Israël : Défense au Moyen-Orient

Dans le sillage des batailles en cours sur le plateau du Golan, l'Autriche a annoncé qu'elle retirait précipitamment ses troupes de la force de maintien de la paix (UNDOF) activent dans la région. Durant les combats, un soldat philippin de l'ONU a été blessé.

Un jour après avoir perdu le contrôle de Qusair, un ville importante proche de la frontière libanaise, les rebelles ont tenté de reprendre l'initiative par un assaut sur Quneitra, la zone démilitarisée du plateau du Golan patrouillée par les soldats de l'ONU et connectant Israël à la Syrie.

Pour la première fois depuis le début du soulèvement en mars 2011, les rebelles ont brièvement pris le contrôle de la zone, envoyant les casques bleus de l'ONU se cacher dans leurs bunkers.

Le passage de Quneitra, rarement utilisé, est le seul point de passage entre les lignes de désengagement syriennes et israéliennes mises en place en 1974, et la bataille de jeudi accroîtra encore les préoccupations d'Israël sur l'aggravation de la situation sécuritaire.

L'armée israélienne a ramassé deux syriens blessés après les affrontements sur le plateau du Golan et les a transféré à l'hôpital de Tsfat pour être soignés. L'un d'eux portait une grenade à main, ce qui a provoqué l'évacuation de l'hôpital israélien, et la question de savoir comment il est possible que ces deux hommes n'aient pas été fouillés en pénétrant en Israël.

Des sources israéliennes ont déclaré que les forces syriennes ont repris le site après de violents combats contre les rebelles. Toutefois, il convient de noter que tout au long de la journée, des rapports contradictoires concernant l'issue des combats ont été enregistré.

En raison de la présence de chars et d'artillerie lourde dans le Golan, Israël a déposé une plainte auprès de l'ONU sur la violation de l'accord d'armistice entre les deux pays.

L'armée israélienne a demandé aux agriculteurs de la région d'éviter la zone, et ni les civils ni les journalistes sont autorisés à passer par le point de passage entre Israël et la Syrie.

L'Autriche a annoncé qu'elle retirait ses 380 "soldats" de la paix (sur une force de 1000 soldats de l'ONU présents dans la zone) en raison des combats, ce qui affaiblit considérablement la capacité de la "force" onusienne (UNDOF) présente dans la région.

"La liberté de mouvement dans la zone n'existe plus de facto. Le danger incontrôlé et immédiat contre les soldats autrichiens a augmenté à un niveau inacceptable," a déclare le chancelier autrichien Werner Faymann.

"Les développements de ce matin montrent qu'un retard supplémentaire (pour retirer les soldats) ne se justifie plus," a déclaré l'Autriche.

Avant l'annonce autrichienne, la "force" de l'ONU dans le Golan a subit un autre coup quand un casque bleu philippin a été blessé par un obus de mortier durant les combats entre les forces gouvernementales et les rebelles.

La réaction autrichienne est à l'image de la réaction occidentale dans son ensemble, l'Europe et les Etats-Unis parlant beaucoup mais ne faisant strictement rien pour tenter de résoudre la situation, et ce malgré les soi-disant lignes rouges occidentales qui ont toutes été franchies… dans le silence général.