Israël : Défense au Moyen-Orient

Le Hezbollah a mis en place plusieurs bases en Syrie, près des endroits connus où Bachar al-Assad a entreposé une partie de son arsenal de guerre chimique, a-t-on appris lundi.

L'information a été révélée au milieu de préoccupations croissantes en Israël que l'arsenal non conventionnel d'Assad, considéré comme le plus grand du monde, tombe dans les mains du groupe terroriste chiite libanais.

Le premier ministre Benyamin Netanyahou a récemment organisé un certain nombre d'évaluations sécuritaires en se concentrant sur les développements dans le pays déchiré par la guerre civile.

Les responsables israéliens de la défense ont tenu des évaluations similaires, mettant l'accent sur le changement potentiel dans l'équilibre de pouvoir entre l'armée israélienne et le Hezbollah, au cas où ce dernier mettrait la main sur les ADM d'Assad.

Alors que le pouvoir du régime syrien s'effrite un peu plus chaque jour, il devient évident que le Hezbollah utilisera le chaos en Syrie pour transférer les systèmes d'armes avancés, et très probablement les armes non conventionnelles, au Liban.

Se méfiant des derniers développements, Israël a déployé deux batteries Dôme de Fer près de la frontière nord dans la journée de dimanche.

L'armée israélienne a également intensifié ses travaux sur la nouvelle clôture frontalière dans la région, qui est équipée de systèmes de surveillance avancés capables de fournir aux militaires des renseignements plus précis à propos de l'intérieur de la Syrie.

Par ailleurs, de violents combats entre les forces de Damas et les rebelles continuent à Homs, alors qu'Assad tente de resserrer son emprise sur l'enclave alaouite dans la province, qui est devenue le symbole de la révolution syrienne.

L'armée syrienne libre a revendiqué dimanche soir la prise d'une importante base militaire proche de l'aéroport international de la Syrie, ainsi que d'un bâtiment de la sécurité politique à Deir al-Zor, près de la frontière irako-syrienne, et de plusieurs postes militaires dans la province d'Idlib dans le nord-ouest du pays.

L'ONU affirme que plus de 60 000 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre civile en mars 2011, alors que d'autres sources avancent des chiffres allant jusqu'à 100 000 morts.