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Diplomatie : Israël & le Moyen-OrientMenace saoudienne contre l'Iran ?18 Décembre 2013 - Juif.org
    Un diplomate saoudien de haut rang a critiqué l'accord nucléaire entre l'Occident et l'Iran, disant que l'Arabie Saoudite pourrait être contrainte d'agir seule pour maintenir la stabilité au Moyen Orient, dans un article d'opinion publié mercredi dans le New York Times. Mohammed bin Nawaf bin Abdoulaziz al Saoud, l'ambassadeur d'Arabie Saoudite en Grande-Bretagne, a exprimé sa frustration devant le manque d'ingérence de l'Occident en Syrie et la nouvelle entente des Etats-Unis avec l'Iran. Il a écrit que l'Arabie Saoudite a d'énormes responsabilités dans la région et dans le monde, à la fois économiquement et politiquement, et qu'ils ne peuvent pas se tenir à l'écart alors que les pays occidentaux coopèrent avec l'Iran et hésitent à recourir à la force en Syrie. "Nous allons agir pour nous acquitter de ces responsabilités, avec ou sans le soutien de nos partenaires occidentaux," écrit-il, ajoutant que "l'Occident a permis à un région de survivre et à l'autre de poursuivre son programme d'enrichissement d'uranium, avec tous les dangers qui découlent de sa militarisation." Bin Nawaf a cité les atrocités en Syrie, qui ont fait plus de 100 000 morts parmi les civils, et a réitéré le soutien de l'Arabie Saoudite à l'armée syrienne libre. L'Arabie Saoudite s'oppose également à l'Iran sur d'innombrables fronts dans la région, y compris par sa participation en Syrie, où elle finance et arme les rebelles luttant contre l'ami de l'Iran, le dictateur Bachar al-Assad. "Les choix de politique étrangère pris dans certaines capitales occidentales mettent en danger la stabilité de la région, et, potentiellement, la sécurité de l'ensemble du monde arabe," écrit bin Nawaf. "Cela signifie que le royaume d'Arabie Saoudite n'a pas d'autre choix que de devenir plus affirmé dans les affaires internationales, plus que jamais déterminé à défendre la stabilité véritable dont notre région a si désespérément besoin." L'Arabie Saoudite a refusé un siège très convoité au conseil de sécurité de l'ONU en octobre pour protester contre l'échec de la communauté internationale à mettre fin à la guerre en Syrie. Elle a été le premier pays à être élu à ce poste à le refuser. L'Arabie Saoudite a toujours évité de grandes déclarations politiques, préférant exercer son influence d'énorme pays exportateur de pétrole, de berceau de l'Islam et principal allié arabe des Etats-Unis derrière des portes closes. Le conseil de sécurité a été paralysé par le conflit en Syrie, avec la Russie et la Chine, membres permanents, bloquant à plusieurs reprises des mesures pour condamner le dictateur syrien Bachar al-Assad, un allié de longue date du rival de Riyad dans la région, l'Iran. 17 commentaires
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La deuxième chose à garder en tête, je crois, est que, en matière de géo-politique, les alliances ne sont guère régies que par des considérations d'opportunité. D'une part, je récuse la comparaison que tu fais entre un éventuel pacte Israël-Arabie et le pacte germano-soviétique d'août 1939, parce que l'homologie que tu poses est trompeuse : l'alliance de l'Allemagne et et de l'URSS était celle de deux régimes totalitaires ; par contre, il n'y a pas équivalence entre l'Arabie séoudite et Israël, ce dernier Etat étant une démocratie.
D'autre part, un pacte ( de facto ) entre Israël et l'Arabie - contre l'Iran - serait comparable, non pas au pacte germano-soviétique d'août 1939, mais bien plutôt à l'alliance de facto entre les Etats-Unis et l'URSS à partir du début juillet 1941 contre l'Allemagne. Entre 1941 et 1945, les démocraties occidentales ( Etats-Unis et Royaume-Uni ) n'avaient pas d'autre choix ( les réalités géo-stratégiques
sont des faits inscrits dans la géographie et dans la stratégie, et non des données optionnelles ) que d'accepter l'alliance de facto avec l'URSS qui résultait de l'invasion de ce pays par l'Allemagne. Je ne crois pas que les déclarations faites par le prince Walid ben Talal ben Abd El-Aziz à la fin du mois dernier soient le résultat d'un amour soudain pour l'Etat juif - pas plus que la décision le 9 juillet 1941, d'armer massivement l'URSS ne résultait d'une conversion subite du Congrès américain au communisme. Elles résultent bien plutôt de la prise de conscience des réalités géo-stratégiques qui font que, pour dire les choses grosso modo, en 2013 comme en 1941, " les ennemis de nos ennemis sont nos amis " . Les monarchies du Golfe, la Jordanie, l'Egypte : autant d'alliés " objectifs " , comme on dit ( et dans les circonstances actuelles ), d'Israël.
Un allié sur pour Israël, les USA et l'UE le reste n'est que foutaise, surtout quand cela vient des pays arabes qui pratiquent un Islam salafiste islamiste.
Devant toi il te font un sourire une fois le dos tourné , tu te retrouves avec un porte manteau!!!.
Devant toi il te font un sourire une fois le dos tourné , tu te retrouves avec un porte manteau!!!.
Envoyé par Michel_129 - le Jeudi 19 Décembre 2013 à 16:14
L'Union Européenne est, après les pays arabo-musulmans, la région du monde la plusmarquée par l'antisionisme-antisémitisme ( je tiens, comme feu Martin Luther King, que c'est la même chose ) - ce qui ne veut bien sûr pas dire qu'on ne doive pas y mener combat. Quant aux Etats-Unis, leur population demeure fortement favorable à Israël ( des taux d'approbation d'Israël supérieurs à 60, voire à 65 %, sont courants ). Mais une frange importante d'un parti démocrate qui se gauchise à vue d'oeil, depuis une trentaine d'années, ainsi que l'action souterraine ( de moins en moins ) de forces favorables à l'Islam ont amené au pouvoir, dans des conditions ( notamment de financement et de désignation interne au parti démocrate ) extrêmement obscures un tiers-mondiste formaté par d'anciens Weathermen ( Bill Ayer, Bernardine Dohrn ), par des disciples de Saul Alinsky, par le pasteur antisémite Jeremiah Wright, ami de Louis Farrakhan qu'on ne présente plus. Barack Hussein Obama, pour le nommer, est, je crois, l'adversaire le plus déterminé et le plus retors d'Israël. Lui et ses équipes ont accompli beaucoup de dangereuses actions au Moyen-Orient et ils y ont pratiquement renversé
depuis l'automne 2010, les alliances traditionnelles de l'Amérique. Ca ne veut pas dire qu'il faille faire une croix sur les Etats-Unis et sa population. Mais il est clair que pour le moment Israël ne peut guère compter sur Washington. Dans onze mois auront lieu les " midterm elections " . Quel en sera le résultat ? Nul ne peut, pour l'instant, le prévoir avec certitude. Barack Obama ne pourra, dans trois ans, se représenter, la Constitution le lui interdisant. Qui sera présenté par le parti démocrate ? Mme Hillary Clinton ? John Kerry ? - Il est encore trop tôt pour le dire et, plus encore, de faire quelque pari que ce soit sur leurs chances de succès à la présidentielle de 2016. Le parti républicain gagnera-t-il les " midterm elections " ? Parviendra-t-il à se doter d'un candidat qui ait d'autres atouts que le bien pâle et très policé Mitt Romney ? Un sursaut du genre de celui qui avait porté Ronald Reagan à la présidence après les pitoyables années Jimmy Carter peut-il se produire à nouveau ? - Autant de questions aux quelles il est, dans l'état actuel des choses, extrêmement difficile d'apporter fût-ce un début de réponse. - Et pourtant, c'est de la réponse qui leur sera donnée que dépendra le redressement des relations entre l'Amérique et Israël.
Reste encore à savoir si la situation géo-stratégique et militaire au Proche-Orient ne connaîtra pas, d'ici 2016, de brusques accélérations, d'inquiétants tournants, de fracassantes ruptures ...
Un plaisir de te lire.
Les USA, la Russie et l'UE seront toujours les partenaires d'Israël pour sa défense, quoi qu'il arrive.
Cordialement
Michel