Israël : Défense au Moyen-Orient

Les atrocités en Syrie soulignent le besoin d'Israël d'avoir la capacité de "toujours nous défendre par nous-mêmes contre tout ennemi et toute menace," a déclaré mardi le premier ministre Benyamin Netanyahou en condamnant l'attaque chimique qui a eu lieu à Idlib.

"Les images choquantes d'Idlib doivent secouer tous les êtres humains," a-t-il déclaré.

"Israël condamne fermement l'utilisation d'armes chimiques dans n'importe quelle situation, en particulier contre des civils innocents," a-t-il ajouté. "Israël appelle la communauté internationale à respecter les promesses faites en 2013 et à éliminer les armes chimiques de Syrie."

Le ministre de l'éducation Naftali Bennett a demandé à Netanyahou de convoquer une réunion spéciale du cabinet de sécurité pour discuter de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie.

Bennett a déclaré que la réunion devrait porter sur l'aspect humanitaire de l'attaque, des implications sécuritaires pour la région, et du "génocide systématique en Syrie". Il a déclaré que l'utilisation d'armes chimiques contre des civils exige que le cabinet de sécurité israélien révise sa position.

Le commentaire de Bennett sur la nécessité pour Israël de repenser sa position concernant la Syrie a également été articulée par l'ancien chef du renseignement militaire, Amos Yadlin.

Yadlin, qui dirige aujourd'hui l'institut des études de sécurité nationale, a écrit sur Twitter qu'Israël "devrait établir une politique plus active contre les développements négatifs" en Syrie.

Il est temps pour Assad de "payer pour ses crimes de guerre", a-t-il dit, ajoutant que "une autre attaque chimique et le monde reste silencieux."

Israël "devrait mener un programme éthique clair contre les crimes de guerre de l'Iran, d'Assad et du Hezbollah," a-t-il écrit. L'utilisation d'armes chimiques concerne Israël non seulement éthiquement, mais aussi stratégiquement, a-t-il dit, ajoutant que l'ancien président américain Barack Obama a laissé un vide en 2013 lorsqu'il n'a pas appliqué sa "ligne rouge" en Syrie contre l'utilisation d'armes chimiques.

Ce vide, écrit-il, a été rempli par la Russie, l'Etat Islamique et le Hezbollah.

Dans une interview à la radio de l'armée quelques heures plus tard, Yadlin a déclaré qu'Israël, qui aurait détruit au cours des deux dernières années des convois transportant des armes modernes de l'Iran à travers la Syrie pour le Hezbollah au Liban, devrait détruire les avions qui ont mené l'attaque chimique.

"Nous ne pouvons nous nettoyer du fait qu'à 200 ou 300 kilomètres de notre frontière des choses se passent que nous, en tant que juifs et israéliens, ne pouvons se permettre d'arriver," a-t-il déclaré. "Je pense que ce qui devrait se passer ce soir, c'est que les mêmes avions qui ont attaqué Idlib disparaissent, et seront détruits non pas par des soldats au sol, mais par des armements précis que vous pouvez utiliser de loin."

Ce qui se passe en Syrie, a-t-il ajouté, est un crime contre l'humanité et l'utilisation d'armes chimiques est une ligne rouge qu'Israël doit établir et faire respecter.