Communauté Juive

à Roland
un peu court comme réponse ?
heureusement que d'autres rav ont donné d'autres réponses...
Si quelqu'un avait une réponse à la Shoah cela se saurait
des générations d'historiens, de sociologues, de psycho-sociologues, s'y sont cassés les dents
c'est une question toujours ouverte
peut être est-ce la Question à jamais posée à l'humanité
et qu'aucune réponse ne pourra satisfaire...
chalom

jour, courrier, téléphone non stp. Ils ont enfin ccédéà ma demande voyant que je ne cèderais pas. il fallu en même temp que je trouve un appart et du travail.
Ensuite il y a eu le choix de la personne dont je suivrais les cours, qu'il fallu elle ausi convaincre...même scénario..j'obtins enfin son accord et je commençais les cours rue de l'Eperon mais voyant que le temps passait et la longueur des conversions (certains étaient là depuis 3 à 5 ans) j'ai décidé de prendre des cours supp avec un rabbin. re siège du Beth din qui n'était pas contre mais qui m'ont dit d'en trouver un seule. J'ai insisté pour que ce soit un rabbin agréé par eux. et j'ai fini par obtenir un merveilleux rabbin que je n'oublierais mais, aujourd'hui hélas décédé et qui m'a infusé le judaïsme. Mais il fallu convaincre Mme ..car je créais un précédent. Chose faite...ouf! et enfin j'ai commencé à étudier trois fois par semaine le soir et le dimnche matin, plus mon travail, plus mes enfants. un parcous du combattant mais j'avais la rage et il n'était pas question que j'échoue
Petit intermède pour une opération. J'étais anéantie mais cela a été une bénédiction car dès le lendemin mes livres ouverts sur le lit, les interrupteurs scotchés par une infi, le frigo des infi squattés pour de la nourriture casher concocté par les élèves, merveilleuse solidarité ...surprise, le chabat j'ai vu ariver Mme...venue à pied et qui a constaté les neirot d'allumées, et le reste
Une fois sortie grâce à mon rabbin qui me

à Hilda et Judith
combien je vous comprends
ma mère elle aussi a épousé un goy après la guerre
en ne voulant pas que ses enfants puisse connaitre les douces joies des camps de vacances organisés par monsieur Hitler afin d'être recyclés en engrais....
faut dire qu'elle fait partie des 5 survivants
elle et son frère ont été abrités au fin fond du morvan
sa mère a vécue cachée dans un hopital gérée par des religieuses
et ses deux oncles ont eu la chance d'être des militaires, l'un à Saint Pierre et Miquelon
l'autre en Guyanne
ils ont pu rejoindre les FFL à londres.
autrement les autres 64 vaporisés
mais les secrets de famille émergent toujours....
et il faut croire que de façon inconsciente le judaisme est plus ou moins deviné
cela dit j'ai trop vu les ravages de la peur ....
et je m'affirme comme juif tranquillement, sereinement mais fermement
et ça me va très bien et comme par hasard cela fait taire les c...s
Chalom

faisait travailler d'arrache pied en accord avec mme..témoin de ma sincérité lors de sa visite surprise à l'hôpital, mon dossier a été transmis pour que je passe l'examen...le pire que j'ai jamais passé. Terrorisée à l'idée de louper une question...j'ai réussi brillament. La date du mikvé est arrivée.
Jour sublime que je n'oublierai jamais; La naissance, l'engagement après les brarot, "à défendre Israël en tout lieu et en toutes circonstances"... Le choix de mon prénom..l'interruption des rabbins qui m'ont dit s'être concertés et qu'ils seraient heureux si j'acceptais de prendre le prénom auquel ils avaient pensés pour moi et c'est comme celà que je suis devenue Judith, Yehudit;..que je comprenais peut-être pas ce qu'il signifiait mais que pour eux j'étais Judith...Je n'oublierais jamais, jamais ce jour, ni mes enfants non plus
Je sautais de joie en sortant du Mikvé, envie de crier à la rue entière, j'ai téléphoné à mon père et j'ai entendu sa voix s'étrangler d'émotion. il m'a dit "merci"
Je ne vais pas vous raconter ma vie entière mais je voulais dire que je n'en veux ps à mon père d'avoir épousé ma mère mais cela a compliqué ma vie, et perturbée celle de mes enfants...je me suis souvent demandé si pour eux j'avais eu raison...mais je ne pouvais faire autrement. Une force me poussait, me soutenait...Ha chem? saba cheli? J'étais juive, mais il m'a fallu le prouver...et encore aujourd'hi je n'en démords pas ce n'était pas une conversion, mais une régularisation.
Yehudit

et pour que je m'assimile.... oualaou
JAMAIS, IMPOSSIBLE
trop content d'être Juif et chaque matin je remercie D.ieu de ne pas m'avoir fait Goy
cela n'a rien contre les goyim
mon épouse en est une
mais ceux qui connaissent notre rituel comprendrons ....
donc JUIF et fier de l'être
chalom

Hilda, Bernard.. et ceux qui ont souferts...la Shoah n'a pas fini ses ravages; Elle a marqué nos parents, nous a conditionnés. C'est un travail très long que de parvenir à vivre à peu près normalement
Tu as raison Bernard, j'ai vu les ravages de la peur...même sur moi, peur viscérale, incontrôlée, un jour à réagir avec mon inconscient, avant une manif où la place de la républiue était ceinturée par de CRS et aucune avenue de praticable; un mouvement de terreur venue du fond de la shoah m'a poussée à courir comme une folle juqu'à chez moi alors que j'avais fait partie des services de sécurité du Bétar lors de manif...mais ce n'était pas moi qui courait. Je n'étais plus au temp présent mais 45 ans plus tôt...en un temps où un juif ne devait son salut que dans la fuite
Yehudit

à Judith
c'est vrai c'est un long travail
pour me libérer
j'ai fait mieux qu'une psychothérapie
je suis parti pendant un an dans les montagnes pyrénéennes vivre en Ermite
et entre deux pêches pour me nourrir
je traduisais le Tao Tö King de Lao Tseu
je te prie de croire que les virus sont morts et bel et bien morts
mais bon quel prix
mais aussi quelle libération
j'ai pu enfin devenir Juif sans crainte
le heyyaim