Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le premier ministre Benyamin Netanyahou doit atterrir lundi en Israël, le jour où le conseil de sécurité doit tenir sa première audience sur la demande palestinienne de pleine appartenance à l'Organisation des Nations Unies.

Un haut responsable gouvernemental a estimé que la discussion au conseil de sécurité sera la première d'une série de réunions qui seront étalées dans le temps. Cependant, la source indique ne pas penser que le vote puisse être "retardé pendant longtemps ou balayé sous le tapis".

Les palestiniens ont besoin de sécuriser le vote d'une majorité de 9 des 15 états membres du conseil de sécurité, actuellement présidé par le Liban, pour embarrasser les Etats-Unis et les forcer à utiliser leur droit de veto.

Ces derniers jours, les américains ont exprimé leur optimisme quant à la possibilité de persuader les indécis de rejeter la demande palestinienne, ou de s'abstenir lors du vote.

Pendant ce temps, dimanche, des milliers de palestiniens se sont rassemblé à Ramallah pour donner un accueil triomphal au président Mahmoud Abbas, qui revient de sa visite aux Nations Unies, où il a lancé un appel à la reconnaissance d'un état palestinien.

"C'est la printemps populaire pour la Palestine," a déclaré Abbas, tout en appelant à une lutte non-violente. "Levez la tête avec fierté, vous êtres palestiniens," a-t-il déclaré à la foule en liesse.

Avant son retour, Abbas a suggéré qu'il était enclin à rejeter le plan proposé par la Quartet vendredi, qui appelle les parties à revenir à la table des négociations, affirmant qu'il n'accepterait pas les propositions qui ignoreraient les conditions des palestiniens pour une reprise des pourparlers.

Pendant ce temps, Netanyahou a salué la proposition, et a prévu de convoquer un forum de huit ministres à son retour en Israël, en vue de formuler une réponse officielle au projet adopté par le Quartet.

Des sources proches du premier ministre ont noté "qu'il n'y a aucune raison pour lui de prendre la décision seul, quand il veut et a besoin du soutien de tous les ministres".