Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le président américain Barack Obama a donné une interview à la deuxième chaine, mercredi soir, dans laquelle il a déclaré que son administration avait fourni à Israël plus d'aide que tout autre avant lui. Le président a également dit à la présentatrice du journal parlé Yonit Levy que l'Iran et son programme nucléaire ont été la première priorité des Etats-Unis durant les 18 derniers mois. « J'ai toujours dit qu'il est inacceptable pour l'Iran de posséder l'arme nucléaire, et que nous allons faire tout ce que est possible pour l'en empêcher, » a-t-il dit. Dans un entretien visant a assurer aux israéliens le soutien des Etats-Unis, Obama s'est hasardé à deviner les raisons pour lesquelles ils se méfiaient de lui. « Une d'entre elle pourrait être que mon deuxième prénom soit Hussein, ce qui peut créer la suspicion, » a-t-il déclaré. « Ironiquement, j'ai nommé un chef de cabinet qui a pour nom Rahm Israël Emmanuel. Mon principal conseiller politique est quelqu'un qui est descendant de survivants de l'Holocauste. Ma proximité avec la communauté juive américaine est probablement ce qui m'a propulsé au Sénat des États-Unis. » Obama a ajouté que ses appels directs au monde musulman ont pu favoriser certaines craintes au sein du peuple israélien. « Je crois que parfois, en particulier au Proche Orient, il y a le sentiment que l'ami de mon ennemi doit être mon ennemi, mais la vérité dans cette affaire, est que mes contacts avec la communauté musulmane ont été conçus précisément pour réduire les conflits et les dangers posés par un monde musulman hostile à Israël et à l'Occident, » a-t-il dit. Une grande partie de l'interview a été consacrée au processus de paix avec les palestiniens, et Obama a dit croire qu'un accord puisse être atteint pendant la durée de son mandat présidentiel. Parlant de « l'excellente » réunion qu'il a eu avec le premier ministre Benyamin Netanyahou, mardi, Obama a déclaré qu'Israël devait agir rapidement, alors que des dirigeants palestiniens « modérés » comme le président Mahmoud Abbas et le premier ministre Salam Fayyad étaient en fonction. « Je pense que Netanyahou comprend que nous avons une fenêtre relativement étroite de possibilités... Nous n'aurons probablement pas de meilleure occasion que nous avons en ce moment. Et cela doit être saisi. Cela va être difficile, » a-t-il dit. Obama a également félicite Netanyahou pour ses qualités de leader, et dit que le fait qu'il n'était pas perçu comme une « colombe » de la paix pourrait travailler en sa faveur au cours des pourparlers. « Je pense que le premier ministre Netanyahou est très bien placé pour y parvenir, » a-t-il déclaré. Il a déclaré espérer que les israéliens profiteraient de cette occasion de paix. « Israël va avoir à surmonter un scepticisme et des craintes légitimes, afin d'obtenir un changement, qui, je crois, donnera la sécurité à Israël pendant 60 nouvelles années. » Le président américain a également rejeté les informations disant que sa rencontre avec le premier ministre israélien il y a trois mois avait engendré des conflits entre les deux états. Il a dit qu'il y avait eu certains désaccords, notamment sur la question des implantations de Judée Samarie, mais que dans l'ensemble, la réunion avait été menée en de bons termes.