Israël : Défense au Moyen-Orient

Le président américain Barack Obama a déclaré mercredi soir qu'il n'avait pas encore pris la décision d'une intervention en Syrie, reconnaissant que l'engagement militaire dans le pays n'arrêterait pas le massacre des civils innocents, mais soulignant la nécessite de dissuader d'utiliser des armes chimiques.

Obama a déclaré dans une interview à PBS Newshour que les Etats-Unis ont déjà conclu que Bachar al-Assad était derrière l'attaque à l'arme chimique de la semaine dernière, qui aurait tué des centaines de personnes dans la banlieue de Damas.

"Nous avons examiné toutes les preuves, et nous ne croyons pas que l'opposition possédait des armes chimiques de ce genre. Nous ne croyons pas que, compte tenu du système de livraison, à l'aide de roquettes, que l'opposition aurait pu procéder à ces attaques. Nous avons conclu que le gouvernement syrien est en fait responsable. Et si c'est le cas, alors il doit y avoir des conséquences internationales."

Les commentaires d'Obama, fort naïfs comme à son habitude, viennent après que les Etats-Unis aient laissé entendre qu'ils étaient prêts à prendre des mesures en Syrie sans l'approbation des Nations Unies, mais leur allié, la Grande-Bretagne, était confronté à certaines dissensions internes sur la question.

Le département d'état américain a déclaré mercredi qu'il était prêt à passer à l'action militaire sans l'ONU, après que la Russie ait sabordé un projet de résolution condamnant "l'attaque par le régime d'Assad, et autorisant toutes les mesures nécessaires en vertu du chapitre sept de la charte de l'ONU pour protéger les civils des armes chimiques."

Mais en Grande-Bretagne, le premier ministre David Cameron a été contraint de changer de tactique mercredi soir face à l'opposition croissante de la part des membres du parlement britannique.

Le parti travailliste (opposition) de Grande-Bretagne, sous la direction d'Ed Miliband, a menacé mercredi soir de voter contre la motion d'une participation à une intervention militaire en Syrie sans avoir épuisé les procédures de l'ONU.

Faisant face à une défaite lors du vote du parlement jeudi, Cameron, après convocation de ses membres pour une réunion de crise, a mis à l'écart une intervention militaire pour le moment afin d'éviter l'impasse.

Obama a dit à PBS que les Etats-Unis "consultaient nos alliés. Nous consultons la communauté internationale. Et vous savez, je n'ai aucun intérêt dans tout type de conflit ouvert en Syrie, mais nous devons nous assurer que lorsque des pays brisent des lois internationales, sur les armes comme les armes chimiques, qui pourraient nous menacer, qu'ils sont tenus pour responsables."

Obama a reconnu qu'un raid américain ne mettrait pas fin à la mort de civils innocents à l'intérieur de la Syrie, mais il enverrait à Assad "un signal assez fort" qu'il y aura des répercussions à l'utilisation d'armes chimiques.

Obama a dit qu'un raid limité, pas un engagement prolongé comme en Irak, pourrait être suffisant pour envoyer un message fort disant que l'utilisation d'armes chimiques ne peut être tolérée.

"Si nous disons d'une manière claire et décisive, mais très limitée, nous envoyons un coup de semonce en disant 'arrêtez de faire ça', cela peut avoir un impact positif sur notre sécurité nationale à long terme," a-t-il dit à PBS.

Cependant, il est apparu que toute attaque américaine imminente devrait être réalisée sans la participation de la Grande-Bretagne, au milieu des luttes de Cameron pour obtenir l'approbation du parlement pour une action militaire en dehors de l'ONU.

Le premier ministre britannique a annoncé mercredi qu'il allait soumettre un nouveau langage au conseil de sécurité de l'ONU, attendre jusqu'à ce que l'enquête de l'ONU sur le terrain, en Syrie, ait achevé ses travaux ce week-end, et ensuite appeler à un second vote du parlement sur l'autorisation de la force.