Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

L'envoyé de l'Union Européenne en Israël a averti que si les pourparlers de paix avec l'autorité palestinienne échouent à cause de la construction dans les implantations de Judée Samarie, Israël est susceptible d'être blâmé pour cela.

Dans une interview donnée au site israélien Walla, Lars Faaborg-Andersen a imaginé les conséquences potentielles de l'annonce de l'extension des constructions juives en Judée Samarie.

Faaborg-Andersen a dit qu'il avait fait savoir aux responsables israéliens qu'une telle annonce pourrait endommager sérieusement les pourparlers de paix entre Israël et l'autorité palestinienne, et dans un tel cas, Israël pourrait s'attendre à recevoir le blâme. L'émissaire a ajouté que le même sentiment a été relayé par les ambassadeurs des grands pays européens.

Mercredi dernier, les chaînes de télévision israéliennes ont rapporté que Netanyahou avait l'intention d'annoncer l'approbation par le gouvernement de la construction de 1000 à 2000 nouveaux logements dans les communautés juives de Judée Samarie. La 10e chaîne a déclaré que le premier ministre allait de l'avant avec l'annonce, malgré le fait que, selon la chaîne, la précédente annonce similaire, lors de la deuxième phase de libération de terroristes arabes, avait presque causé l'effondrement des "pourparlers de paix". Elle a déclaré que les Etats-Unis et l'Union Européenne avait tous deux demandé à Netanyahou de ne pas aller de l'avant avec le projet, en vain.

Malgré une récente montée du terrorisme, avec des attaques contre des cibles israéliennes près de la bande de Gaza, en Judée Samarie, et l'attentat contre un bus de Tel Aviv la semaine dernière, le cabinet ministériel a décidé mercredi de procéder comme prévu à la libération de 26 terroristes arabes des prisons israéliennes.

En novembre, Netanyahou a mis un arrêt à des plans de constructions beaucoup plus importants, préconisées par le ministre de la construction Uri Ariel, affirmant que le gouvernement que la construction de dizaines de milliers de nouveaux logements au-delà de la ligne verte était une "étape dénuée de sens" qui créerait des tensions inutiles avec la communauté internationale.

La libération de terroristes dits palestiniens a été conçue comme une mesure de renforcement de la confiance, et c'est un comble, pour stimuler les "pourparlers de paix" avec l'autorité palestinienne qui ont repris en juillet, après une pause de plusieurs années. Israël a accepté de libérer 104 terroristes, tous condamnés avant ou juste après les accords d'Oslo de 1993, en quatre phases au cours du processus de négociation de neuf mois.

En échange, l'autorité palestinienne, comme mesure de confiance, a continué à officiellement inciter ses ressortissants a attaquer Israël, créant ce que le gouvernement se refuse à appeler une troisième intifada, mais qui est sans aucun doute une nouvelle vague de terrorisme ayant déjà fait de nombreuses victimes israéliennes. Mais ça, l'Union Européenne semble trouver cela normal, et n'est en tout cas pas prête à tenter de comprendre quelles sont les racines du conflit, un reflet incontestable d'un antisémitisme européen qui reste latent, 70 ans après le massacre de 6 000 000 de juifs européens.