Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L'administration Obama fait pression sur le Congrès pour atténuer l'impact des sanctions paralysantes prises contre la banque centrale iranienne, faisant valoir que ces restrictions feront monter les prix du pétrole. Dans un plaidoyer aux négociateurs de la Chambre et du Sénat rédigeant un projet de loi sur la défense, l'administration a demandé des changements importants à une loi qui viserait les institutions financières étrangères qui feraient affaire avec la banque centrale iranienne, y compris un délai de six mois pour la mise en place des sanctions. Mais les commanditaires des sanctions, que le Sénat a soutenu la semaine dernière par un vote de 100 contre 0, résistent aux demandes d'Obama. Dans une lettre envoyée aux négociateurs du Sénat et de la Chambre dans la nuit de lundi, les sénateurs Mark Kirk (républicain) et Bob Menendez (démocrate) ont plaidé pour leur part à laisser les sanctions intactes. Les sanctions sont "difficiles, responsables et surtout, bipartisane" ont écrit les deux responsables. "Elles donnent à l'administration une nouvelle clé pour empêcher la poursuite de la course à l'arme nucléaire de l'Iran, tout en gardant les marchés du pétrole stables et en encourageant d'autres pays a réduire leurs achats de pétrole iranien. Avec le soutien de chacun des sénateurs des Etats-Unis, elles n'ont pas besoin de changement." Les sénateurs ont dit qu'ils espèrent achever les travaux sur le massif budget de la défense (662 milliards de dollars) d'ici la fin de la semaine. Des sanctions plus sévères contre l'Iran ont un large soutien au Congrès, reflétant les préoccupations non seulement pour la sécurité nationale américaine, mais également pour celle d'Israël. Il y a deux semaines, l'administration Obama a annonce une nouvelle série de sanctions contre l'Iran, notamment en identifiant pour la première fois le secteur bancaire de l'Iran dans son ensemble comme "une préoccupation majeure de blanchiment d'argent." Cela nécessite une surveillance accrue par les banques américaines afin de s'assurer qu'elles et leurs filiales étrangères évitent de traiter avec des institutions financières iraniennes. Mais les décideurs du Sénat et de la Chambre ont poursuivi avec des peines encore plus sévères en dépit des réserves de l'administration Obama. Ils citent le récent rapport de l'AIEA soupçonnant Téhéran de travailler clandestinement à "ce qui est spécifique aux armes nucléaires," son rôle présumé dans le complot visant a assassiner l'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis et l'attaque sur l'ambassade britannique à Téhéran. "Si ce régime brutal et parrainant le terrorisme atteint cet objectif, si l'Iran obtient la bombe, nous, les Etats-Unis et les pays à travers le monde qui sont épris de liberté, aurons échoué à ce qui est le plus grand test de notre génération pour sécuriser le 21e siècle," a déclaré Mark Kirk lors d'un forum parrainé par l'American Enterprise Institute. Les nouvelles mesures viseront les institutions financières étrangères qui font affaire avec la banque centrale iranienne, leur interdisant d'ouvrir et de maintenir leurs opérations aux Etats-Unis. Des sanctions sur le pétrole ne s'appliqueront que si le président, dans les six mois, détermine qu'il y aura une autre source d'approvisionnement suffisante. Elles permettent également au président de renoncer à des pénalités si elles mettent en danger la sécurité nationale.