Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Alors que les ministres des affaires étrangères du monde descendent sur Genève, le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré que les négociations sur le nucléaire avec les "grandes puissances" étaient entrées dans une phase critique samedi, et a averti que Téhéran ne cèderait pas aux "demandes excessives".

Pendant ce temps, un rapport par le New York Times a révélé les grandes lignes de l'accord actuellement en cours d'élaboration entre l'Iran et le groupe P5+1 au quatrième jour de la deuxième série de pourparlers.

"Nous sommes maintenant entrés dans une phase très difficile… qui nécessite la présence des ministres des affaires étrangères," a déclaré le ministre des affaires étrangères de l'Iran à la télévision d'état.

L'arrivée des diplomates de haut rang de la Grande-Bretagne, de la Chine, de la France, de la Russie, des Etats-Unis et de l'Allemagne "montre la gravité des négociations," a-t-il ajouté. Les négociateurs à Genève ont exprimé l'espoir de parvenir à un accord tout en admettant que des difficultés demeurent.

Selon un rapport, qui cite une source diplomatique anonyme de haut rang, "l'Iran éliminerait son stock actuel d'uranium enrichi à 20% par dilution, ou par transformation en barres de combustible ou de poudre d'oxyde, des formes inutilisables pour des armes."

Une allusion aux difficultés que cela pourrait représenter a été publiée dans un rapport paru samedi matin dans le New York Times détaillant l'accord en attente.

Le ministre britannique des affaires étrangères, William Hague, a déclaré que "les espaces sont étroits, mais les lacunes importantes." Le ministre allemand des affaires étrangères, Guido Westerwelle, a fait l'écho de ces déclarations, disant : "ce n'est pas un fait accompli. Il y a une chance réaliste, mais il y a beaucoup de travail à faire."

Le document affirme également que l'Iran serait autorisé à poursuivre ses activités d'enrichissement d'uranium à un niveau de 3,5%, mais serait d'accord de limiter son stock actuel d'uranium, soit en le détruisant, soit en le convertissant en carburant.

La proposition, stipule le New York Times, est une tentative de compromis avec l'Iran sur sa demande de continuer à enrichir de l'uranium, tout en empêchant l'enrichissement d'uranium à des niveaux pouvant servir militairement.

De retour à Genève, Zarif a dit que son équipe a insisté sur les "droits" de l'Iran, disant : "nous ne sommes pas prêts à nous engager sur un accord qui endommage les droits et les intérêts de l'Iran."

Un point d'achoppement est l'insistance de l'Iran que son "droit" à enrichir de l'uranium à des fins pacifiques soit reconnu dans tout accord, même si un tel droit n'est pas explicitement défini par le traité de non-prolifération.

"Dans tout accord, l'enrichissement en Iran ne sera pas suspendu," a déclaré Zarif, ajoutant qu'une "tâche très difficile" restait à accomplir pour parvenir à un accord.

"Nous nous opposerons à toute demande excessive," a-t-il dit.