Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Lors d'une réunion qui s'est tenue mercredi, le président américain Barack Obama a fait comprendre au président palestinien Mahmoud Abbas que les Etats Unis mettront leur veto à une proposition de reconnaissance de l'ONU si ils n'ont pas d'autre choix, a déclaré Ben Rhodes, sous-secrétaire à la sécurité nationale lors d'un point presse.

Obama a rencontré Abbas après avoir prononcé son discours à l'assemblée générale, où il a rejeté les plans palestiniens d'obtenir la reconnaissance de l'ONU pour un état, et a exprimé un engagement indéfectible à Israël. Ce fut la première rencontre entre les deux hommes depuis février.

Pour sa part, la délégation israélienne à l'assemblée générale a exprimé sa satisfaction mercredi, après la première journée de cette rencontre internationale qui se tient à New York.

"Les palestiniens ont été mis en déroute, et ils sont sur le point de se coucher. Mais tout n'est pas étanche, mais il est clair qu'ils ont reçu un coup important de la part des positions américaines et françaises," ont-ils dit.

Les Etats-Unis et Israël ont convenu lors de conversations privées que Barack Obama exposera à Abbas les conséquences financières d'une décision palestinienne unilatérale.

Abbas avait initialement prévu de rencontrer Obama après la soumission de la candidature d'adhésion, mais a été forcé par les Etats-Unis de tenir cette réunion plus tôt. Les Etats-Unis ont aussi menacé de couper leur aide à l'AP.

Toujours mercredi, la secrétaire d'état américaine, Hillary Clinton, a rencontré séparément Netanyahou et Abbas dans le cadre des efforts visant à ce que les deux parties arrivent à un compromis. La Quartet voudrait publier une déclaration qui servira de base à un processus de paix renouvelé.

Avant la réunion, Netanyahou a déclaré : "bien, j'ai fais, comme vous le savez, j'ai fais quelque chose qu'aucun gouvernement israélien précédent n'a fait. J'ai gelé toute les constructions pendant 10 mois, attendu neuf mois et une semaine, les palestiniens sont finalement venu et on dit, 'bon, continuez les gel'."

"Je pense donc à bon escient, et nous l'avons conclu avec les Etats-Unis, que ce que nous avons vraiment à faire est d'exposer les vrais problèmes, et de venir et négocier toutes ces questions afin d'obtenir la paix. Nous devons négocier les questions pour les résoudre. Nous ne pouvons pas seulement négocier sur les négociations."

Clinton a également rencontré les ministres des affaires étrangères du Gabon et du Nigeria qui n'ont toujours pas annoncé comment ils voteraient au conseil de sécurité.

Nabil Shaath, un responsable palestinien, a déclaré que Mahmoud Abbas était toujours déterminé à soumettre la candidature d'adhésion au secrétaire général de l'ONU, après son allocution de vendredi, mais pourrait ne pas aller au conseil de sécurité maintenant.

Une autre responsable palestinienne, Hanan Ashrawi, a toutefois déclaré à CNN que l'autorité palestinienne ne retardera pas son offre de plus d'un ou deux semaines.

Lors de sa rencontre avec le président français Nicolas Sarkozy, qui a proposé un nouveau plan pour la reprise des pourparlers de paix, Netanyahou a appelé la France à s'opposer à la demande palestinienne.

Israël et les Etats-Unis, les britanniques et d'autres responsables européens, se sont entretenus pendant toute la journée pour forger un front uni. Des sources israéliennes estiment que la Grande Bretagne rejoindra Obama en s'opposant à un geste palestinien unilatéral a l'ONU. Ban Ki-moon, qui a également rencontré Netanyahou, a déclaré que les négociations de paix doivent reprendre. Netanyahou l'a également remercié pour la conduite de l'ONU au sujet du rapport Palmer.