Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L'Iran et les six "puissances" mondiales ont conclu un accord concernant le programme nucléaire iranien, après des heures de négociation à Genève.

Le chef de la politique étrangère de l'Union Européenne Catherine Ashton, a annoncé dimanche matin qu'un accord avait été conclu entre l'Iran et le groupe connu sous le nom de P5+1.

Le ministre des affaires étrangères de la France, Laurent Fabius, a confirmé qu'un accord avait été atteint. Le ministre des affaires étrangères iranien, Mahammad Javad Zarif, a tweeté que "nous avons conclu un accord".

Les détails de l'accord ne sont pas encore totalement connus du public, mais certains rapports disent que l'accord de six mois verra l'Iran geler certaines de ses activités nucléaires en échange d'une exonération partielle et limité des sanctions qui lui sont imposées.

Il a également été rapporté que, dans l'accord, l'Iran sera en mesure de continuer à enrichir de l'uranium à un niveau de 3,5%, mais ne sera pas autorisé à augmenter son stock d'uranium enrichi, et aura a déplacer une partie de son stock d'uranium enrichi vers un pays tiers.

Prenant la parole après l'annonce de l'accord, le président américain Obama a déclaré qu'il s'agissait d'un "premier pas important" envers les préoccupations du monde sur le programme nucléaire controversé de la dictature islamique.

Il a ajouté que l'accord comprend des "limitations substantielles" sur l'Iran et coupe le chemin le plus probable de l'Iran vers la bombe. Obama a jouté que l'Iran aura à prouver au monde que son programme nucléaire est pacifique, et a dit que si il ne se conformait pas à l'accord, la pression augmenterait et les sanctions reprendraient.

Des responsables de son administration ont confirmé à CNN que l'accord avec l'Iran arrête les progrès de son programme nucléaire, prévoit des inspections intrusives et neutralise le stock d'uranium enrichi à 20% de la dictature islamique.

"Nous pensons que nous avons un bon accord," a déclaré le secrétaire d'état américain John Kerry sur CNN.

"L'accord global rendra le monde plus sûr… et Israël plus sûr," a déclaré Kerry.

Des sources diplomatiques avaient précédemment dit à NBC News qu'en vertu du projet d'accord en cours de discussion, l'Iran accepterait un gel temporaire de son programme nucléaire, et, en retour, recevrait 7 milliards de dollars en allégement des sanctions économiques, par le déblocage de ses avoirs.

Plus tôt, Hague avait déclaré que des "lacunes étroites" restent sur les mêmes questions qui ont bloqué un accord lors du dernier round de discussions plus tôt ce mois.

"Nous ne sommes pas nécessairement ici parce que les choses sont terminées," a déclaré Hague aux journalistes samedi. "Nous sommes ici parce qu'elles sont difficiles, et elles restent difficiles."

Le ministre des affaires étrangères allemand Guido Westerwelle a évoqué "une chance réaliste" pour un accord, "mais il reste encore beaucoup de travail à faire."

L'Iran a toujours affirmé qu'il ne renoncera jamais à son droit à enrichir de l'uranium, bien que le ministre des affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a déclaré la semaine dernière que l'Iran n'insisterait pas pour que d'autres reconnaissent ce droit.

Vendredi, le président de l'Iran, Hassan Rouhani, a appelé l'Occident à ignorer les avertissements d'Israël sur cet accord.

"Les puissances mondiales doivent prendre une décision indépendante qui est déconnecté de la position d'Israël," a-t-il tweeté.

"Israël est seulement préoccupé par ses propres intérêts, et il ne pense pas à l'intérêt du monde," a-t-il accusé.

Pendant ce temps, le ministre de l'économie Naftali Bennett a livré un des plus clairs avertissements d'Israël à ce jour, samedi soir, sur la possibiliste que l'état juif frapperait les installations nucléaires de l'Iran.

Si un accord laisse l'Iran avec la possibilité de faire une "percée" et de produire des armes nucléaires dans un délai de six semaines, "nous ne serons pas en mesure de rester assis tranquillement," a-t-il déclaré à la deuxième chaîne de télévision.