Israël : Défense au Moyen-Orient

L'Iran a envoyé deux navires de sa marine de guerre dans le port soudanais cinq jours après qu'une usine d'armement ait été détruite près de Khartoum. Les responsables soudanais ont blâmé Israël pour le raid aérien de la nuit de mercredi dernier, qui a démolis l'usine d'armement de Yarmouk.

Le "Shahid Naqdi" et un navire cargo se sont amarrés à Port Soudan après avoir traversé la mer Rouge. Le but de cette "visite" est de "transmettre un message de paix et d'amitié aux pays de la région et d'assurer la sécurité en mer, à la lumière du terrorisme maritime," a publié l'agence de presse IRNA.

Le Soudan sert depuis longtemps de plaque tournante au terrorisme et au trafic d'armes dans la région.

Israël n'a pas officiellement commenté l'explosion, mais des sources sécuritaires ont dit aux journalistes qu'Israël suit le trafic d'armes a travers le Soudan dans une tentative "d'endiguer le flux d'armes (vers Gaza via le Sinaï) sans déclencher d'affrontements majeurs."

Des sources des renseignements étrangers ont également affirmé qu'une attaque par des drones israéliens sur un convoi au sud de Khartoum a détruit 200 tonnes de munitions, dont des roquettes, qui étaient destinées à la bande de Gaza.

Ce lundi, un journal soudanais a également signalé que le directeur de la CIA, David Petraeus, a appelé son homologue soudanais, Saleh A-Tayeb, la semaine dernière pour lui dire que les Etats-Unis n'ont pas eu connaissance de l'attaque et n'ont pas aidé Israël dans cette opération.

Néanmoins, selon le rapport publié par le journal local al-Intiba, A-Tayeb a répondu à Petraeus que les Etats-Unis auraient pu faire pression sur Israël pour qu'il s'abstienne de mener l'attaque.

Des images publiées par un groupe de surveillance américain, le Satellite Sentinel Project, ont montré six cratères de 15 mètres de largeur près de l'épicentre de l'explosion. Les responsables n'ont signalé aucun décès, bien que certains habitants souffriraient de l'inhalation de fumée.

Samedi, le ministre de l'information soudanais, Ahmed Bilal Osman, a déclaré à la BBC que les intérêts israéliens étaient devenus des cibles légitimes pour des attaques à la suite de la destruction de l'usine d'armes.