inconsciemment mais surement, que le problème de la planète, et particulièrement celui du Proche-Orient n'est autre, encore une fois, que la question juive devenue la question israélienne. Un problème qui n'en était pas vraiment un il y a encore quelques décennies et que le monde pouvait résoudre facilement par des pogroms, des conversions forcées, des expulsions ou bien par un génocide organisé au su et au vu de tous, y compris des alliés. Une question juive beaucoup plus difficile à résoudre de nos jours au vu des capacités militaires de ce peuple refusant tout suicide collectif au nom d'un bien planétaire imaginaire. Une question bien réelle dont la seule solution pour la combattre reste d'utiliser les médias, les organisations internationales et non gouvernementales pour imprimer petit à petit qu'Israël est un état de trop et que les ??palestiniens'? en sont ses « victimes ». Bref ! Une délégitimation totale avant une nouvelle « solution finale ». Et les pays européens, par « les paramètres de négociation que l'Europe avait proposé » excluant, en conséquence, une reconnaissance internationale formelle et explicite d'Israël comme état du peuple juif démontrent que cette question est toujours vivace à leurs yeux. Une actualité qui continuera à disqualifier ce continent, mais pas seulement, aux yeux du peuple israélien pour toute contribution au règlement du conflit. 54 commentaires
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der Gesellschaft " : " des membres improductifs de la société " : on est bien dans la même problématique " utilitariste " que celle de la Société royale de Metz, qui évacue les considérants religieux.
Pourtant, il me semble que ceux-ci ne sont jamais bien loin - mais transposés du paradigme religieux au paradigme sociétal et culturel.
Qu'est-ce qui, en effet, provoque l'étonnement, l'incompréhension, le scandale des sociétés chrétiennes du Moyen Age ? - C'est que les Juifs refusent de reconnaître Yeshua pour le Messie ( Christos, en grec ) qu'ils attendent : comment est-il possible de demeurer Juif ? De refuser ce que dictent le coeur et la raison ? Pour s'y refuser, pour persister dans son erreur ( cf. la célèbre sculpture de la cathédrale de Strasbourg : un personnage féminin - la Synagogue - aveuglé par un bandeau qui le retranche de la lumière et de la clarté ... ), il faut bien que les Juifs aient partie liée avec les forces obscures ...
Le XVIIIe et le XIXe siècles changent le paradigme sans toucher au schème : on passe de " Les Juifs refusent de reconnaître le Christ " à " Les Juifs refusent de s'assimiler au Volkstum ( ce qui fait l'essence du Peuple, de la Nation ) " .
Mais la " question juive " - c'est-à-dire d'abord la question, l'interrogation,, toujours empreinte d'étonnement, d'incompréhension et de scandale, que l'on ( se ) pose à leurs sujet - et qui est une question existentielle, c'est-à-dire une question qui met en jeu l'existence, le droit
d'exister : de vivre - " Comment peut-on ( encore ) être juif ? Comment se fait-il que des Juifs puissent ( encore ) exister ? " - cette interrogation se monnaie en questions telles que : " Les Juifs ont-ils bien une place au banquet de la Raison ? Aux agapes de la pensée ? etc. : le judaïsme est-il bien compatible avec la raison universelle ? Et si l'homme se définit par sa participation du rationnel, ne peut-on se poser la question de savoir jusqu'à quel point les Juifs font bien partie de la race humaine ? - C'est à toute cette problématique, profondément déligitimisante, si l'on y réfléchit, que répond, ou que s'efforce d'apporter une réponse, la Haskala, des penseurs comme Moses Mendelssohn, qui ont pour but avant tout de défendre l'appartenance des Juifs au monde de la raison, au monde humain tout court, appartenance que l'on tend à leur dénier.
La " question juive " semble insoluble à Fichte, par exemple. La seule solution qu'il envisage c'est de décapiter, ( par une " belle nuit " ) tous les Juifs pour leur greffer une nouvelle tête ... Opération d'autant plus difficile à réaliser que les Juifs sont réputés avoir " la nuque raide " ... ( mais j'irais presque jusqu'à dire que le nazisme, c'est quand on prend au pied de la lettre le fantasme fichtéen - ou du moins sa première partie : la décapitation ... ). Quand on s'avise de la fréquence des fantasmes sanguinaires à l'égard des Juifs dans la littérature des penseurs révolutionnaires et socialistes du
XIXe siècle - Blanqui, Proudhon, Fourier ... - on finit par établir une relation entre la criminalité démentielle qu'ils expriment et l'impasse ressentie devant la persistance de la " question juive " . Pour venir à bout de cette question, rien d'autre ni de moins que le massacre ne peut être imaginé. Ces fantasmes de massacres n'exorbitent donc de la pensée rationaliste des Lumières que dans la seule mesure où ils paraissent impossibles à mettre en oeuvre à une échelle plus vaste et plus générale que les pogroms : il appartenait au nazisme de combler cet espace d'irréalité par les effets de la technique moderne.
Mais je reviens au point de départ : c'est l'Europe qui pose, à la charnière des XVIIIe et XIXe siècles, la " question juive " . et c'est elle encore, qui, aujourd'hui, prétend avoir des " réponses à cette " question " , des " solutions " à ce " problème " . D'où son arrogance et son impatience hautaine à l'égard d'Israël ( ce " petit Etat de merde " , comme disait; il y a quelques années, un ambassadeur de France dans un grand pays européen ... ).
On ne peut que remarquer ceci : il n'y a pas de " Question Païenne " ; ;ou de " Problème païen " . Les païens ne posent et n'ont jamais posé aucun " problème " à la conscience européenne. On les évangélisait,
au besoin par la force et la terreur, et on s'en tenait là pour ce qui est des grandes
interrogations.
De la " question " au " problème " , il y a, comme l'entend, je crois, Jean-Claude Milner, passage par le rationnel ou du moins par l'allégation du rationnel : ce qu'on pourrait appeler une rationalisation. La " question " laisse entendre le questionnement, l'interrogation, l'étonnement enfin, toujours mêlé de scandale et de réprobation. Quand on en vient à poser la " question " en termes de " problème " , c'est que l'on s'apprête à passer sur un autre plan ; c'est qu'il va falloir fournir réponse sous forme de " solution " : on va sortir du fantasme pur et des rationalisations - et passer à l'acte. " Le problème appelle une solution " , dit Jean-Claude Milner. " Il s'inscrit ... dans l'ordre de l'objectivité ( conceptuelle, matérielle, gestionnaire, etc.) " . " le couple " Frage / Lösung " ... oriente vers le couple " problème / solution " , dit encore Milner.
" L'Europe moderne " ( Milner, toujours ) " est ce lieu :
a - où le nom de Juif est pensé comme un problème à résoudre ;
b - où une solution ne vaut que si elle vise à être définitive. "
Or, l' " Endlösung " nazie n'a justement pas été, si je puis dire, " finalisée jusqu'à la fin " . Il est resté un reste. et ce reste - la part non résolue du problème juif - c'est Israël. L'acharnement de l'Europe contre Israël, c'est la volonté de résoudre cette part
non résolue. C'est la volonté d'enfin " terminer " ce que l' " Endlösung " a laissé subsister d'inachevé. Israël, on existence scandaleuse, incompréhensible, illégitime est la preuve que la " Solution Finale " n'était pas véritablement finale. Et c'est ici que l'antisionisme rejoint le négationnisme : il n'y a pas eu de solution finale , vraiment finale. Puisqu'il y a Israël ! La dénégation de la Shoah forme couple logique avec le désir de détruire Israël.