Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le porte-parole du ministère des affaires étrangères syrien a déclaré que Damas a accepté une demande de la Ligue Arabe d'envoyer des observateurs dans le pays dans un effort pour mettre fin à huit mois de crise.

Djihad Makdissi a déclaré lundi que le ministre des affaires étrangères Walid al-Moallem a "répondu positivement" à la demande de la Ligue et a envoyé une lettre au chef de l'organisation, Nabil Elaraby, dimanche soir.

Les dirigeants arabes avaient donné à la Syrie un nouveau délai jusqu'à dimanche pour répondre au plan de paix de la Ligue, qui appelle à l'admission d'observateurs pour assurer la conformité d'un cessez-le-feu avec le gouvernement. Ils ont également menacé de demander la participation de l'ONU si Damas continue de refuser.

L'échec de la Syrie de répondre à une précédente demande qui prenait fin le 25 novembre a attiré des sanctions de la Ligue Arabe, y compris une interdiction de transactions avec la banque centrale syrienne.

Les sanctions américaines, européennes, turques et celles de la Ligue Arabe devraient causer des dégâts considérables à l'économie syrienne et pourraient saper l'autorité du régime.

L'ONU estime que plus de 4 000 personnes ont été tués depuis le début des troubles il y a près de huit mois.

La Syrie, qui a déjà été suspendue de la Ligue Arabe, pourrait être en train d'essayer de gagner du temps, alors que sa répression continue.

Le gouvernement syrien a déclaré dimanche qu'il suspendait un accord de libre échange signé en 2004 avec la Turquie, et ce en réponse aux sanctions imposées par son ancien proche allié.

Le ministre turc de l'économie, Zafer Caglayan, a critiqué la décision syrienne, disant que le gouvernement syrien "punissait son propre peuple, ses propres industriels, ses exportateurs et ses entrepreneurs."

"Malgré la décision du gouvernement syrien, la Turquie va continuer à soutenir et à se tenir aux côtés du peuple de la Syrie," a déclaré Caglayan.

La Turquie, important membre de l'OTAN, et jusqu'à récemment proche partenaire de la dictature syrienne, a imposé des nouvelles sanctions sévères contre Damas cette semaine, qui comprennent la suspension de tous ses liens avec la banque centrale syrienne et le gel des actifs du gouvernement syrien en Turquie.