Israël : Défense au Moyen-Orient

De nouvelles informations font surface dimanche et éclaircissent un peu le drame qui s'est déroulé au Caire lorsqu'une foule en colère, à l'appel des Frères Musulmans, a pris d'assaut l'ambassade israélienne en Egypte en menaçant de lyncher les six gardes de sécurité qui se trouvaient à l'intérieur d'une pièce blindée dans le bâtiment.

Plusieurs heures après le début de cette manifestation de haine contre Israël au Caire, la foule a réussi à briser deux des trois portes qui conduisaient à la pièce blindée de l'ambassade. Lorsque la foule a atteint la dernière porte, les gardes pouvaient entendre les bruits de l'extérieur ainsi que les coups sourds sur la porte.

A ce moment critique, quant il n'était pas encore clair combien de temps ils pourraient tenir, les israéliens ont commencé les préparatifs pour se battre pour leurs vies. En utilisant tous les objets qu'ils pouvaient trouver, ils ont construits une barricade proche de la porte dans l'espoir de retenir la foule.

Trois des six gardes portaient des armes, et à un certain point, lorsque les émeutiers se sont rapprochés, ils ont tiré en l'air.

Cela a apparemment incité la foule à se déplacer, comme l'agent de sécurité Yonatan l'a dit au premier ministre Benyamin Netanyahou au téléphone. Les six hommes ont finalement été secourus par des commandos égyptiens qui leur ont demandé de porter des vêtements et des coiffes arabes pour se camoufler.

Un haut responsable israélien, qui était présent au poste de commandement de Jérusalem, a critiqué les autorités égyptiennes pour avoir pris trop de temps pour réagir. Il a noté que les gardes ont échappé de justesse à un lynchage : "D.ieu merci, ils n'ont pu parvenir dans la dernière pièce (blindée). Si ils avaient brisé la porte, un grand désastre se serait produit : autant une tragédie humaine qu'un désastre stratégique pour la paix avec l'Egypte."

Le ministre égyptien de la justice, Abdoul Aziz Al Jundi, a déclaré que les "événements à l'extérieur de l'ambassade d'Israël ont été un choc pour chaque citoyen égyptien qui aime son pays".

Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a également abordé les événements violents de samedi au Caire, en disant : "ceux qui brûlent les drapeaux ne reculeront devant rien, ils ne se soucient pas des détails, ils nient la paix."

S'exprimant lors de la réunion du cabinet ministériel dimanche, Netanyahou a fait l'éloge des voix égyptiennes qui ont condamné l'assaut de l'ambassade. "Je suis content qu'il y ait des autres voix en Egypte, et de l'administration qui veut promouvoir la paix et la maintenir." Il a dit que le gouvernement discute du retour de l'ambassadeur d'Israël et du personnel diplomatique au Caire avec l'administration égyptienne.

Pendant ce temps, une source de sécurité israélienne a déclaré : "il était pleinement justifié de garder les hommes là-bas. Rien qui ne pouvait être touché ne l'a été."

Après avoir parlé à l'agent de sécurité Yonatan, que Netanyahou a mentionné dans son discours de samedi, il a affirmé que les informations faisant part d'un quasi-lynchage étaient exagérés. "J'y étais plusieurs fois et j'ai parlé à Yoni, et les informations ne reflètent pas exactement la réalité."

L'Egypte, pour sa part, essaye d'attirer l'attention sur les pays voisins. Dans une interview télévisée, le ministre Al Jundi a dit : "ce qui est arrivé fait partie d'un plan visant à mettre l'Egypte par terre. Il y a des régimes dans les pays voisins qui craignent que ce qui est arrivé ici se passe chez eux."

Il a noté que de tels pays fournissent des sommes "inimaginables" à divers groupes et fondations en Egypte et affirme que cela prouve que les événements de samedi font partie d'une campagne visant à nuire à la sécurité nationale.