Israël : Défense au Moyen-Orient

Le président tunisien Beji Caid Essebsi a déclaré dimanche que son gouvernement soupçonnait Israël d'être derrière l'assassinat de l'ingénieur du groupe terroriste Hamas Mohamed Zaouari.

Zaouari, un scientifique en aviation, a été tué par balles à l'extérieur de sa maison à Sfax, en Tunisie, le 15 décembre. Le Hamas a déclaré deux jours après sa mort qu'il était membre de l'aile militaire du groupe terroriste et un des dirigeants de son programme de drone. Le groupe terroriste a également blâmé Israël pour sa mort.

L'enquête sur l'attaque se poursuit, a dit Essebsi. Il a rejeté les critiques selon lesquelles le gouvernement tunisien ne faisait pas assez pour faire progresser l'enquête, ajoutant que le gouvernement n'hésiterait pas à se tourner vers la communauté internationale une fois qu'il aurait recueilli suffisamment de preuves.

La déclaration d'Essebsi était la plus haute indication selon laquelle Israël était soupçonné d'être impliqué dans la mort de Zaouari. Le ministre de l'intérieur de la Tunisie avait précédemment déclaré que le meurtre de Zaouari avait été planifié à l'étranger par des étrangers, bien qu'il ait admis que "nous n'avons pas encore de preuve tangible" et n'a pas nommé un pays spécifique.

La mort de Zaouari s'est produite alors que le Hamas continue de reconstruire son réseau de tunnels d'infiltration en Israël, après que Tsahal ait détruit le réseau durant l'opération Bordure Protectrice en 2014.

En outre, le groupe a investi des ressources considérables dans le développement et l'acquisition d'armes, y compris des missiles à longue portée qui couvrent la majeure partie du territoire de l'état d'Israël.

Dans le cadre de ces efforts, le Hamas mène des essais de missiles visant à faire progresser son arsenal d'engins domestiques avant sa prochaine guerre contre Israël.

Israël n'a pas répondu directement aux allégations du Hamas. Répondant à une question sur la mort de Zaouari le 21 décembre, le ministre de la défense Avigdor Lieberman a seulement dit que "si quelqu'un a été tué en Tunisie, ce n'est probablement pas un militant pour la paix ou un candidat au prix Nobel. Israël fait ce qui doit être fait pour défendre ses intérêts."