Diplomatie : Israël & le Moyen-Orient

Le président du parti Bayit Yéhoudi, le ministre de l'économie Naftali Bennett, n'est pas optimiste quant à la possibilité que les Etats-Unis libèrent Jonathan Pollard en échange de l'acceptation par Israël de libérer un quatrième lot de terroristes en signe de "bonne volonté" envers l'autorité palestinienne.

"Je suis très sceptique, je n'ai pas encore vu les Etats-Unis mettre la main à la poche concernant la question Pollard," a déclaré Bennett sur la radio de Tsahal. "J'estime que ce ne sera pas le cas. En tout cas, je serais informé plus tard et porterai cela devant le parti."

Bennett a réitéré sa critique de l'idée que des terroristes doivent être libérés en échange du "droit de négocier" avec Mahmoud Abbas, le dictateur de l'autorité palestinienne.

"Nous devons corrompre Abou Mazen (Abbas) toute la journée parce que nous voulons négocier avec lui," s'est plaint Bennett. "C'est une formule asymétrique."

Bennett a dit qu'il n'est pas trop préoccupé par la menace de l'autorité palestinienne de se tourner vers l'ONU de manière unilatérale.

"Il a également beaucoup à perdre," a dit Bennett sur Abbas. "Abou Mazen vit sur les lances de Tsahal et sur les larges dons des Etats-Unis. Il ne tiendrait pas une minute et demie sans l'état d'Israël, laissez le donc arrêter de menacer, et arrêtons de lui payer des prix."

"C'est une farce," a-t-il ajouté. "Nous sommes entrés dans le gouvernement et nous savions que les négociations vont dans une certaine direction. Nous disons : allez négocier, prenez tout le temps que vous avez besoin. Mais l'idée de continuer à libérer des terroristes en échange du droit de négocier avec Abou Mazen, c'est terminé. Combien de temps encore pouvons-nous continuer à êtres des imbéciles ? L'homme dit 'je ne vais jamais vous reconnaître', jusqu’où pouvons nous encore nous rabaisser ?"

Il a été annoncé que le secrétaire d'état américain John Kerry va interrompre une visite en Italie pour aller rencontrer Abbas en Jordanie. Le voyage surprise de Kerry à Amman, qui aura lieu mercredi, vise à "continuer à réduire les écarts entre les parties", a déclaré mardi la porte-parole du département d'état Jen Psaki.