Israël : Défense au Moyen-Orient

Les nouvelles sanctions économiques américaines ont donné un coup économique potentiellement mortel à l'Iran, envoyant la monnaie locale en chute libre avant que la dictature islamique ne tente d'imposer artificiellement un taux plus élevé pour le 'Rial'.

Le président Barack Obama a signé samedi une loi qui prévoit des sanctions contre les pays aux prises avec le secteur énergétique iranien ou sa banque centrale, qui gère pratiquement toutes les transactions dans les secteurs du pétrole et du gaz.

Le Rial a plongé de 21% en deux jours avant que la banque centrale n'intervienne mercredi et tente de déclarer son propre taux de change à une valeur supérieure par rapport au dollar. Cependant, de nombreux changeurs d'argent ont refusé d'accepter le taux officiel, alors que l'Iran encourageait ses citoyens à ne pas thésauriser de dollars.

Les interventions des banques étrangères pour consolider leurs monnaies locales sont généralement efficaces que sur le court terme.

L'Iran a pour sa part nié qu'il y avait un lien entre les nouvelles sanctions et le crash de sa monnaie.

"Je déclare solennellement que les sanctions internationales n'ont pas créé de problèmes économiques pour le pays. Les ennemis le savent et tentent de créer des tensions psychologiques. Mais nous n'allons pas jouer leur jeu," a déclaré le chef de la banque centrale Mahmoud Bahmani.

Le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, a affirmé que la chute du Rial était due à des changements dans les capitaux locaux.

L'Iran est presque totalement dépendant des exportations de pétrole pour ses recettes en devises, qui seront considérablement réduites si l'Occident prend le risque de boycotter le pétrole iranien et de peut être provoquer une hyper-inflation des prix de l'or noir.

Le prix du pétrole brut sur les marchés mondiaux a franchi la barre des 102 $ le baril depuis que les nouvelles sanctions ont été signées par Obama samedi. Les analystes estiment que si l'Iran réalise sa menace de punir l'Occident par la fermeture du détroit d'Ormuz aux pétroliers, le prix du brut pourrait atteindre 220 $ le baril, voir plus.