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Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Une victoire de la morale sur le calcul politique, par Bernard-Henri Lévy

L'ancienne diplomate bulgare Irina Bokova a été élue secrétaire générale de l'Unesco mardi 22 septembre aux dépends de Farouk Hosni, ministre Egyptien de la culture longtemps favori pour le poste. La candidature de ce dernier a été vivement critiquée pendant les semaines qui ont précédé le vote, notamment en France où des organisations juives et des intellectuels ont fait campagne contre Hosni. Bernard-Henri Lévy, qui était une des figures de proue de ce mouvement, se félicite du résultat du scrutin.

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«C'est la victoire de la morale sur le calcul politique. Un certain nombre des 58 délégués ont compris en conscience que l'Unesco ne pouvait pas être laissé entre les mains de cet homme, et ce sursaut moral l'a emporté sur les pressions de certains grands pays, qui étaient devenues insupportables. C'est la preuve que la realpolitik n'a pas toujours le dernier mot. Et je vais vous dire: ce genre d'événement, la victoire de la morale et de la conscience, sont suffisamment rares pour qu'on ne boude pas sa satisfaction et sa joie.

Le soutien de la France à la candidature d'Hosni tenait du pur calcul géopolitique. Nicolas Sarkozy et, derrière lui, la Quai d'Orsay vivent dans l'idée que la diplomatie française doit s'appuyer sur un certain nombre de grands pays  - nommément le Brésil, l'Inde et l'Egypte - et que tout doit être subordonné à ce «grand dessein» géopolitique. Eh bien moi je ne suis pas d'accord avec cela. Nous sommes nombreux, très nombreux, à ne pas accepter ce type de logique froide qui «deale» avec les Etats sans s'interroger sur la nature de leur régime. Et nous sommes nombreux à ne pas comprendre, non plus, pourquoi le projet d'Union pour la Méditerranée, en soi parfaitement respectable et même très profondément désirable, devrait nous conduire à nous coucher devant un autocrate et devant ses flics culturels. On peut, quand même, essayer d'apprendre à compter jusqu'à deux. On peut, on doit, à la fois vouloir l'Union pour la Méditerranée et défendre, en même temps, la liberté de pensée et de presse. En vérité, deux logiques se sont affrontées dans cette affaire. Celle des monstres froids contre celle des artistes et des citoyens. C'est heureusement la deuxième qui l'a emporté.

D'ailleurs, si je me suis ainsi mobilisé, c'est aussi à cause de tous les messages qui nous arrivaient des hommes de culture égyptiens et qui nous décrivaient un censeur impitoyable avec la pensée libre, avec la presse libre, avec les internautes coupables d'«abus d'internet» (eh oui !!), pourchassant les blogueurs, caviardant les scenarii et les films, interdisant des ?uvres de poésie pour «atteinte à l'Islam», prenant parfois les devants par rapport aux éventuelles foudres des islamistes radicaux, etc.

Et puis l'Egypte, ce n'est pas que Moubarak. Il y a d'un côté un appareil d'Etat autocratique en fin de règne qui soutenait Farouk Hosni et, de l'autre, les artistes et les hommes de culture dont il était supposé défendre les intérêts, mais qui nous disaient que cet homme n'était pas des leurs, qu'il ne les représentait pas et qu'il n'était pas du tout certain qu'il fût digne de diriger la grande agence culturelle mondiale qu'est l'Unesco.

D'autres soupçons planent également sur Hosni. Liliane Lazar, professeure à l'université de Long Island, a publié sur le site internet qu'elle consacre à mon travail des articles de la presse arabe assez accablants. Il y apparaît que cet homme a aussi été un homme de l'ombre qui, quand il était en poste à Paris, a fait la chasse aux étudiants contestataires et, quand il s'est retrouvé à Rome, au milieu des années 1980, a travaillé à l'exfiltration des terroristes Egyptiens mêlés à l'affaire de «l'Aquille Lauro». La presse italienne a repris ces informations. L'agence de presse italienne Ansa en a fait une dépêche. Et tout cela est parti, très vite, sur le net. Car il y a eu, encore, cette dimension. Les diplomates face au net. Les internautes contre le monstre froid. On a essayé de nous faire avaler cette candidature sans se poser de questions: avec le net, c'est impossible ; on se pose toutes les questions.

Il y a trois bonnes raisons, au moins, de se réjouir de l'élection d'Irina Bokova. D'abord, c'est une femme, la première à diriger l'Unesco. Ensuite, elle vient d'un petit pays qui n'entre pas dans les grandes logiques de ce que Proust appelait, pour s'en moquer, «les stratégies d'état-major». Et puis, la Bulgarie ayant quand même vécu des décennies d'enfer totalitaire, c'est quelqu'un qui a l'expérience de ce qu'est une culture persécutée, opprimée et de la façon dont elle s'en sort. Irina Bokova représente tout cela. »

Bernard-Henri Lévy

Propos recueillis pas Grégoire Fleurot

Image de Une: Le ministre de la Culture égyptien Hosni arrive au siège de l'Unesco à Paris, REUTERS/John Schults

34 commentaires
bellina con generes,bravo mais c'est pas moi je le jure;sans blagues arrete de penser que c'est les juifs qui dirigent le monde,en france on est 500000 juifs pas plus et peut etre moins,je pense que sur cette quantité les juifs riches doivent etre aux alentours de 100.le fait est que les juifs arabes dont je suis,ont toujours montré plus qu'il n'en avait,pourquoi,?on ne prete qu'aux riches,et a l'ecole les juifs etaent forts en math,surtout en multiplications.voila ma petite ,on ne dirige rien,............
Envoyé par Elie_043 - le Jeudi 24 Septembre 2009 à 20:03
En tant que femme arabe ayant souffert pendant des dizaines d’années sous le régime de la charia, il est clair pour moi que l’idéologie politique de l’islam et la charia doivent être combattues sans répit par la civilisation occidentale pour empêcher qu’elles ne viennent à s’appliquer dans une société libre.

Mais je me suis trouvée contrainte à combattre sur deux fronts. Le premier, c’est celui qui s’oppose aux islamistes, et c’est un combat redoutable. Mais l’autre est celui que constituent ces personnes, bien trop nombreuses, qui ne savent rien mais aiment à se voir comme des « progressistes » dénués de préjugés. D’une certaine manière, ces gens se revendiquent comme supérieurs en raison de leurs valeurs de compassion, de paix, d’ouverture d’esprit et d’appréciation des autres cultures. Se considérant comme des personnes tolérantes et avant-gardistes, ils évitent de se poser des questions sur les intentions néfastes des musulmans. Ils ne savent que s’autocritiquer et trouvent des excuses politiquement correctes à l’islamisme. De manière bien regrettable, ils mettent en avant leur acceptation sans réserve des « autres » aux dépens de la nécessité pour le public de savoir la vérité sur les préceptes nuisibles de l’islam.
Envoyé par Roland_002 - le Jeudi 24 Septembre 2009 à 21:32
Vous avez raison, Edmond, juste que parfois, je me demande ce qu'ils deletent et ce qu'ils laissent passer.

Bref, je vais dans votre sens Bellina. A ce demander pourquoi, vu que les Juifs sont si puissants, pourquoi ils n'ont récupéré qu'un bout de terrain tout minuscule et à moitié désert à la base ?
Envoyé par Laurence_011 - le Vendredi 25 Septembre 2009 à 09:34
Comment se fait-il que le nain d'iran, peut dire n'importe quoi, et qu'il puisse y avoir que 12 délégations, qui sont sorti, plutôt que d'entendre les ordures, les horreurs, les mensonges héontées de ce personnage. Il aurait été souhaitable de voire la presque totalite des délégations quittaient la salle, plutot que d'entendre la manifestation de la haine, du mensonge, et du non sens proférer par un inbecile.Il faut prendre ce genre de personnage ignoble, et ses amis pour ce qu'ils sont, les traiter avec mépris, mais surtout être vigilants, et employer durement, quand il le faudra, les décisions pour les empécher de mettre nos vies en danger; Sabbat chalom Gerard David
Envoyé par Gerard.david - le Vendredi 25 Septembre 2009 à 22:31
Membre Juif.org





Dernière mise à jour, il y a 19 minutes