Israël : Défense au Moyen-Orient

L'armée du dictateur Bachar al-Assad a repris le contrôle du point de passage de Quneitra, le seul point de passage entre Israël et la Syrie, qui avait été saisi par les forces rebelles pour la première fois jeudi matin. De violents affrontements font rage dans la région entre les rebelles et les forces d'Assad.

Israël craint que le Golan devienne un tremplin pour des attaques contre des israéliens par des combattants djihadistes qui prennent part à la lutte armée contre Assad.

Avant que l'armée syrienne reprenne le point de passage, le chef de l'observatoire syrien des droits de l'homme basé en Grande-Bretagne, Rami Abdelrahman, avait déclaré : "les rebelles ont saisi le point de passage près de la vieille ville de Quneitra dans le plateau du Golan occupé. Il a de fortes explosions et des combats féroces en cours dans la région."

La partie syrienne de la frontière est située à seulement 70 mètres d'une position de Tsahal.

Ces développements spectaculaires de la guerre civile syrienne interviennent au lendemain de la prise de la ville stratégique de Qusair par l'armée syrienne et le groupe terroriste Hezbollah. L'armée d'Assad a appelé la capture de la ville stratégique une victoire qui envoie un message clair à "l'ennemi sioniste".

Des violents combats ont fait rage entre les rebelles et les forces d'Assad dans la "vieille Quneitra", la seule ville syrienne située près de la frontière avec Israël. Pendant les combats, un inspecteur de l'ONU a été blessé quand un obus de mortier a frappé un camp de l'ONU situé à la frontière israélo-syrienne. De nombreuses explosions sont toujours entendues jeudi matin dans le Golan.

Jeudi matin, des sources de l'opposition ont confirmé que les forces rebelles ont pris le contrôle du point de passage de Quneitra en causant de lourdes pertes aux forces fidèles à Assad. Les rebelles ont également réussi à détruire quatre tanks de l'armée syrienne, selon les mêmes sources.

L'armée israélienne a demandé aux agriculteurs travaillant près de la frontière de ne pas s'approcher de la zone de Quneitra.

Par ailleurs, des rapports au Liban disant que 12 roquettes ont explosé dans la ville de Baalbek, considérée comme un bastion du groupe terroriste chiite Hezbollah. L'attaque à la roquette aurait été lancée par les forces rebelles syriennes en représailles au rôle joué par le groupe terroriste dans la capture de Qusair mercredi. Des milliers de terroristes du Hezbollah ont combattu aux côtés des forces d'Assad contre les rebelles dans la ville frontalière, qui a été reprise après des semaines de combats intenses.

La région de Qusair est cruciale car elle relie Damas à la côte méditerranée, patrie de la population alaouite minoritaire dans le pays. Assad doit tenir la route avec les bastions du Hezbollah au Liban ouverte. Des sources de l'opposition ont affirmé que la zone côtière peut servir comme un "état refuge alaouite" en cas de renversement d'Assad à Damas et de dissolution de la Syrie en zones ethniques et religieuses distinctes.

Jeudi également, CNN a cité un responsable du Pentagone disant que les services de renseignement américains ont identifié trois navires amphibies russes en méditerranée orientale que l'on croit être porteurs d'armes qui pourraient réapprovisionner le régime syrien.

Même si ce n'est pas confirmé, il est possible que les navires transportent certains composants du système S-300 russe et d'autres armes pour le régime.