Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le premier ministre Benyamin Netanyahou a l'intention de se rendre en Europe avant la fin de l'année pour faire pression pour des sanctions plus sévères contre l'Iran, ont déclaré mardi des responsables israéliens au New York Times.

Selon le rapport, il semble que cela soit le signe d'un changement dans l'attitude d'Israël pour mettre fin au programme nucléaire iranien par la voie diplomatique plutôt que militaire.

Un haut responsable israélien a déclaré que la nouvelle stratégie était de se concentrer sur l'Europe, de crainte que les élections présidentielles américaines rendent de nouvelles sanctions par Washington improbables.

Netanyahou devrait rencontrer les dirigeants français et allemands, et les inviter à renforcer les sanctions déjà sévères contre Téhéran, a indiqué le responsable.

"Notre sentiment est qu'avec les élections et tout le reste, nous n'avons pas vu grand-chose de la part des américains a part sceller des trous que les iraniens avaient réussis à contourner," a dit le responsable au NYT. "Jusqu'à présent, ça a été les Etats-Unis et les européens à leur suite. Si cela doit être l'inverse, que cela le soit, nous devons faire avec ce que nous avons."

Une récente réunion des ministres des affaires étrangères à Chypre suggère une certaine ouverture pour augmenter les sanctions, a-t-il dit. Il a dit qu'il ne croyait pas que l'UE imposerait un embargo commercial complet contre la dictature islamique, mais il a ajouté qu'il "est toujours bon de viser haut et de voir ce qui en sort."

D'autres responsables israéliens ont minimisé l'idée d'un changement de politique concernant l'Iran et ont noté que les plans de Netanyahou pour un voyage en Europe devaient encore être finalisés.

"Nous avons appelé à des sanctions plus sévères de tout temps," a déclaré un responsable.

Un autre met en garde que "personne n'a encore établi que les européens sont prêts à imposer une nouvelle série de sanctions." Déterminer le type de sanctions demanderait un gros travail, a-t-il dit, et cela aurait de graves conséquences économiques pour l'Europe.

Une source occidentale connaissant bien la question a déclaré que les ministres des affaires étrangères de l'Union Européenne doivent se réunir le 15 octobre au Luxembourg afin de discuter de sanctions renforcées.

Lundi, la porte-parole du département d'état américain, Victoria Nuland, a déclaré que la récente chute de la monnaie iranienne montre le succès des "sanctions plus punitives" qui cherchent à mettre un terme au programme nucléaire suspect de Téhéran.

"De notre point de vue, cela témoigne de la pression incessante et du succès international que nous mettons tous a contribution contre l'économie iranienne. Elle est sous une incroyable tension," a déclaré Nuland.