Israël : Défense au Moyen-Orient

Il est temps que le conseil de sécurité agisse, et pas seulement en paroles, face à la menace des armes chimiques syriennes, a déclaré mardi l'ambassadeur d'Israël à l'ONU.

S'exprimant lors d'une réunion spéciale du conseil de sécurité de l'ONU contre le terrorisme, l'ambassadeur Ron Prosor a dit qu'il était préoccupé par la possibilité que les stocks d'armes chimiques de la Syrie tombent entre les mains du groupe terroriste Hezbollah.

"Le conseil de sécurité doit agir aujourd'hui, pas demain," a-t-il dit. "Il est de notre responsabilité de prévenir les fuites d'armes chimiques vers des groupes terroristes. Trop de décisions ont été prises dans cette salle, mais pas mises en œuvre, de sorte que le conseil de sécurité ne doit pas se contenter de mots. Il y a des moment où l'absence d'action n'est pas une option."

Le stock d'armes chimiques de la Syrie, qui remonte aux années 1970, est le plus grand du Moyen Orient, mais sa portée reste incertaine, selon les analystes.
 
Le pays a des centaines de tonnes d'agents chimiques divers, y compris du sarin et des agents neurotoxiques VX, ainsi que des agents plus vieux comme le gaz moutarde, dispersés dans des dizaines de sites de production et de stockage, selon les experts.
 
Des responsables américains ont récemment déclaré qu'il y avait des preuves que les troupes d'Assad ont non seulement déplacé du gaz sarin qui pourrait être utilisé contre les rebelles, mais également que ses composants binaires, habituellement stockés séparément, ont été groupés et placés dans des bombes pour utilisation.
 
Des médecins ont déclaré que les forces d'Assad ont probablement déjà utilisé l'agent 15, qui cause la paralysie.
 
Les Etats-Unis et leurs alliés, dont Israël, ont à plusieurs reprises exprimé la crainte que les stocks de la Syrie, considérés comme les plus importants au monde, pourraient être volés et tomber dans les mains d'extrémistes ou transféré au groupe terroriste Hezbollah.

Le secrétaire américain à la défense, Léon Panetta, a déclaré la semaine dernière que les Etats-Unis se concentrent de plus en plus sur la façon de sécuriser les armes chimiques de la Syrie si Assad perdait le pouvoir.

Panetta a déclaré qu'il ne voulait pas envisager d'envoyer des troupes au sol dans le pays déchiré par la guerre civile, même pour sécuriser les sites chimiques, mais il a laissé la porte ouverte à une présence militaire américaine si la chute d'Assad est suivie d'une transition pacifique.

Le président américain Barack Obama a averti Assad en disant : "l'utilisation d'armes chimiques serait totalement inacceptable."

"Si vous faites l'erreur stratégique d'utiliser ces armes, il y aura des conséquences, et vous serez tenu pour responsable," a-t-il ajouté.