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Culture IsraëlLa séparation de la Caserne et de l’Etat
Quand les fondateurs du sionisme imaginaient le « nouvel Homme juif » vers le début du 20 ème siècle, c’était la pioche sur l’épaule et le fusil à portée de main. Ben Gurion voyait d’ailleurs dans Tsahal, « le creuset de la Nation Juive ». Cette définition maximaliste confère dès lors à Tsahal plus qu’une simple mission de défense militaire. Tsahal sera aussi le lieu de formation, par excelence. Soixante ans plus tard, le modèle semble intact. Tsahal est de facto l’école des cadres les plus supérieurs de la société israëlienne. Pour diriger une grande entreprise ou une banque, il est presque indispensable d’avoir été général. Une symbiose bien établie entre Tsahal et la société civile garantit la reconversion des cadres militaires. Pour faire de la politique ? Oui, aussi, il vaut mieux etre général... entre Barack, Bougui Yaalon et Netanyaou, les réunions ministérielles ressemblent de plus en plus à une rencontre d’anciens combattants. Pour être journaliste, avoir servi au porte-parolat militaire ne sera pas vu d’un mauvais oeil. Bref, l’ascenseur social en Israël est vert kaki. Je me pose tout de même la question, une formation militaire est-elle la meilleure pour réussir dans le domaine civil ? Un chef d’état major, aussi décoré soit-il sera-t-il la personne idéale pour relancer la machine sociale ou le système éducatif de plus en plus défaillant en Israël ? Un guerrier pense vainqueur et vaincu, mort au combat ou survie. Est-ce la mentalité que l’on doit développer en entreprise ? Est-ce la mentalité que doit développer un directeur d’établissement scolaire ? Le guerrier sera-t-il forcément un bon politicien ? Ne devrait-il pas fondre son épée en soc, la besogne accomplie ? Nombre de décisions politiques sont aujourd’hui dictées par une logique militaire. A commencer par le budget qui sert la part du lion au ministère de la défense. C’est normal dans un pays en guerre. Mais pourquoi c’est le budget de l’éducation qui en souffre? En vérité, c’est toute la société qui s’imprègne de ces valeurs guerrières, « l’armée du peuple » devient peu à peu le peuple de l’armée... Par exemple, la guerre envahit aussi les routes. Il faut se battre pour passer devant l’autre, doubler l’ennemi... pour gagner. Gagner quoi? Et cette guerre fait tellement de morts. Cette année il y a eu plus de morts sur les routes que sur le front. Bref, nous, les israéliens, importons la mentalité militaire là où elle n’a pas sa place. Les militants anti-religieux se plaisent à citer la célèbre phrase d’Hertzl pour justifier la séparation de la Synagogue et de l’Etat : « Laissons les rabbins dans leurs synagogues... ». Dommage qu’ils ne finissent pas la citation « ...et laissons les généraux dans leur casernes ». Il y a une première séparation qui s’impose, séparer la Caserne et l’Etat. Redonner à l’école sa place. On éduque à l’école, pas à l’armée. Créons des institutions qui formeront nos élites civiles. Créons une école supérieure de l’administration. On pense la société avec le cerveau et non avec les tripes. Certes, Israël est encore aujourd’hui un pays en guerre, mais il ne faut surtout pas qu’il devienne un pays de guerres. 2 commentaires
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