Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Ron Prosor, a quitté lundi une session de l'ONU sur la primauté du droit quand le dictateur iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a pris la parole.

"Il n'y a ni justice ni juge," a déclaré Prosor après avoir quitté la salle avec un de ses aides.

"Le chef d'un pays hors la loi qui est un violateur en série des principes fondamentaux de la primauté du droit n'a pas sa place dans cette salle," a-t-il dit. "C'est une honte et un déshonneur de donner à quelqu'un comme lui l'occasion de s'exprimer sur un sujet aussi important."

Prosor a ajouté que laisser Ahmadinejad aborder à l'ONU la question de la primauté du droit était comme "nommer un pyromane chef des pompiers."

Ahmadinejad doit s'adresser mercredi à l'assemblée générale de l'ONU, mais il n'y aura pas de délégués israéliens dans la salle parce que c'est Yom Kippour.

Réouven Rivlin, président de la Knesset, a appelé la communauté internationale à boycotter l'adresse du dictateur iranien.

Le discours d'Ahmadinejad de lundi est venu après qu'il ait déclaré plus tôt dans la journée qu'Israël "n'a pas de racines" dans l'histoire du Proche Orient et représente une perturbation pour l'Iran qui sera "éliminé". Il ne faut en effet pas s'attendre d'un dirigeant iranien qu'il ait une once de culture, encore moins des connaissances en histoire. Heureusement pour lui, le ridicule ne tue pas, bien que ce soit dommage dans ce cas-ci.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rencontré Ahmadinejad dimanche et l'aurait mis en garde contre les dangers de sa rhétorique incendiaire. La leçon n'a manifestement, et sans surprise, pas été comprise.

Dans les années précédentes, Ahmadinejad a utilisé ses discours de l'ONU pour défendre le programme nucléaire des mollahs et attaquer Israël, les Etats-Unis et l'Europe. Il a remis en doute la Shoah et émis des doutes si les 19 pirates arabo-musulmans étaient vraiment responsables des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.