Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Après des semaines de délibération, le premier ministre Benyamin Netanyahou a annoncé jeudi qu'il irait à l'assemblée générale de l'ONU la semaine prochaine pour discuter de la candidature de l'état palestinien.

S'exprimant lors d'une conférence de presse avec le premier ministre tchèque, Petr Necas, en visite en Israël, Netanyahou a déclaré qu'il allait "dire la vérité a ceux qui veulent l'entendre" à l'assemblée générale des Nations Unies.

Netanyahou a déclaré que l'assemblée générale n'est pas "l'endroit où Israël obtient généralement une écoute raisonnable," mais qu'il était néanmoins important de présenter la position d'Israël.

Pendant des semaines, il y a eu un débat interne au sein du bureau du premier ministre, si il devait y aller, ou si Israël devait être représenté par le président Shimon Pères.

Un responsable du gouvernement a déclaré que c'est seulement cette semaine que la décision a été prise, Netanyahou estimant qu'il pourrait avoir un impact sur les pays européens dont la position sur la question n'a pas encore été décidée.

Le premier ministre a également appelé le président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à ne pas porter l'affaire devant l'ONU, mais plutôt de revenir aux négociations de paix avec Israël.

Lorsqu'on lui a demandé comment son pays avait prévu de voter sur la candidature palestinienne, le premier ministre tchèque a dit : "je voudrais dire qu'en ce moment je ne suis pas familier avec le format et le contexte de la demande."

Le conférence de presse intervient après que Netanyahou ait tenu mercredi en fin de soirée des réunions avec les envoyés des Etats-Unis, Dennis Ross et David Hale, et avant une nouvelle rencontre avec la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, dans un effort d'empêcher ce que certain diplomates appellent un "accident de train diplomatique" à l'ONU.

L'objectif des agitations diplomatiques de dernière minute est, selon un responsable, d'empêcher qu'une "résolution anti-israélienne unilatérale soit adoptée par l'ONU."

Aucune des parties impliquées dans les pourparlers n'a été précis au sujet des discussions, et il n'est même pas clair si le but est d'empêcher l'AP d'aller à l'ONU et de demander n'importe quel type de reconnaissance étatique, ou si l'objectif est de convaincre les palestiniens d'amener à l'ONU une résolution avec laquelle Israël pourrait vivre, et qui formerait la base pour de futures négociations.