Israël : Défense au Moyen-Orient

L'Iran a mis en garde les medias contre la publication de rapports concernant l'impact des sanctions occidentales, les exhortant a coopérer pour que "le pays ne soit pas blessé," ont rapporté mercredi les journaux locaux.

"Notre pays n'est pas en mesure de permettre aux medias de publier toutes les informations et les analyses qui ne sont pas compatibles avec les intérêts du régime," a déclaré Mohammad Hosseini, le ministre de la culture et de l'orientation islamique, dont le ministère supervise l'impression dans les medias iraniens et les sites officiels d'information.

"La situation en matière de sanctions et d'autres pressions, en particulier économiques… demande plus de coopération des medias de sorte que le pays ne soit pas blessé," a déclaré Hosseini dans des commentaires publiés à l'origine sur le site gouvernemental dolat.ir.

"Nous allons bientôt tenir une réunion avec les medias nationaux et les responsables économiques afin qu'ils soient plus informées sur les conditions actuelles, en particulier sur les sanctions, et afin qu'ils puissent fonctionner en prenant en considération l'intérêt national du pays," a-t-il dit.

Les medias iraniens sont étroitement surveillés en Iran et les autorités mettent régulièrement en garde contre la publication d'informations "négatives", en particulier dans les domaines économiques et social, mais les remarques d'Hosseini marquent la première fois qu'un haut responsable mentionne l'impact des sanctions occidentales pour justifier la censure des medias.

L'avertissement fait suite a un embargo pétrolier par les Etats-Unis et l'Union Européenne contre l'Iran, conduisant à une baisse substantielle des exportations de brut à partir desquelles la dictature islamique tire deux tiers de ses recettes en devises.

Depuis 2010, l'Iran a été soumis à de sévères sanctions économiques internationales sur son programme nucléaire. Elles sont axées principalement sur les secteurs bancaires et pétroliers, dont l'économie est fortement tributaire. La propagande officielle affirme cependant sans cesse que les sanctions sont inefficaces, et que tout va bien.