Israël : Défense au Moyen-Orient

Un haut responsable de l'autorité palestinienne est mort mercredi après ce qui semble être une crise cardiaque, au cours d'une "marche de protestation" en Samarie. Des sources arabes affirment qu'il a été "frappé par des soldats" israéliens.

La deuxième chaîne d'information a cité des sources de l'AP qui ont dit que le président Mahmoud Abbas a décidé de suspendre la coordination sécuritaire avec Israël.

Selon le journal d'extrême gauche Haaretz, qui avait un correspondant sur les lieux, des sources proches d'Abou Ein ont dit qu'il souffrait d'hypertension artérielle et de diabète. Le journal a également dit qu'Abou Ein dirigeait une marche de protestation contre l'existence d'un avant-poste juif, Adey Ad, et qu'il semblait être en bonne santé alors qu'il conduisait les émeutiers arabes qui ont essayé de forcer un barrage de Tsahal. Il ne semblait pas avoir été affecté par les gaz lacrymogènes tirés pour disperser les émeutiers, selon Haaretz. Des bousculades ont suivies, et Abou Ein s'est éloigné pour s'asseoir.

Quand il a montré des signes de détresse, il a été approché par un ambulancier de Tsahal, une femme, mais a refusé son aide et a demandé d'être évacué vers un hôpital de Ramallah.

Ziad Abou Ein, qui était le "ministre en charge des implantations" israéliennes de l'AP, a "été martyrisé après avoir été battu à la poitrine," a déclaré Ahmed Bitawi, le directeur de l'hôpital de Ramallah.

Une source sécuritaire de l'AP a déclaré à l'AFP que les soldats israéliens ont frappé Abou Ein avec la crosse de leurs fusils et leurs casques pendant une marche arabe dans le village de Turmus Ayya près de la ville juive de Shilo, dans la région de Benyamin, en Samarie.

A 14 heures mercredi, des vidéos et des photographies de l'altercation ne montraient que Abou Ein au sol, conscient, et souffrant apparemment de douleurs à la poitrine. Il n'y a aucune preuve de violences contre Abou Ein. Au lieu d'éloigner les gens pour l'aider à récupérer, un des militants arabes peut être vu lui massant le dos et le poussant à se lever.

Les arabes de Turmus Ayya ont commencé des émeutes mercredi en affirmant que des juifs d'Adei Ad ont jeté des pierres sur leurs voitures et leurs maisons mardi. Les protestations juives suivaient une série de vols de chevaux leur appartenant, qui ont été commis par les habitants de Turmus Ayya selon les résidents.

Le chef de l'AP Mahmoud Abbas a condamné "l'agression brutale qui a conduit au martyr" d'Abou Ein, l'appelant "un acte barbare qui ne peut être toléré ou accepté," a déclaré l'agence de presse de l'AP, WAFA.

Abbas aurait annoncé que l'autorité palestinienne tiendrait trois jours de deuil général.

Des sources de Tsahal ont affirmé qu'Abou Ein est mort d'une crise cardiaque après avoir inhalé des gaz lacrymogènes. "Il y avait, en effet, l'utilisation de gaz lacrymogènes, mais le dossier est sous enquête," a déclaré la source.

Un photographe de l'AFP a dit que les soldats israéliens avaient tiré des gaz lacrymogènes alors qu'Abou Ein participait à une marche de quelques 300 palestiniens visant à planter des oliviers.

Trois soldats ont attrapé "Abou Ein et l'ont frappé à la poitrine", a déclaré le photographe. Abou Ein est tombé et un médecin de l'armée israélienne s'est précipité vers lui pour le soigner avant qu'il ne soit évacué vers l'hôpital.