Israël : Défense au Moyen-Orient

Le récent rapport de l'agence internationale de l'énergie atomique, qui indique que l'Iran avance dangereusement dans son programme nucléaire, a accru les tensions entre l'Occident et la dictature islamique.

Le rapport de l'AIEA, publié jeudi, annonce que l'Iran a plus que doublé le nombre de centrifugeuses dans son usine de Fordo, passant de 1064 en mai à 2140 en août. Les nouvelles centrifugeuses ne sont pas encore opérationnelles.

Le journal londonien en arabe, Al Sharq Al Awsat, citant des sources à Vienne, dit que les nouvelles informations pourraient accélérer les plans de l'Occident de frapper les installations nucléaires iraniennes.

Le rapport publié samedi cite "une source au courant des discussions de l'AIEA" disant que la relation entre le chien de garde nucléaire de l'ONU et l'Iran est "en proie à la méfiance".

Les sources du journal, très probablement des diplomates arabes en poste à l'AIEA, expriment la crainte que les nations opposées aux ambitions nucléaires de l'Iran utiliseront les résultats du rapport comme "l'excuse nécessaire" pour frapper Téhéran, car les iraniens montrent qu'ils ignorent manifestement les demandes de l'Occident de suspendre leur programme nucléaire.

Un autre journal arabe basé à Londres, Al-Hayat, a cité l'envoyé iranien à l'AIEA, Ali Asghar Soltanieh, disant que "l'Iran n'a pas d'objections à des inspections de ses bases militaires par les inspecteurs de l'AIEA, y compris Parchin, aussi longtemps que cela est fait dans le cadre d'un plan clair et seulement après que l'AIEA présente les documents et les preuves sur lesquels elle fonde sa demande."

Téhéran, a-t-il ajouté, "n'a aucune problème à répondre aux même questions encore et encore, mais les visites nécessitent un cadre clair."

L'Iran et l'AIEA ont été en mesure de faire des progrès, a-t-il souligné. "Mais cela ne signifie pas que nous sommes entièrement d'accord."

Pendant ce temps, le chef adjoint du programme nucléaire iranien, Mohammad Ahmadian, a déclaré samedi que l'usine nucléaire de Bushehr "a atteint sa pleine capacité de 1 000 mégawatts."

L'ancien ministre Tzachi Hanegbi, qui est considéré comme un proche de Benyamin Netanyahou, a commenté samedi le rapport de l'AIEA, disant qu'il donne plus de crédibilité à la nécessite d'un raid sur l'Iran.

"Les événements de la semaine dernière donnent a Israël encore plus de légitimité pour attaquer l'Iran, si et quand il décide de le faire," a-t-il dit.

"A moins que les américains montrent une résolution réelle de leur intention d'attaquer, nous n'aurons pas le choix. La menace israélienne de frapper l'Iran n'est pas vide," a-t-il dit.