Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L'autorité palestinienne a averti samedi que le manque d'avancement vers la paix avec Israël menace le concept d'une solution a deux états et pourrait conduire à des "palestiniens" laissés dans un état "d'apartheid" dirigé par Israël.

"Sans un changement tangible d'une approche du conflit vers un accord politique juste et durable… israéliens et palestiniens vont inévitablement glisser dans un état régi par les principes de l'apartheid," a indiqué l'AP dans un rapport préparé pour une réunion de bailleurs de fonds internationaux qui doit se tenir à New York lundi. L'AP oublie évidemment de préciser que c'est elle qui refuse obstinément tout contact avec Israël.

"Le statu quo n'est pas viable politiquement, ni économiquement," écrit le rapport.

"La création d'un état politiquement et économiquement viable est impossible sans mettre fin à l'occupation israélienne de Judée et Samarie, et de la bande de Gaza, y compris Jérusalem Est," déclare le document de 22 pages publié samedi.

Il appelle les membres donateurs de ce qui est connu sous le nom de comité de liaison ad hoc à faire pression sur Israël pour démanteler les postes de contrôle en Judée et Samarie et permettre le développement sans entrave dans toutes les zones, y compris la zone C, qui est entièrement sous contrôle israélien et couvre environ 60% de la Judée Samarie.

Il leur demande également de faire des protestations diplomatiques contre Israël concernant la démolition de maisons arabes construites illégalement en Judée Samarie.

Une coalition d'ONG internationales a déclaré dans un communiqué publié vendredi que le taux de démolition a atteint son plus haut niveau en trois ans.

Citant des statistiques de l'ONU, généralement reprises de statistiques de l'AP, le groupes de 30 ONG a déclaré que les démolitions de propriétés arabes illégalement construites en Judée et Samarie ont triplé au cours des trois dernières années, passant d'une moyenne de 23 par mois en 2009 à 64 par mois en 2012.

Les négociations directes entre Israël et les arabes de Judée et Samarie ont été suspendues depuis fin septembre 2010, lorsque Abbas a déclaré qu'il refusait de parler aux israéliens tant qu'ils ne répondaient pas à une série de conditions préalables que même l'archi terroriste Arafat n'a jamais demandé.