Israël : Défense au Moyen-Orient

Le récent raid contre un dépôt d'armes à Lattaquié était une intervention navale et non un raid aérien, ont déclaré des sources du renseignement au journal Sunday Times.

Selon le rapport, l'attaque a été menée en utilisant un sous-marin de la classe Dolphin et a été coordonné avec l'administration américaine. Si le rapport est correct, ce serait la première intervention navale israélienne en Syrie.

Les responsables ont également déclaré au Sunday Times que l'attaque visait 50 missiles antinavires Yakhont de fabrication russe.

Israël a acheté cinq sous-marins de la classe Dolphin à l'Allemagne. Des rapports parus l'année dernière ont indiqué que des missiles à ogives nucléaires ont été déployées sur trois des sous-marins.

Vendredi, des responsables ont dit à CNN que la série d'explosions au part de Lattaquié le 5 juillet était le résultat de frappes aériennes de l'aviation israélienne.

Les rebelles syriens ont déclaré mardi que "des forces étrangères" avaient détruit des missiles antinavires russes avancés à Lattaquié, laissant entendre qu'Israël pourrait avoir été à l'origine de l'attaque.

Qassem Saadeddine, porte-parole du conseil militaire suprême de l'armée syrienne libre (ASL), a déclaré que le réseau de renseignement des rebelles avait identifié que des missiles russes Yakhont nouvellement fournis étaient stockés dans les dépôts qui ont été touchés.

"Ce n'était pas l'ASL qui a visé cela," a déclaré Saadeddine. "Ce n'est pas une attaque menée par les rebelles."

"Cette attaque était soit par un raid aérien, soit par des missiles à longue portée tirés par des navires en Méditerranée," a-t-il ajouté.

Les rebelles ont décrit avoir entendu et vu d'énormes explosions, d'une férocité qui, selon eux, était bien au-delà de la puissance de feu à leur disposition, mais conforme à celle d'une force militaire moderne comme Israël.

Israël n'a pas officiellement commenté l'incident. Le ministre de la défense Moshé Yaalon a déclaré mardi qu'Israël ne s'ingère pas dans les affaires des pays voisins, mais n'agit que lorsque ses lignes rouges sont franchies. Certains ont interprété ces propos comme une indication qu'Israël pourrait avoir été impliqué dans un raid en Syrie.

"Nous avons établi des lignes rouges concernant nos intérêts, et nous les maintenons. Chaque fois qu'il y a une explosion ou une attaque là-bas, le Moyen Orient nous la reproche de toute façon," a vaguement déclaré Yaalon.

Pendant ce temps, une source officielle syrienne a nié samedi soir que les explosions étaient le résultat d'une attaque israélienne.

Al-Ahlam, une chaîne de télévision iranienne, a cité un responsable du gouvernement de Bachar al-Assad qui a nié qu'Israël avait bombardé le port de Lattaquié. C'est mieux comme cela pour tout le monde, surtout pour les syriens qui ne doivent pas se demander comment remplir leurs promesses de "réponse immédiate" en cas de nouvelle attaque israélienne.